Le Festival international de littérature et de traduction de Iaşi (FILIT)
Gao Xingjian, Prix Nobel de littérature en 2000, a compté parmi les invités. Les organisateurs avaient également annoncé la participation de Svetlana Aleksievitch, Prix Nobel de littérature en 2015, pourtant l’écrivaine a dû annuler son voyage pour cause de maladie. Un aperçu de cette édition avec l’écrivain Florin Lăzărescu, un des initiateurs du Festival : « Je suis heureux que ces noms attirent le public ; pourtant, nous avons prévu, en complément à ces présences, une centaine d’événements qui sont tous spectaculaires et intéressants. Et puisque nous parlons du Prix Nobel, je préciserais qu’à cette édition du Festival de littérature et de traduction ont été présents au moins 3 autres écrivains très bien classés et qui pourraient remporter le Nobel cette année même. Il s’agit tout d’abord du Roumain Mircea Cărtărescu, que tout le monde a lu, mais aussi d’Olga Tokarczuk de Pologne et de Nurruddin Farah de Somalie, deux auteurs très appréciés à travers le monde et qui ont tous les deux des chances de se voir décerner le Prix Nobel de littérature. Il y a enfin toute une pléiade d’écrivains très intéressants, traduits en 30 ou 40 langues, qui ont décroché des prix importants et dont les livres sont publiés par les plus grandes Maisons d’édition de Roumanie. Vesna Goldsworthy de Serbie et Lisa Strømme, qui est Anglaise mais qui vit en Norvège, auteur de « Si l’on nous sépare» (publié cette année en traduction roumaine aux Editions Humanitas) sont deux écrivaines que les lecteurs ont pu rencontrer au Festival. Pour ne plus parler de Jonathan Coe, qui a un succès extraordinaire en Roumanie et j’ai vu la réaction des gens lorsque sa présence a été annoncée. »
Corina Sabău, 14.10.2017, 15:01
Gao Xingjian, Prix Nobel de littérature en 2000, a compté parmi les invités. Les organisateurs avaient également annoncé la participation de Svetlana Aleksievitch, Prix Nobel de littérature en 2015, pourtant l’écrivaine a dû annuler son voyage pour cause de maladie. Un aperçu de cette édition avec l’écrivain Florin Lăzărescu, un des initiateurs du Festival : « Je suis heureux que ces noms attirent le public ; pourtant, nous avons prévu, en complément à ces présences, une centaine d’événements qui sont tous spectaculaires et intéressants. Et puisque nous parlons du Prix Nobel, je préciserais qu’à cette édition du Festival de littérature et de traduction ont été présents au moins 3 autres écrivains très bien classés et qui pourraient remporter le Nobel cette année même. Il s’agit tout d’abord du Roumain Mircea Cărtărescu, que tout le monde a lu, mais aussi d’Olga Tokarczuk de Pologne et de Nurruddin Farah de Somalie, deux auteurs très appréciés à travers le monde et qui ont tous les deux des chances de se voir décerner le Prix Nobel de littérature. Il y a enfin toute une pléiade d’écrivains très intéressants, traduits en 30 ou 40 langues, qui ont décroché des prix importants et dont les livres sont publiés par les plus grandes Maisons d’édition de Roumanie. Vesna Goldsworthy de Serbie et Lisa Strømme, qui est Anglaise mais qui vit en Norvège, auteur de « Si l’on nous sépare» (publié cette année en traduction roumaine aux Editions Humanitas) sont deux écrivaines que les lecteurs ont pu rencontrer au Festival. Pour ne plus parler de Jonathan Coe, qui a un succès extraordinaire en Roumanie et j’ai vu la réaction des gens lorsque sa présence a été annoncée. »
Après l’édition de 2013, le quotidien espagnol El Pais estimait que – je cite – le Festival FILIT « est déjà, dès sa première édition, le plus important festival littéraire d’Europe de l’Est. Le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung écrivait, de son côté, qu’« un événement d’une telle envergure européenne n’avait jamais été organisé jusqu’ici en Roumanie ». Lors de cette 4e édition du Festival, le public a pu rencontrer les meilleurs auteurs roumains, dont deux vivant au-delà des frontières du pays – il s’agit de Jan Cornelius et Dana Grigorcea. Cette année, FILIT s’est doté de deux nouvelles « maisons ».
Lucian Dan Teodorovici, manager du festival, explique : « Il s’agit de deux nouveaux programmes : « La Maison de la fantaisie » et « La Maison de l’enfance ». Nous allons coordonner et réunir autrement les expositions que le Musée national de la littérature roumaine organise de toute façon. Une maison réelle, cette fois-ci – la Maison Pogor – comportant 4 espaces destinés aux expositions, regroupera chaque année, autour du même thème, 4 expositions différentes. Pour cette édition nous avons préparé le Musée d’histoire des Juifs de Iaşi, car cette ville a une riche histoire liée à la communauté juive. Même au 20e siècle, la communauté juive de Iaşi représentait plus d’un tiers de la population de la ville. Une tragédie est survenue, que l’on doit rappeler et assumer même aujourd’hui. »
De l’avis de l’écrivain Florin Lăzărescu, un des initiateurs du Festival, le sentiment de fête que celui-ci apporte demeure l’aspect le plus important : « Le fait que des dizaines de milliers de personnes y participent, que tout le monde s’y intéresse est quelque chose de vraiment extraordinaire. Même l’année dernière, quand nous avons organisé une édition de moindre envergure, le festival a attiré un public de 10 mille personnes. Je pense que c’est là le plus grand succès du Festival. Celui-ci est une immense campagne en faveur de la lecture et, après avoir participé aux événements du festival, beaucoup de personnes voient les livres avec d’autres yeux. J’ai entendu les gens dire : « Avant ce festival, mon enfant ne lisait pas. A présent, il s’achète tout seul des livres, car il est entré en contact avec des écrivains, il a vu qu’ils étaient spectaculaires. Cette année, un des événements a été organisé dans un lycée du comté. Le professeur m’a appelé pour me dire que les élèves sont enchantés de connaître des écrivains, car beaucoup d’entre eux n’avaient jamais rencontré un écrivain. A Iaşi, au fil du temps, nous avons organisé des événements dans une dizaine de lycées et nous avons commencé à avoir des demandes précises. Les professeurs nous transmettent les préférences des élèves. C’est que nombre de ces jeunes se sont liés d’amitié avec des écrivains. A présent ils ont des échanges Skype avec beaucoup d’écrivains qui avaient été présents au Festival, ils organisent dorénavant des événements tout seuls. »
La 5e édition du Festival international de littérature et de traduction de Iaşi (FILIT) s’est déroulée sous le haut patronage de la Représentation de la Commission européenne en Roumanie. C’est la 3e collaboration de ce genre après les éditions de 2014 et 2016, lorsque des événements littéraires professionnels conjoints ont été organisés pour promouvoir la diversité culturelle.
(Aut. : Corina Sabău, Carmen Săndulescu ; Trad. : Dominique)