L’Association pour le Développement du cinéma roumain (ADFR)
C’est depuis l’année dernière que la Roumanie est représentée auprès du réseau de promotion des films européens, EFP, par l’Association pour le Développement du cinéma roumain. Au bout d’une année d’absence, voilà que cette organisation a permis le retour des films roumains au sein de ce prestigieux réseau de promotion des industries cinématographiques européennes dont l’ADFR en est devenu le 38ème membre. Créée fin 2016- début 2017, l’ADFR est une organisation non gouvernementale dont le principal but est de soutenir et d’encourager la production et la distribution du cinéma indépendant de Roumanie, parallèlement à l’épanouissement d’une nouvelle communauté de cinéastes et cinéphiles autochtones.
Corina Sabău, 07.08.2021, 00:32
C’est depuis l’année dernière que la Roumanie est représentée auprès du réseau de promotion des films européens, EFP, par l’Association pour le Développement du cinéma roumain. Au bout d’une année d’absence, voilà que cette organisation a permis le retour des films roumains au sein de ce prestigieux réseau de promotion des industries cinématographiques européennes dont l’ADFR en est devenu le 38ème membre. Créée fin 2016- début 2017, l’ADFR est une organisation non gouvernementale dont le principal but est de soutenir et d’encourager la production et la distribution du cinéma indépendant de Roumanie, parallèlement à l’épanouissement d’une nouvelle communauté de cinéastes et cinéphiles autochtones.
L’Association cherche à promouvoir le cinéma roumain et européen par l’intermédiaire de la publication numérique bilingue, Films in Frame qui, dans des situations exceptionnelles, peut financer les productions indépendantes restées à court de fonds. Laura Musat, à la tête de l’Association pour le développement du cinéma roumain, raconte « Cette association, je l’ai fondée fin 2016, peu de temps après mes études à l’Université The School of Film, Media & Performance de Londres. C’est à ce moment-là que j’ai pris la décision de mettre sur pieds l’ADFR, d’abord pour répondre à un besoin personnel de combler ou de réduire les déficits dont souffrait l’industrie cinématographique roumaine. Sur l’ensemble des projets mis en place par notre association, le plus important reste, je pense, la publication en ligne Films in Frame. Il s’agit d’un magasine quotidien qui s’enorgueillit d’une des meilleures équipes de journalistes et de critiques de film de Roumanie : Ionuț Mareș, Victor Morozov, Georgiana Mușat, Flavia Dima et d’autres. Je leur suis très reconnaissante pour m’avoir fait la confiance de s’impliquer dans ce projet que j’ai démarré à zéro, en octobre 2019. Dans cette publication, on discute de tous les films importants du moment, on parle notamment du cinéma européen et indépendant et on propose différents types d’articles, puisqu’il s’agit d’un magasine à contenu divers qui s’efforce de couvrir les points forts de l’actualité. Films in Frame se veut aussi une modalité de promouvoir le cinéma roumain et le cinéma indépendant de Roumanie partout dans le monde afin de toucher un public le plus large possible en lui donnant envie de se rendre en salle de ciné pour voir aussi autre chose que des succès américains ».
Lancé fin 2016, « The Script Contest » est le premier projet mis en place par l’Association pour le développement du cinéma roumain. Imaginée sous la forme d’un concours de scénario pour les court- métrages, cette compétition a gagné de l’ampleur d’une édition à l’autre jusqu’à ce qu’elle ait fini par offrir une résidence artistique aux meilleurs scénaristes. Cette année, les inscriptions ont eu lieu du 1 mars au 24 avril nous le rappelle Laura Musat :Le but de cette résidence est de dénicher des scénaristes et de leur apprendre à développer leurs compétences littéraires. Chez nous, en Roumanie, il est monnaie courante que les réalisateurs les plus connus écrivent leurs propres scénarios. Ce qui c’est une bonne chose, surtout que parmi eux, il y en a qui le font très bien. Mais à partir du moment où le fait d’écrire son propre scénario renvoie plutôt à l’orgueil qu’au talent, mieux vaut se remettre à un véritable scénariste. Malheureusement, en Roumanie, ils se font plutôt rares. Peut-être qu’à force d’avoir des réalisateurs qui se chargent d’écrire leurs propres scénarios, les scénaristes se sentent découragés et du coup, ils ont du mal à pénétrer dans l’industrie du film. Or, par notre The Script Contest, on se propose justement de trouver de bons scénaristes. Dans le cadre de cette résidence qui dure une semaine, les participants ont la chance de rencontrer différents cinéastes consacrés qui sont là pour les guider, leur donner du feed-back avant d’en choisir un seul gagnant. Ainsi, le meilleur scénario sera-t-il produit sous forme d’un court-métrage. La résidence signifie donc sept jours pendant lesquels les participants ont droit à toute sorte d’ateliers, de cours de maître, de débats en marge de leurs textes qu’ils pourront réécrire compte tenu des informations reçues. La résidence se déroule dans le village de Cobor, dans le département de Brasov, un patelin au cœur de la nature, loin du tumulte de la ville et privé de connexion Internet afin de laisser aux scénaristes la possibilité de se consacrer entièrement à leurs projets. A la fin de cette petite semaine, les concurrents envoient les manuscrits revisités et un lauréat sera décerné. La résidence The Script Contest s’est déroulée en 2020 aussi, malgré la pandémie. Avec nos collègues du Festival International du Film Transylvania, TIFF, on a réussi à mener nos projets à bon terme, en présentiel, tout en respectant les mesures sanitaires. Prévue dans un premier temps au mois de mars, la résidence a fini par être reportée en août, justement pour nous permettre de bien l’organiser » a conclu Laura Musat, à la tête de l’Association pour le développement du cinéma roumain.