« La vie comme une base de gâteau »
Le lancement de l’anthologie de prose roumaine contemporaine « Das Leben wie ein Tortenboden. Neue Rumänische Prosa » (La vie comme une base de gâteau. Prose roumaine contemporaine) récemment publiée aux Editions Transit de Berlin, a été un des événements importants de la Foire internationale du livre de Leipzig, déroulée du 15 au 18 mars et dont la Roumanie a été l’invité d’honneur. L’anthologie réunit des textes de littérature roumaine contemporaine publiés entre 2002 et 2014 et signés entre autres par les écrivains Gabriela Adameşteanu, Adela Greceanu, Nora Iuga, Dan Lungu, Lucian Dan Teodorovici. Après son lancement à la Foire du livre de Leipzig, l’anthologie a été présentée à l’Institut culturel roumain de Berlin. Les textes ont été traduits lors des ateliers organisés par l’Institut culturel roumain de Berlin, en collaboration avec la Chaire de langue roumaine de l’Université Humboldt.
Corina Sabău, 25.08.2018, 12:21
Le lancement de l’anthologie de prose roumaine contemporaine « Das Leben wie ein Tortenboden. Neue Rumänische Prosa » (La vie comme une base de gâteau. Prose roumaine contemporaine) récemment publiée aux Editions Transit de Berlin, a été un des événements importants de la Foire internationale du livre de Leipzig, déroulée du 15 au 18 mars et dont la Roumanie a été l’invité d’honneur. L’anthologie réunit des textes de littérature roumaine contemporaine publiés entre 2002 et 2014 et signés entre autres par les écrivains Gabriela Adameşteanu, Adela Greceanu, Nora Iuga, Dan Lungu, Lucian Dan Teodorovici. Après son lancement à la Foire du livre de Leipzig, l’anthologie a été présentée à l’Institut culturel roumain de Berlin. Les textes ont été traduits lors des ateliers organisés par l’Institut culturel roumain de Berlin, en collaboration avec la Chaire de langue roumaine de l’Université Humboldt.
Initiés par l’Institut culturel roumain de Berlin en 2015 et coordonnés par la traductrice Anke Pfeifer, les ateliers visent à former de nouvelles générations de traducteurs professionnels de littérature roumaine en allemand. Ces ateliers sont également censés faciliter les contacts entre les écrivains roumains d’une part et les traducteurs de littérature et les éditions de l’espace germanophone de l’autre, pour mieux promouvoir les auteurs roumains sur le marché allemand du livre.
Anke Pfeifer, qui compte parmi les éditeurs du volume, possède des connaissances approfondies de littérature roumaine. Pour son doctorat, elle a choisi comme sujet de thèse « Le picaresque dans la prose roumaine ». Elle a donné des cours de littérature roumaine à des universités prestigieuses et signé des études de littérature roumaine et des chroniques sur les livres traduits du roumain et publiés en Allemagne. Anke Pfeifer estime que l’anthologie « Das Leben wie ein Tortenboden » (La vie comme une base de gâteau) récemment publiée aux Editions Transit de Berlin offrira aux lecteurs de l’espace allemand une vue d’ensemble sur la prose roumaine contemporaine.
Invitée au micro de RRI, Anke Pfeifer a eu l’amabilité de nous répondre en roumain. Comment est donc née cette anthologie lors des ateliers organisés par l’Institut culturel roumain de Berlin ?
Anke Pfeifer : « Les ateliers de langue roumaine que je propose sont ouverts à tous. D’habitude, les participants qui s’y inscrivent sont des étudiants ou d’anciens étudiants en roumain ou des locuteurs natifs de roumain. Ces ateliers sont occasionnels, il ne s’agit pas de cours permanents. Il y a deux ans, la traductrice Ewa Wemme a coordonné un tel atelier, lors duquel les participants ont traduit de la poésie. L’Institut culturel roumain a lancé une nouvelle proposition. Cette fois-ci, l’atelier devait être consacré à la prose, pour réaliser et publier une anthologie de littérature roumaine contemporaine. Un certain nombre de traductions existait déjà, travaillées lors d’un cours de traduction tenu à l’Université Humboldt. Seulement, il n’y avait que 6 textes, ce qui était tout à fait insuffisant pour réaliser une anthologie. Alors nous, les éditeurs – et je dois mentionner parmi eux Daniela Duca et Valeriu Stancu – nous avons choisi plusieurs autres textes, que les participants à l’atelier ont traduits. Lors de nos rencontres, nous avons analysé les traductions proposées et nous leur avons donné une forme définitive. Traduire ces textes a été agréable, mais parfois aussi un véritable défi. Le fait que les traductions allaient être publiées a stimulé les participants. »
La réalisation de l’anthologie de prose roumaine contemporaine publiée en allemand aux Editions Transit a connu plusieurs étapes. Anke Pfeifer : « Il y a 8 ans, le professeur Valeriu Stancu de la Chaire de langue roumaine de l’Université « Alexander von Humboldt » de Berlin a choisi plusieurs textes de prose roumaine qui venaient d’être publiés. Il faut dire que dans ce choix, les étudiants qui les ont traduits ont eu le dernier mot. Il s’agissait de textes de prose courte ou d’extraits de romans. Les étudiants ont opté pour des textes signés Dan Lungu, Lucian Dan Teodorovici, Bogdan Costin et Răzvan Rădulescu. Nous nous sommes aperçus que les auteurs choisis étaient exclusivement des hommes. Or, la littérature roumaine contemporaine compte aussi d’excellentes écrivaines. Dans une deuxième étape, nous avons donc choisi des textes signés par des auteures déjà connues en Allemagne, comme Nora Iuga ou Gabriela Adameşteanu, mais aussi appartenant à des écrivaines moins connues – et je mentionnerais Ioana Pârvulescu, Adela Greceanu, Adina Rosetti. Notre anthologie a fait l’objet de débats accueillis par différents médias, notamment dans des émissions dédiées à la Foire du livre de Leipzig. Il y a quelques semaines, nous avons présenté le recueil devant un public nombreux au siège de l’Institut culturel roumain de Berlin. D’autres présentations sont prévues en Allemagne, en Autriche et en Suisse. »
Nous avons gardé pour la fin de notre entretien les réactions du public qui a visité la Foire du livre de Leipzig et les projets d’avenir de notre invitée, Anke Pfeifer : « A la Foire du livre de Leipzig, dont la Roumanie a été cette année l’invité d’honneur, l’intérêt du public pour les livres roumains a été très grand. La Roumanie a présenté une quarantaine de livres traduits en allemand. Au stand roumain il y avait toujours du monde et les gens feuilletaient les livres, suivaient les présentations des auteurs invités et les débats sur la littérature et la culture roumaines. Je pense que la Foire de cette année et les livres récemment publiés stimuleront l’intérêt pour la littérature roumaine et le désir de mieux la connaître. En ce qui me concerne, j’ai plusieurs chroniques en vue, l’une sur le livre de Ştefan Agopian, « Le Manuel des aventures », traduit à présent en allemand et sur le nouveau volume de poésie d’Ana Blandiana. » (Trad. : Dominique)