Constantin Antonovici, disciple de Brâncuşi
Sorti de lAcadémie dart de Iaşi en 1939, Constantin Antonovici quitte le pays lannée suivante, pour travailler pendant six mois dans latelier dIvan Mestrovic, à Zagreb. A lautomne de 1941, il entre à lAkademie der Bildenden Kunste de Vienne, et en 1947, il sétablit à Paris. Là, il fait la connaissance de Brâncuşi, et passe quatre ans dans latelier de ce dernier. En 1951, il émigre au Canada ; 1954 le retrouve à New York. En 1959, il devient citoyen américain.
Corina Sabău, 19.12.2015, 13:30
Sorti de lAcadémie dart de Iaşi en 1939, Constantin Antonovici quitte le pays lannée suivante, pour travailler pendant six mois dans latelier dIvan Mestrovic, à Zagreb. A lautomne de 1941, il entre à lAkademie der Bildenden Kunste de Vienne, et en 1947, il sétablit à Paris. Là, il fait la connaissance de Brâncuşi, et passe quatre ans dans latelier de ce dernier. En 1951, il émigre au Canada ; 1954 le retrouve à New York. En 1959, il devient citoyen américain.
Le critique Mihai Plămădeală parle de lart de Constantin Antonovici et de la chance du sculpteur de rencontrer des artistes célèbres. « Le motif du hibou apparaît de manière récurrente dans la création dAntonovici ; en fait, il est même reconnu comme « le sculpteur des hiboux ». Le fait davoir passé quatre années aux côtés du père de la sculpture moderne ne pouvait ne pas laisser de traces dans la conscience dAntonovici. Mais, comme laffirmait Brâncuşi un jour, rien ne pousse à lombre des grands arbres. Le document signé par Brâncuşi le 9 mai 1951, dans lequel il écrit « je soussigné atteste du fait que monsieur Constantin Antonovici a beaucoup de talent en sculpture et la travaille avec acharnement » est atypique et je crois que cela ne tient pas debout pour la reconnaissance ou lhomologation. Sans cela, aucune influence de la pensée de Brâncuşi dans la création dAntonovici, de mon point de vue. Antonovici est un sculpteur animalier. Il est également un sculpteur qui a cherché ses maîtres, et dans les ateliers quil a fréquentés, il a cherché à apprendre, à se parachever. Limportant, cest quil na pas copié Brâncuşi, il a refusé la pastiche, et cest une preuve de bon sens, de bon sens et de mesure, fait quil convient de prendre en compte. »
Le critique Mihai Plămădeală passe en revue les expositions et créations les plus importantes portant la signature de Constantin Antonovici. « Les expositions les plus importantes de Constantin Antonovici ont été organisées dans quelques galeries parisiennes. Je mentionnerais aussi celles de la galerie Corcoran Arts de New York, et il a également exposé à Philadelphie. On pourrait également mentionner dans son palmarès le prix décerné par lAccademia Italia. Un de ses travaux exposés est la statue monumentale réalisée pour le tombeau de lévêque William T. Manning. En Roumanie, le sculpteur avait réalisé un buste de Voltaire et lautel de la cathédrale de Jimbolia, je ne sais pas si ces œuvres figurent au patrimoine national. Les œuvres signées Antonovici sont également à retrouver dans des collections privées, mais beaucoup dentre elles apparaissent aussi dans des galeries américaines. »
Doina Uricariu et Vladimir Bulat ont réalisé un livre-catalogue dintroduction dans lunivers artistique de Constantin Antonovici. Le volume, sous le titre « Antonovici: 1911-2002: Sculptor on Two Continents » (Sculpteur sur deux continents) est en édition bilingue, anglais – roumain, et il est paru aux Editions Universalia Publishers USA. Mihai Plămădeală, critique dart. « Le premier mérite de la monographie rédigée par Doina Uricariu et Vladimir Bulat, avec le grand soutien de Steven Benedict, est quil se propose dapporter chez soi un sculpteur international dorigine roumaine, peu connu du public large. Le livre, en fait un catalogue raisonné, rend possible, dans une première étape, la connaissance de la vie et de lactivité du sculpteur Constantin Antonovici, à qui il serait salutaire que la postérité accorde une place dans lart roumain, en parfaite connaissance de cause avec son art. Avant la parution du livre, qui reste le principal instrument de connaissance de Constantin Antonovici en Roumanie, lon distingue trois niveaux dapproche. Celui de la biographie artistique, celui de la présentation de lœuvre, et enfin celui de la mise en relation avec des noms célèbres et courants reconnus à linternational. Sil existe des relations entre les hiboux dAntonovici et Picasso, Henry Moore ou Juan Miro est discutable. Au-delà de cela, Antonovici est un des sculpteurs qui méritent et qui doivent être connus en Roumanie. »
Même si le motif central de son œuvre a été le hibou, quil a représenté sous des hypostases différentes, Constantin Antonovici a également réalisé dautres types de créations, telles que la croix en pierre de deux mètres de hauteur sur la façade ouest de la cathédrale new yorkaise St. John The Divine, sur lAmsterdam Avenue. Constantin Antonovici est aussi lauteur du buste du président Dwight Eisenhower, à a Maison Blanche.