casedemuzicieni.ro
Dédié à l’histoire musicale de la capitale roumaine, Bucarest, le site « casedemuzicieni.ro » s’adresse principalement les épris de musique, bien-sûr, mais aussi d’architecture et de culture en général. Sa cible en est le grand public de tous les âges, celui des habitants de Bucarest et des touristes, roumains ou étrangers, qui cherchent à apprendre davantage sur l’histoire de la ville. Sur le site, un guide virtuel nous invite à flâner dans des rues au visage d’antan, à contempler un tableau à la fois objectif et subjectif à travers les histoires personnels de grands musiciens ayant marqué la mémoire affective et culturelle de la capitale.
Ion Puican, 27.11.2021, 08:31
Dédié à l’histoire musicale de la capitale roumaine, Bucarest, le site « casedemuzicieni.ro » s’adresse principalement les épris de musique, bien-sûr, mais aussi d’architecture et de culture en général. Sa cible en est le grand public de tous les âges, celui des habitants de Bucarest et des touristes, roumains ou étrangers, qui cherchent à apprendre davantage sur l’histoire de la ville. Sur le site, un guide virtuel nous invite à flâner dans des rues au visage d’antan, à contempler un tableau à la fois objectif et subjectif à travers les histoires personnels de grands musiciens ayant marqué la mémoire affective et culturelle de la capitale.
Pour Ștefan Costache, journaliste à Radio România Muzical (la station musicale de la radiodiffusion publique) et un des auteurs dudit projet, cette initiative était bien nécessaire : « Ce projet, imaginé par petit un groupe de collègues et amis, a eu deux volets : la réalisation du site casedemuzicieni.ro (maisons de musiciens), en roumain et en anglais, et la mise en page, via Google Maps, d’une carte qui aide à se rendre aux maisons, plus ou moins anciennes, en question. Il y en a qui sont vraiment anciennes, par exemple celles ayant appartenu à Anton Pann, un des pères fondateurs de la culture musicale dans notre espace géographiques. D’autres sont en fait des appartements dans des immeubles à étages, modernes, où ont habité, peut-être sans vraiment le souhaiter, de grands musiciens, tels Pascal Bentoiu, un immense compositeur et très probablement le meilleur spécialiste de George Enescu de tous les temps. Ce projet a été rendu possible notamment par le financement obtenu à travers le programme « București oraș deschis/Bucarest ville ouverte 2021 ».
Cette carte artistique et affective de la ville fournit bien plus que des informations objectives, car ces maisons ont une signification particulière pour nous, habitants de la capitale. C’est ma collègue de rédaction et amie Monica Isăcescu qui en eu l’idée et nous en sommes neuf impliqués. D’ailleurs, Monica et moi nous impliquons dans des projets culturels depuis une bonne dizaine d’années. Nous avons débuté avec « Lipatti », qui est lui-aussi inclus dans le présent projet, sur lequel nous avons travaillé avec Petre Fugaciu, Ioana Marghita, Maria Monica Bojin, auteure de la traduction en anglais des textes postés sur le site, Andreea Chircă, architecte et doctorante chargée de la composante architecturale des présentations, Daniel Ivașcu, créateur du site et, pas en dernier lieu, notre amie photographe Andra Aron, qui a arpenté les rues bucarestoises, munie de sa caméra, pour prendre ces photos d’architecture tellement spéciales.
Pour que vous ayez une idée de ce que cela veut dire, sachez que la fin de l’automne et l’hiver, quand les feuillages disparaissent, sont les meilleures périodes de l’année pour faire de telles photos. » Ștefan Costache raconte aussi qu’un travail invisible se cache derrière le site casedemuzicieni.ro, riche en informations particulièrement intéressantes : « La documentation est un véritable travail de détective, très gratifiant. Il faut d’abord identifier les anciennes adresses de ces grands musiciens, ensuite les confirmer et chercher un maximum de détails là-dessus. Pour l’instant, le nombre de visites, ciblées sur certains compositeurs, est notre principal moyen de suivi, mais je dirais deux composantes détermineront la popularité des noms : la valeur et la popularité des musiciens, d’un côté, et l’intérêt pour l’architecture des maisons, de l’autre. Je vous en donnerais trois exemples: George Enescu et le Palais Cantacuzino, qui subit actuellement de gros travaux de rénovation ; ensuite le légendaire maître du piano, Dinu Lipatti, dont les admirateurs sont nombreux à travers le monde, certains d’entre eux faisant des recherches sur son œuvre ici, en Roumanie ; et, enfin, le grand violoniste Ion Voicu, dont la très belle demeure s’érige au centre-ville de Bucarest. »
Selon le journaliste musical Ștefan Costache, l’équipe à l’origine du site casedemuzicieni.ro nourrit de beaux espoirs pour l’avenir : « Nous avons été surpris de voir l’excellent accueil de notre idée, avant même le lancement du site. Il existe aussi de l’intérêt pour une suite, et d’ailleurs le projet est interactif : les internautes qui découvrent de nouvelles informations et nous les envoient via l’adresse électronique mentionnée sur le site, verront leurs noms mentionnés lors de l’affichage des données en question. Ce projet a donc toutes les chances de s’agrandir. Nous essaieront de l’élargir aux musiciens du genre pop, car il y en a des classiques qui méritent de se retrouver sur le site. Et nous envisageons aussi d’apposer des plaques commémoratives sur les façades de ces demeures de musiciens, bien-sûr dans la mesure où les propriétaires actuels acceptent cette idée. »-a conclu Ștefan Costache, journaliste culturel à Radio Roumanie Musique.