Le journalisme selon les étudiants roumains
A quoi ça rime – être journaliste aujourdhui ? Voici les réponses des étudiants en première et 2e année de licence en journalisme à lUniversité de Iasi.
Valentina Beleavski, 21.12.2015, 15:14
Etre journaliste et surtout star de télévision c’est toujours un rêve pour
de nombreux jeunes Roumains. En témoigne le succès dont bénéficient les
facultés de journalisme des universités roumaines. Ces dernières années, une
dizaine de candidats étaient en lice pour une place subventionnée à la faculté
de journalisme de l’Université de Bucarest. Souvent la concurrence est même
plus accrue que dans les cas du Droit, de la Médecine ou de l’Académie de
Police. Cette situation est plutôt étrange puisque selon les études les plus
récentes relatives à la corrélation du système d’enseignement au marché de
l’emploi les jeunes qui terminent des spécialisations telles les langues
modernes, l’agronomie et la médecine vétérinaire ont le plus de chances de
trouver un emploi dans les domaines de leur formation, alors qu’au pôle opposé
se trouvent la faculté de journalisme, aux côtés de celles de langue et
littérature roumaine, d’histoire et d’administration publique. De l’avis de
l’expert de l’enseignement Stefan Vlaston, les jeunes qui choisissent le
journalisme sont dans la plupart des cas des rêveurs qui s’inspirent de ce
qu’ils voient à la télé. « Très peu d’entre eux savent que la presse écrite est
en train de mourir », a déclaré Stefan Vlaston au quotidien Evenimentul zilei.
Il a également évoqué le fait que les jeunes évitent les facultés qui
pourraient leur fournir une formation mieux adaptée au paysage du marché de
l’emploi actuel : « Ils ne choisissent ni l’ingénierie, ni les constructions,
mais le journalisme ».
Mais d’où vient cette passion des jeunes pour le journalisme ?
Aujourd’hui nous allons à Iasi, 4e grande ville de Roumanie, dans le nord-est
du pays.