Une semaine avec Wajdi Mouawad
Jeudi
Andrei Popov, 31.07.2014, 14:51
Cette semaine, RRI ouvre des portes généralement verrouillés pour nous, public – ceux de lintimité de la création artistique. Produit de trois cultures (libanaise, française et québécoise), unies par une même langue, Wajdi Mouawad est de ces artistes francophones à avoir le plus changé la manière contemporaine de faire du théâtre. A linvitation de lIF de Roumanie et des ambassades du Canada et du Liban, cet auteur dramatique, metteur en scène et comédien hors du commun a récemment été de passage par Bucarest et Sibiu, pour deux représentations de « Seuls », un de ses spectacles les plus poignants, mais aussi les plus provocateurs en matière de réalisation. A cette occasion, Wajdi Mouawad s’est entretenu avec RRI et le magazine Regard sur lécriture théâtrale en tant quexercice de sincérité et de liberté. Une semaine avec Wajdi Mouawad veut dire sept jours, sept questions, sept réponses, sept pistes dapproche de la vie et de lart de notre époque…
Nous lavons vu, les jours précédents, Wajdi Mouawad utilise tout dans ses textes – mots, photos, sons, vidéo, des éléments qui sagencent dans ce quil appelle « une écriture polyphonique ». Mais, en définitive, qu’est-ce qui se passe dans la tête d’un auteur? Comment arrive lidée qui le fait s’asseoir devant sa feuille de papier ou devant son ordinateur pour y déposer le fruit de son imagination? Lauteur invente-t-il tout ce quil écrit ou bien ordonne-t-il des personnages et des situations qui simposent à lui et auxquels quil navait jamais pensé auparavant. Lartiste, est-il donc dans « limmaîtrisable », comme dit un autre grand dramaturge français, Rémi de Vos, ou bien dans le contrôle absolu ?
Exclusivité RRI et Regard, avec le soutien de l’Institut français de Roumanie, de l’Ambassade Du Canada et de l’Ambassade du Liban à Bucarest