Nadia Comaneci

Le premier 10 de lhistoire de la gymnastique.

Florin Orban, 29.07.2020, 13:26

Le premier 10 de l’histoire
de la gymnastique mondiale est un moment qui restera à jamais imprimé dans nos
mémoires, même pour ceux qui sont nés des décennies plus tard. Pour nous, les
Roumains c’est d’autant plus important que l’excellence en gymnastique lie son
nom à une Roumaine. Nadia Comaneci. Un nom que tout le monde connaît sans doute
dans les 4 coins du monde.

C’était en 1976, aux JO
de Montréal. Pour la première fois, des milliers de spectateurs et des dizaines
de millions de téléspectateurs voyaient une fille de de Roumanie atteindre la
perfection sportive. Elle avait à peine 14 ans. Nadia Comaneci a réussi un exercice
sans faute à la poutre. Après son exercice aux barres asymétriques, tout le
monde avait les yeux rivés sur le tableau en attendant que la note soit
affichée. Chacun faisait ses calculs. Et voilà que le tableau affiche la note 1
… Le système numérique de la compagnie Swiss Timing n’avait pas été programmé
pour afficher la perfection. Impossible donc d’afficher le premier 10 de l’histoire
de la gymnastique.

Et la jeune Nadia ne s’est
pas arrêtée là. En fait, elle a réussi à obtenir 6 notes de 10 au total,
remportant des médailles d’or au concours individuel, aux barres asymétriques
et à la poutre. Au concours général, elle a devancé brillamment la principale
favorite, la vedette soviétique du moment, Nellie Kim, qui avait en plus
davantage d’expérience que la Roumaine. Par contre, Nadia n’a pas été la seule à
atteindre la perfection cette année-là aux JO. La Russe Nellie Kim a obtenu elle
aussi la note maximale aux sauts et au sol. Mais la Roumaine fut la première à réussir
cette performance.

Nadia Comaneci reste donc
dans l’histoire du sport mondial, alors que ses exercices sont toujours un
exemple obligatoire à visionner pour toute jeune gymnaste qui aspire à une
carrière internationale.

13 ans après cette
performance mémorable, Nadia Comaneci écrivait une autre page de l’histoire roumaine,
mais complètement différente. C’était en 1989, au moment le plus dur de la
dictature communiste de Roumanie. Le 27 novembre 1989, soit quelques jours
seulement avant le déclenchement de la révolution anticommuniste, elle passait
illégalement la frontière en Hongrie, pour se rendre en Autriche. Là elle
demandait l’asile politique aux Etats-Unis. Ce fut un coup extrêmement dur pour
l’orgueil du dictateur Nicoale Ceausescu, une atteinte portée à son image et à
son régime, qui allait de toute façon s’écrouler en moins d’un mois. (Trad. Valentina
Beleavski)