Le roi Ferdinand Ier, l’Unificateur
Le deuxième souverain de la Roumanie a su se positionner du bon côté de l’histoire et influencé décisivement le parcours du pays qu’il gouvernait. Ferdinand de Hohenzollern-Sigmaringen est né le 24 août 1865, à Sigmaringen, dans le land de Bade-Württemberg et il est mort le 20 juillet 1927 au château de Peleş à Sinaia, dans les Carpates méridionales. Il était le deuxième fils du prince Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen et de l’infante Antónia de Portugal. Il a suivi les cours de l’école d’officiers de Kassel, de l’Université de Leipzig et de l’Ecole Supérieure de Sciences Politiques et Economiques de Tübingen.
Steliu Lambru, 22.10.2017, 13:52
Le deuxième souverain de la Roumanie a su se positionner du bon côté de l’histoire et influencé décisivement le parcours du pays qu’il gouvernait. Ferdinand de Hohenzollern-Sigmaringen est né le 24 août 1865, à Sigmaringen, dans le land de Bade-Württemberg et il est mort le 20 juillet 1927 au château de Peleş à Sinaia, dans les Carpates méridionales. Il était le deuxième fils du prince Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen et de l’infante Antónia de Portugal. Il a suivi les cours de l’école d’officiers de Kassel, de l’Université de Leipzig et de l’Ecole Supérieure de Sciences Politiques et Economiques de Tübingen.
En 1889, il est devenu le prince héritier de la couronne de Roumanie, après le renoncement de son père et de son frère aîné aux droits de succession. Il s’est établi en Roumanie et le 29 décembre 1892 il a épousé la princesse Marie Alexandra Victoria de Saxe-Coburg-Gotha, petite-fille de la reine Victoria de Grande Bretagne, avec laquelle il a eu six enfants. Ferdinand monte sur le trône de la Roumanie le 10 octobre 1914, après la mort de son oncle, le roi Carol I. Il a régné pendant la Grande Guerre, lorsqu’il a choisi de lutter aux côtés de l’Entente contre son pays d’origine, l’Allemagne.
Le conquérant roi Ferdinand et son ambitieuse épouse, la reine Marie, ont été couronnés le 15 octobre 1922 à Alba Iulia en tant que souverains de la Grande Roumanie. Après la guerre, la Roumanie s’est davantage approchée des valeurs de la démocratie occidentale et de l’économie libre. Malheureusement, cinq ans après le couronnement, en 1927, le roi Ferdinand quittait ce monde qu’il avait laissé changé. Sa mort a tragiquement coïncidé avec celle du poids-lourd politique Ion I.C Bratianu, un autre artisan de la Grande Roumanie de 1918. Ainsi, 1927 a-t-elle été la première année de crise de l’histoire de la jeune démocratie roumaine.
Florin Muller, professeur d’histoire contemporaine des Roumains à la Faculté d’Histoire de l’Université de Bucarest, explique l’impact que la mort du roi Ferdinand a eu sur la monarchie roumaine : « La mort du roi Ferdinand a pesé sur l’évolution à long terme de l’histoire roumaine. La disparition du roi ouvre ce que à l’époque s’appelait « la question close. Il s’agissait de l’acte du 4 janvier 1926, lorsque Carol, le fils aîné de Ferdinand, avait renoncé à ses droits de succession. Après la mort du souverain, le problème de l’héritage reste irrésolu. La régence était une structure provisoire. Le style du roi Ferdinand ne ressemblait pas à celui de Bratianu, son premier ministre et encore moins à celui de son fils, Carol II. Mais, il a offert à la monarchie une impression de solidité et de stabilité. Pendant le règne de Ferdinand, la monarchie n’a pas connu les dérapages vers le pouvoir absolu du temps de Carol II. On peut aussi rappeler les tendances autoritaires de la reine Marie, mais elles n’ont pas représenté l’essence de la monarchie de Ferdinand. Le roi a donné une image sthénique de la monarchie, une institution de représentation et non pas de vrai pouvoir. »
La Roumanie d’aujourd’hui ne peut pas être imaginée telle qu’elle est sans nous souvenir du roi Ferdinand. Un monarque qui a sacrifié ses origines pour devenir le souverain providentiel dont les Roumains avaient tellement besoin.