Le parc IOR
Sous l’assaut de la pollution atmosphérique et sonore ou tout simplement du stress de leurs obligations quotidiennes, amplifié par l’agitation de la grande ville, les habitants de la capitale roumaine cherchent de plus en plus à se réfugier dans la nature. Heureusement, Bucarest a toujours de nombreux parcs et zones vertes, tant au centre-ville qu’à la périphérie. Un de ces espaces verts se trouve dans sa partie – est : c’est l’ancien parc IOR qu’un pont partage en deux : le Parc Alexandru Ioan Cuza et le parc Titan. Etendu sur 80 hectares avec un lac au milieu, sillonné de promenades et d’aires de jeux aménagées dans des clairières, ce parc était, cinquante ans auparavant, un champ parsemé de trous provenant de l’exploitation de l’argile. En fait, toute cette partie de Bucarest était une zone industrielle.
Christine Leșcu, 23.05.2017, 15:47
Sous l’assaut de la pollution atmosphérique et sonore ou tout simplement du stress de leurs obligations quotidiennes, amplifié par l’agitation de la grande ville, les habitants de la capitale roumaine cherchent de plus en plus à se réfugier dans la nature. Heureusement, Bucarest a toujours de nombreux parcs et zones vertes, tant au centre-ville qu’à la périphérie. Un de ces espaces verts se trouve dans sa partie – est : c’est l’ancien parc IOR qu’un pont partage en deux : le Parc Alexandru Ioan Cuza et le parc Titan. Etendu sur 80 hectares avec un lac au milieu, sillonné de promenades et d’aires de jeux aménagées dans des clairières, ce parc était, cinquante ans auparavant, un champ parsemé de trous provenant de l’exploitation de l’argile. En fait, toute cette partie de Bucarest était une zone industrielle.
D’ailleurs, le nom du parc IOR est l’acronyme de « Intreprinderea Optica Româna », l’Entreprise d’optique de Roumanie, qui fabriquait des systèmes optiques pour l’industrie ainsi que pour l’armée. Avant l’ouverture de cette entreprise dans les années 1930, une autre avait utilisé l’argile de cet endroit pour fabriquer des briques. En 1964, la direction du district Tudor Vladimirescu, l’actuel troisième arrondissement de la capitale roumaine, a décidé d’aménager la zone et de transformer ce champ troué en un parc pour les habitants des nouveaux quartiers dortoirs en construction.
Gheorghe Petre, le chef de la section « culture et arts » de la municipalité du district Tudor Vladimirescu, se souvient : « C’est ainsi que le parc IOR a été aménagé en 1965, après la décision de la mairie de la capitale de céder au district Tudor Vladimirescu 83 hectares de terrain autour d’un lac formé dans les cavités produites par l’exploitation de l’argile. Les travaux ont démarré en 1965, la première étape s’étant déroulée entre 1965 et 1970. C’est à cette époque-là que la zone où se trouve aujourd’hui le parc Alexandru Ioan Cuza a été aménagée, par le dragage des trous et le renforcement des rives du lac. Des allées ont été dessinées et pavées, ensuite une île a été aménagée au milieu du lac. Enfin, des arbres et un tapis de fleurs ont été plantés. A l’époque, le parc s’étendait sur 60 hectares, mais à présent il couvre 83 hectares, dont 19 sont occupés par le lac Titan. »
Avant le début des travaux, une délégation de la mairie de Bucarest s’est rendue en France pour étudier les parcs parisiens et y puiser de l’inspiration pour l’élaboration des plans du futur parc IOR.
Elle a fini par mettre aussi en place des promenades en bateau sur le lac, raconte Gheorghe Petre : « Pour ces promenades, plusieurs embarcations ont été utilisées. Elles étaient offertes par la société Navrom, qui les avait fait venir de la ville danubienne de Giurgiu. Ces bateaux ont navigué sur le lac, en passant sous le pont du boulevard Liviu Rebreanu, tous les jours de la semaine, jusqu’en 1990. En 1965, nous avons commencé à collaborer avec la direction de l’Institut de recherches forestières de Stefanesti, qui nous a fourni des arbres et des arbustes, notamment des saules pleureurs, que nous avons plantés sur les berges du lac, mais aussi des sapins, des peupliers canadiens, des frênes et d’autres espèces. »
Jusqu’en 1980, le parc a été une véritable oasis de verdure, mais entre 1980 et 1989 le parc a été oublié par la municipalité qui n’a plus alloué des fonds pour son entretien. C’est après 1990, et surtout ces dernières années, que le parc a pu renaître et redevenir un espace de culture et de loisirs pour les habitants du troisième arrondissement de Bucarest, mais non seulement.
Réaménagés ap
rès 2010, les deux parcs, réunis jadis sous le nom de Parc IOR, incluent de nos jours cinq îlots, dont quatre sont des espaces de loisirs et un autre, habité uniquement par une faune locale: canards, cygnes et tortues. Les autres îlots sont dédiés à différentes catégories de visiteurs : retraités, artistes, pêcheurs et… toutous, où les habitants de la ville peuvent promener leurs animaux de compagnie. Véritable oasis de verdure et de tranquillité, lieu de détente pour les familles et espace ouvert aux artistes en tout genre. (Trad. Alex Diaconescu)