Le musée de l’aviation roumaine
C’est au milieu de l’été que les aviateurs roumains célèbrent la fête de l’aviation roumaine, qui coïncide avec celle de leur protecteur, Saint Elie. L’aéronautique est un des domaines à tradition en Roumanie, pays qui a donné plusieurs pionniers de l’aviation mondiale. Les aviateurs roumains sont les auteurs de véritables faits d’héroïsme dans des guerres et dans des missions humanitaires. Ils ont également obtenu des performances notables pour l’aviation utilitaire, sportive et de transport. Par ailleurs, les ingénieurs roumains ont eux aussi contribué à préserver la tradition de la construction aéronautique, malgré de nombreuses difficultés.
Steliu Lambru, 08.08.2016, 15:07
C’est au milieu de l’été que les aviateurs roumains célèbrent la fête de l’aviation roumaine, qui coïncide avec celle de leur protecteur, Saint Elie. L’aéronautique est un des domaines à tradition en Roumanie, pays qui a donné plusieurs pionniers de l’aviation mondiale. Les aviateurs roumains sont les auteurs de véritables faits d’héroïsme dans des guerres et dans des missions humanitaires. Ils ont également obtenu des performances notables pour l’aviation utilitaire, sportive et de transport. Par ailleurs, les ingénieurs roumains ont eux aussi contribué à préserver la tradition de la construction aéronautique, malgré de nombreuses difficultés.
Le 2 mars 1990, le Musée de l’aviation a été fondé pour honorer ce domaine à longue tradition en Roumanie. Carmen Beuscuca, muséographe, responsable de la section d’histoire de l’aéronautique au Musée national de l’aviation, nous aide à parcourir les objets exposés dans les salles de ce musée. « Si on évoque les trois pionniers de l’aviation, Traian Vuia, Aurel Vlaicu et Henri Coanda, sachez que vous pouvez admirer une réplique de l’avion Vuia 1, celui au bord duquel Traian Vuia a réalisé, le 18 mars 1906, le premier vol avec un appareil plus lourd que l’air. Il y a aussi les maquettes des appareils « Vlaicu 2 » et « Vlaicu 3 » de l’ingénieur Aurel Vlaicu, ainsi que la maquette du premier avion à réaction au monde, « Coanda 1910 ». Une autre réplique est celle du fameux chasseur IAR 80, construit en 1939 à IAR Brasov, à bord duquel les pilotes roumains ont obtenu plus de 2 mille victoires aériennes durant la Seconde guerre mondiale. Les collections du musée contiennent toute une série d’avions à réaction, à commencer par le Yak 23 et jusqu’au Mig 29 et bien entendu l’avion IAR 93, de conception et production roumaines. »
Rappelons-le, ce fut également dans l’espace roumain que les premières pages de l’histoire mondiale du vol humain ont été écrites à l’époque, quand ce domaine était difficile même à imaginer. Entre 1529 et 1555, l’Autrichien Conrad Haas a conçu et testé à Sibiu des fusées à étage. Au début du XXe siècle, Traian Vuia, Aurel Vlaicu et Henri Coanda ont été des représentants de proue pour le début de l’aéronautique mondiale. Des copies des célèbres appareils imaginés par les trois pionniers de l’aviation se retrouvent dans les collections du Musée national de l’Aviation.
Carmen Beuscuca explique quel fut le sort des appareils d’origine : « L’appareil d’origine de Traian Vuia se trouve actuellement en France, là où il fut construit et où son créateur a activé. L’appareil Vlaicu 2 s’est écrasé en 1913 tuant son pilote, Aurel Vlaicu, qui tentait de de traverser les Carpates. « Coanda 1910 », également construit en France, s’est écrasé en décembre 1910 juste après son décollage. Il était manié par son inventeur Henri Coanda qui en fait n’était pas pilote. Une autre réplique que nous possédons est celle de l’avion de chasse de la deuxième guerre mondiale IAR 80. Aucun appareil de ce type n’a survécu puisqu’après la Seconde Guerre Mondiale ils ont tous été envoyés à la casse. »
Hormis les objets exposés, le Musée national de l’aviation possède aussi des archives et plusieurs objets ayant appartenu à des personnalités roumaines. Carmen Bescuca :« Nous avons la montre de poche de l’ingénieur Aurel Vlaicu, un objet qui l’a accompagné dans tous ses vols. N’oublions pas non plus les archives de la première parachutiste roumaine, Smaranda Braescu, celle qui en 1931 établissait le record du monde au saut en parachute depuis une altitude de 6 mille mètres. En 1932 elle a battu le record absolu du monde avec un saut depuis une altitude de 7233 mètres. Nous exposons aussi toute une série de carnets de vol, de brevets de pilote, de journaux de bord ayant appartenu aux pilotes de la Seconde guerre mondiale et de l’après-guerre. A cela s’ajoutent les documents ayant appartenu aux pilotes des avions à réaction des forces aériennes roumaines ».
Une visite du Musée national de l’aviation signifie aussi la découverte d’un patrimoine impressionnant. De petits détails, tels des objets ayant appartenu aux aviateurs militaires et civils, des dessins et des moulages suscitent l’intérêt des visiteurs. Mais ce qui impressionne le plus les visiteurs de ce musée, ce sont les avions, les hélicoptères, les missiles, les centres de commande et contrôle, les équipements de communication et les radars, ainsi que les moteurs, un siège d’éjection et d’autres composantes. L’aviation roumaine dispose donc d’un musée où les passionnés de l’aviation peuvent vraiment savourer leur hobby et pourquoi pas, leur futur métier. (trad. Alex Diaconescu