Henri Coandă
Fils du général Constantin Coandă, le premier ministre de la Roumanie en 1918, Henri est né en 1886 à Bucarest. Passionné par les mathématiques et la physique comme son père, Henri a fait ses études à la célèbre Université technique de Berlin-Charlottenburg. Il a été l’auteur de nombreuses inventions parmi lesquelles un appareil pour mesurer la portance et la résistance au déplacement dans l’air des différents types de surfaces portantes. En 1911, Coandă présente en France un appareil de vol avec deux moteurs couplés qui mettaient en fonction une seule hélice. Il construit quelques appareils de vol classiques avec des hélices et, en 1912, il gagne avec l’un d’entre eux le premier prix au Concours international de l’aviation militaire d’Angleterre. Sa plus importante découverte, celle qui a révolutionné l’aviation mondiale, a été nommée « l’effet Coandă ».
Steliu Lambru, 21.02.2019, 13:28
Fils du général Constantin Coandă, le premier ministre de la Roumanie en 1918, Henri est né en 1886 à Bucarest. Passionné par les mathématiques et la physique comme son père, Henri a fait ses études à la célèbre Université technique de Berlin-Charlottenburg. Il a été l’auteur de nombreuses inventions parmi lesquelles un appareil pour mesurer la portance et la résistance au déplacement dans l’air des différents types de surfaces portantes. En 1911, Coandă présente en France un appareil de vol avec deux moteurs couplés qui mettaient en fonction une seule hélice. Il construit quelques appareils de vol classiques avec des hélices et, en 1912, il gagne avec l’un d’entre eux le premier prix au Concours international de l’aviation militaire d’Angleterre. Sa plus importante découverte, celle qui a révolutionné l’aviation mondiale, a été nommée « l’effet Coandă ».
Présent en Roumanie au début des années 1970, après avoir quitté le pays pour l’Occident en 1945, on lui a posé la question d’où venait sa passion pour l’aviation. Le savant a répondu qu’elle était due à son attraction pour le vent, attraction qu’il avait depuis l’enfance.
Henri Coandă : « J’avais moins de 14 ans quand j’ai créé une moissonneuse qui était activée par un moulin à vent. Parce que quand j’ai été très jeune, j’ai été impressionné par le vent. J’étais au bord de la mer et elle était calme. Mon nom est Henri, mais on m’appelle Micu, le Petit, parce que j’étais le plus petit de la famille. Lorsque j’étais au bord de la mer, le plus petit mouvement des vagues me frappait. Le vent s’élevait et je ressentais une sorte d’admiration pour ce vent qui pouvait lever ces vagues. J’avais deux ou trois ans et cela m’a énormément impressionné. Ce fait, de m’être tellement attaché au vent, m’a poussé à faire des cerfs-volants et, avec mon père, qui était très doué pour cela, nous faisions des cerfs-volants toute la journée. Et puis, j’ai essayé de voir ce qui se passait avec le cerf-volant et si je pouvais m’en servir pour faire un moulin à vent. Et la force du moulin à vent m’a ébloui et j’ai construit ma première machine, une moissonneuse qui a été mise en fonction par un moulin à vent. »
En dépit de son esprit créateur, que tous les inventeurs possèdent, Coandă était pessimiste pour l’avenir.
Henri Coandă : « Je ne pense pas que l’individu va vers l’avenir. Il va, comment dire, « à l’envers » comme on dit en français, il est comme quelqu’un qui se trouve dans une barque. Il rame, va derrière lui en regardant le passé et, en même temps, il avance, mais il ne voit pas l’avenir, il ne peut pas le voir. Parfois, dans cette barque il y a un timonier. De temps en temps, celui-là bouge et voit quelque chose: il est l’inventeur. Il est celui qui va modifier l’avenir, sans le savoir, car il ne s’en rend pas compte encore. Ne faites pas l’erreur de croire, au moment ou vous inventez quelque chose, que vous pourrez connaître toutes les applications ultérieures de votre invention. Car l’avenir n’à pas à être vu par nous. »
En 1972, 3 ans après s’être rapatrié, Henri Coandă mourait à Bucarest, à 86 ans. Parmi d’autres distinctions reçues, il a été aussi membre de l’Académie Roumaine. (Trad. Nadine Vladescu)