Ecaterina Teodoroiu
Elle a été la femme-soldat qui a refusé de rester derrière les tranchées et qui a choisi d’être là où les combats étaient les plus acharnés. Née en 1894 dans le département de Gorj (sud), dans une famille de paysans, Ecaterina Teodoroiu a été une élève appliquée de l’École allemande de Târgu Jiu et, avant d’aller à Bucarest pour se préparer à devenir institutrice. Elle a suivi aussi les cours d’une école d’infirmières.
Steliu Lambru, 02.04.2018, 12:57
Elle a été la femme-soldat qui a refusé de rester derrière les tranchées et qui a choisi d’être là où les combats étaient les plus acharnés. Née en 1894 dans le département de Gorj (sud), dans une famille de paysans, Ecaterina Teodoroiu a été une élève appliquée de l’École allemande de Târgu Jiu et, avant d’aller à Bucarest pour se préparer à devenir institutrice. Elle a suivi aussi les cours d’une école d’infirmières.
L’entrée de la Roumanie dans la Grande Guerre en août 1916 a été accueillie avec enthousiasme par la population et beaucoup de jeunes volontaires se sont enrôlés dans l’armée. Ecaterina Teodoroiu a été, elle aussi, une de ces jeunes. Pour sa participation aux combats, Ecaterina sera décorée et avancée au grade de sous-lieutenant. Le 22 août 1917, son régiment, qui se trouvait sur la ligne de front au sud de la Moldavie, dans la zone de Vrancea, a été attaqué par l’armée allemande et les Roumains ont été forcés à se retirer. Le sous-lieutenant Ecaterina Teodoroiu, qui était à la commande d’un peloton, y est tué par les balles d’une mitrailleuse.
L’historien Ioan Scurtu explique pourquoi elle est devenue le symbole féminin le plus fort de la Grande Guerre : «Déjà en 1917-1918, Ecaterina Teodoroiu était une légende et ses camarades d’armes ont témoigné de son comportement exemplaire, de son courage et de son héroïsme au combat. Le fait qu’une jeune femme ait participé aux hostilités a acquis la valeur d’un symbole. Ecaterina Teodoroiu s’est vu demander de rester travailler pour la Croix Rouge, en compagnie d’autres femmes, dont la plus importante était la reine Marie, mais elle a refusé. Elle a déclaré que sa place était sur le front, à lutter l’arme à la main. En 1921, cent ans après la révolution de Tudor Vladimirescu, sa dépouille a été transférée à Târgu Jiu, où elle repose dans un sarcophage créé par la sculptrice Miliţa Pătraşcu. Le roi Ferdinand, la reine Marie et l’historien Nicolae Iorga, tout comme le maréchal Alexandru Averescu et tous les dirigeants de la Roumanie qui étaient impliqués dans la construction du symbole national des 800.000 soldats roumains tombés sur le front de la Grande Guerre, ont fait des efforts pour mettre en évidence la personnalité d’Ecaterina Teodoroiu. »
Tuée à seulement 23 ans, dans la bataille de Mărăşeşti, en août 1917, Ecaterina Teodoroiu montre le prix de guerre payé par les Roumains. (Trad. Nadine Vladescu)