Tourisme et business
Le tourisme roumain a connu plusieurs changements en 2015. La TVA sur les services dhébergement, avec au moins le petit déjeuner inclus, a été réduite de 24 à 9 %.Cette mesure a été suivie par lentrée en vigueur de la Loi des chèques – vacances.
Florin Orban, 29.09.2015, 13:57
Le tourisme roumain a connu plusieurs changements en 2015. La TVA sur les services d’hébergement, avec au moins le petit déjeuner inclus, a été réduite de 24 à 9 % en début d’année, histoire de lutter contre l’évasion fiscale. Cette mesure a été suivie par l’entrée en vigueur de la Loi des chèques – vacances, une autre initiative censée relancer le tourisme roumain. Selon le document, les salariés du secteur public et privé ont droit à des chèques – vacances à hauteur de 6 salaires minimums, à utiliser uniquement pour le tourisme national. Les employés du secteur public ne bénéficieront que de ces chèques, les primes de vacances étant supprimées.
Le système présente des avantages pour les employeurs, car les chèques en question sont considérés comme déductibles et le patron ne paie que l’équivalent de l’impôt de 16% sur le salaire. Dans une interview pour Radio Roumanie, le président de l’Association de promotion du tourisme Prahova, Adrian Voican, s’est penché sur les progrès enregistrés dans le secteur du tourisme: « On a beaucoup travaillé sur les chèques – vacances, et cela depuis 5 ou 6 ans déjà. De nombreuses compagnies multinationales ont accordé cette facilité à leurs employés en raison de l’avantage fiscal. Au début, l’impôt était zéro. Puis on a passé à 16%. Mais de toute façon les coûts en son beaucoup plus réduits par rapport aux presque 80% de dépenses en dehors du salaire net payé par une entreprise. C’est pourquoi, pendant la première moitié de l’année 2015 nous avons tenté de trouver une solution à tous ces problèmes législatifs, administratifs et d’organisation. A l’heure actuelle, il existe une loi et des normes d’application. On a fait des progrès historiques en Roumanie en matière de tourisme. Par exemple, les accréditations de l’Association internationale du transport aérien IATA (International Air Transport Association) pour les voyagistes. Il y a peu de temps, cela n’existait pas en Roumanie. Chacun devait se débrouiller tout seul ou faire appel à une agence de l’étranger. Aujourd’hui c’est normal d’acheter ses billets d’avion en ligne, mais pour y arriver il a fallu faire beaucoup d’efforts pendant plusieurs années. De plus, l’activité des agences de tourisme est très bien réglementée, elles bénéficient de licences et d’assurances en cas d’insolvabilité. Lorsque l’on travaille avec une agence de tourisme on est protégé, surtout si elle est membre de l’Association Nationale des Agences de Tourisme (ANAT). Depuis 2008, l’Association a lancé plusieurs programmes – dont « Vacances dans mon pays », « Journées gratuites de vacances », « Le littoral pour tous » – par lesquels les Roumains ont bénéficié de séjours aux prix promotionnels et l’idée reçue que les vacances en Roumanie coûtent cher a commencé à s’estomper. »
En cette période de l’année, le programme « Le littoral pour tous » est toujours en déroulement. Il propose de rabais de prix importants pour des séjours hors saison au bord de la Mer Noire. Et ce n’est pas tout. Détails, avec Corina Marin, présidente de l’Association de Promotion et Développement touristique « Littoral, Delta du Danube »: « Nous envisageons de créer une version du « Litoral pour tous » pour les seniors, pour y inclure des offres pour cette catégorie de touristes. Et pourquoi pas, mettre sur pied le programme « Le Delta du Danube pour tous ». Car le Delta est quand même la « perle » des destinations roumaines, celle qui nous distingue du reste du monde et surtout du reste de l’Europe. Nous ne sommes pas contents de la manière dont les autorités centrales responsables du tourisme font la promotion de cette destination et nous voulons en faire davantage. Nous nous sommes donc proposés d’inviter les touristes roumains à découvrir le delta par le biais d’un programme comportant un nombre fixe de nuitées, mais ayant des tarifs très attrayants dans tous les hôtels et gîtes de 3 et 4 étoiles, tout comme le programme « Le littoral pour tous ».
Mais qu’est-ce qu’ils préfèrent, les touristes roumains? Réponse avec Adrian Voican, président de l’Association de promotion du tourisme Prahova: « La qualité. Les demandes en sont à la hausse. Plus de 60% des Roumains optent pour des 3 étoiles, à la différence des années antérieures, lorsque la plupart d’entre eux logeaient dans des hôtels 2 étoiles. Auparavant, seules les personnes les plus riches choisissaient les 5 étoiles. A l’heure actuelle, les vacances dans des hôtels 4 étoiles sont quelque chose d’habituel. Nous sommes très heureux de voir les Roumains opter pour des 4 ou 5 étoiles en Roumanie, tout comme à l’étranger. Il y a plus de 10.000 d’unités d’hébergement classées en Roumanie, soit 380.000 places d’hébergement, la plupart se trouvant dans des gîtes ruraux, villas, auberges de jeunesse, appartements à louer etc. Mais il y a aussi de nombreux hôtels: 32 sont classés 5 étoiles, 300 hôtels 4 étoiles et plus de 800 de 3 étoiles. »
En 2014, 1,7 millions de touristes étrangers ont été hébergés en Roumanie, la plupart en provenance d’Allemagne, d’Italie et de France. Qu’est-ce qui les attire vers notre pays? Voici la réponse de Traian Badulescu, conseiller en tourisme: « Le plus grand succès à l’heure actuelle est rencontré par les circuits culturels qui regroupent les objectifs du patrimoine UNESCO de plusieurs régions: Transylvanie (centre), Maramures (nord) et Bucovine (nord-est). C’est vrai qu’une bonne partie des touristes étrangers se rendent en Roumanie pour différents événements et pour des réunions d’affaires. Mais c’est sûr que le nombre de touristes proprement-dits, qui choisissent la Roumanie comme destination de vacances, se multiplie d’une année à l’autre. »
Enfin, sachez que pour le premier semestre de cette année, les spécialistes ont constaté une augmentation importante du nombre de touristes d’Israël qui ont visité la Roumanie. (Trad. Valentina Beleavski)