Secteur bancaire en Roumanie
Le secteur bancaire roumain a les meilleures perspectives de la région de lEurope Centrale et de lEst en matière dévolution de la profitabilité cette année, dans le contexte de loptimisme à légard de la situation économique...
Florin Orban, 09.07.2013, 12:03
Le secteur bancaire roumain a les meilleures perspectives de la région de l’Europe Centrale et de l’Est en matière d’évolution de la profitabilité cette année, dans le contexte de l’optimisme à l’égard de la situation économique. C’est la conclusion d’une étude réalisé par la société de consulting KPMG au niveau du management de plus de 100 banques de la région.
Remarquons que deux tiers des répondants ont décrit la situation du secteur bancaire de la région en 2012 dans des termes plus défavorables que ceux de l’année précédente et ont des attentes semblables pour 2013. Les perspectives économiques de la Roumanie sont des plus optimistes des six pays analysés, tous les directeurs consultés s’attendant à ce que la situation soit meilleure que cette année ou, du moins, se maintienne au même niveau qu’en 2012. Pendant le premier trimestre de l’année courante, les 40 banques de Roumanie ont enregistré un profit cumulé de presque 520 millions de lei(quelques 120 millions d’euros) après avoir conclu l’année dernière avec une perte nette record de plus de 2 milliards de lei (quelques 500 millions d’euros).
Le poids des crédits non-performants a augmenté depuis 15,88% en mars dernier aux 18,23% fin 2012 et 19,08% en mars 2013, tout en se maintenant de 4% en dessus du niveau de mars 2012. Le total des crédits restants a été de plus de 30 milliards de lei(6,7 milliards d’euros) dont 23 milliards de lei (5,1 milliards d’euros) ont été des financements au bénéfice des compagnies et le reste au bénéfice de la population. Selon l’analyste économique Aurelian Dochia…: « A plus de trois mois de retard, les crédits sont , déjà, estimés non-performants. Les banques sont obligés à faire des provisions, d’estimer, déjà, ces crédits comme des pertes et en instituer des provisions en conséquence, ce qui pèse en grande mesure sur le bilan et sur les performances des banques. C’est la principale raison pour laquelle ces dernières années le système bancaire roumain a enregistré des pertes. Plus de la moitié des banques du système ont enregistré des pertes. Je penses que ces coûts pour couvrir les pertes sont largement répandus, les banques et leurs actionnaires doivent couvrir une partie de ces pertes. Et je voudrais attirer votre attention sur le fait que, ces dernières années, les banques ont du sortir de l’argent de leur propre poche. Les banques roumaines ont été obligées d’accroître leurs propres capitaux et sont, à l’heure actuelle, très bien capitalisées. De toute évidence, tous ces problèmes qui apparaissent à l’égard des crédits augmentent le coût des emprunts pour ceux qui en bénéficieront d’ores en avant , ce qui est, en quelque sorte, inévitable ».
A son tour l’analyste économique Constantin Rudnitchi a présenté pour Radio Roumanie la situation actuelle du système bancaire : « Les problèmes que les personnes physiques et celle morales ont rencontré, moins, peut-être, dans le système bancaire de Roumanie qui continue d’avoir des crédits non-performants mais à un autre niveau, disons, raisonnable, sinon supportable. Ce que les chiffres nous montrent aujourd’hui et, essentiellement, ces derniers jours, le crédit non-gouvernemental, a été gelé. Les petites variations, plus ou moins, ne sont pas, presque, à prendre en compte. Le crédit a eu une zone de stagnation dans l’économie roumaine et, tant bien que mal, ceci peut être discuté, c’est la réalité. Certes, les hommes d’affaires et les compagnies demandes souvent l’appui des banques et ces banques ne peuvent pas le leur accorder , d’une part, car ils ne peuvent pas bénéficier de ces fameux financements des banques –mères qui étaient très présentes avant la crise et, par ailleurs, puisque nous voulons être réalistes, les banques ne trouvent ni des partenaires viables dans leur clients, car les compagnies sont , en grande mesure, assez endettés, les crédits sont moins bancables. Quant aux personnes physiques, actuellement, certes , elles sont mois solvables , si on peut ainsi dire, par rapport aux banques pour les raisons qu’on connaît : des pertes de revenus et, même, des problèmes de chômage. Alors, ce miroir des indicateurs du moment qui montre une stagnation des emprunts est exactement l’image de la réalité que nous percevons comme telle et qui , de toute évidence, ne peut plus nous surprendre. »
Les analystes affirment qu’il faut trouver des solutions pour surmonter la situation actuelle dans laquelle les banquiers affirment ne plus pouvoir reprendre les créditassions avant de reprendre la croissance économique soutenable et ceux qui se trouvent en dehors du secteur bancaire disent qu’au contraire, on n peut pas avoir une croissance solide sans une nouvelle vigueur de l’activité de crédits.
Il semble, pourtant, que la phase de tels débats est sur le point d’être dépassée — selon le président de l’Association Roumaine des Banques, Radu Gratian Ghetea : « Si nous demeurons dans le zoner positive et si l’agriculture nous aide, on aura tout de suite une croissance de l’appétit pour les crédits. Si cette tendance se maintient, je suis persuadé qu’en automne on assistera à une sérieuse reprise de vigueur des crédits. »
Le président de l’Association Roumaine des Banques a fait cette déclaration dans les circonstances où la Roumanie a des chances d’attendre cette année une croissance économique de 2%…(trad.: Costin Grigore)