Relations Roumanie – FMI
Le 2e accord préventif conclu avec le FMI est actuellement en vigueur en Roumanie, largent étant réservé aux situations imprévues.
Florin Orban, 25.03.2014, 14:46
A l’heure actuelle, un deuxième accord de type préventif se déroule avec le Fond Monétaire International, l’argent du prêt afférent à cette entente devrant être utilisé seulement au cas d’apparition des situations imprévues. L’éliminations des arriérés, la réforme du système sanitaire et des entreprises d’Etat inefficaces ainsi que la stimulation des investissements et de l’efficience dans les secteurs de l’énergie et des transports comptent parmi les éléments-clé du programme économique qui accompagne l’accord.
L’avis de l’économiste Aurelian Dochia est que : « Un accord est le bienvenu car notre expérience montre que les marchés internationaux contemplent avec plus de confience un pays comme la Roumanie au cas où ce pays a un accord conclu avec le FMI. Je pense qu’il ne faut pas négliger, en même temps, le fait que nous devons poursuivre les réformes que nous avons entamé et, souvent, le FMI est l’impulsion qui nous pousse à continuer et à achever ces réformes. Au cas contraire, des déséquilibres apparaissent qui deviennent insoutenables et qui menacent la stabilité de l’économie roumaine. »
Le conseiller du gouverneur de la Banque Nationale Roumaine, Adrian Vasilescu, partage le même avis : « On nous regarde d’une autre façon du côté des marchés lorsqu’ils savent de l’existence d’un accord avec le FMI. S’il faut à un moment donné verser de l’argent et tu n’en a pas, ce n’est pas la cessation de payements qui survient car tu fais appel aux trois partenaires — FMI, Commission Européenne et Banque Mondiale – et tu en prends l’argent. Plus encore, et c’est mon point de vue, nous continuons d’avoir besoin de ce feu vert. C’est une illusion d’être mieux sans un tel accord avec le FMI. La Roumanie en a besoin et de l’examiner chaque année selon les performances économiques pour avoir la certitude puisque nous ne sommes pas tellement batailleurs en matière de performances. »
Au début du mois de février ce fut la conclusion de la plus récente visite en Roumanie de la mission du FMI accompagnée des spécialistes de la Commission Européenne et de la Banque Mondiale. A la fin de cette visite on a annoncé la convention d’un accord et que le programme de la Roumanie vis-à-vis du FMI demeure dans la bonne voie. Les critères de performance établis ont été atteints tandis que les critères structurels ont été ou sont en train d’être réalisés. Le seul problème signalé a été celui du retard du remboursement des dettes des compagnies d’Etat aux fournisseurs, les ainsi dits arriérés.
L’analyste économique Constantin Rudnitzki a identifié pour Radio Roumanie un autre problème : « Je ne vais donner qu’un seul exemple qui, d’ores et déjà, est bien clair. L‘année dernière, le budget d’Etat a été moindre au chapitre revenus que l’estimation budgétaire et que celle anticipée par la construction du budget. Toute une série d’indicateurs nous montre qu’il y a un problème concernent la collecte des revenus et que la réforme de l’Agence Nationale d’Administration Fiscale (ANAF) entamée l’année dernière et continuée cette année ne donne pas les résultats escomptés, du moins pour le moment. Le taux du PIB que la Roumanie, peut collecter au niveau des revenus budgétaires est le plus bas d’Europe. »
La seule insuffisance importante mentionnée par les bailleurs internationaux de fonds à l’adresse de la Roumanie est, donc, liée aux arriérés enregistrées par les compagnies à capital d’Etat vis-à-vis du budget ou vis-à-vis de leurs fournisseurs. Dans ce cas, aussi, il faut préciser qu’on a démarré des actions collectives incluant des transferts budgétaires et des mesures de restructuration. On parle moins de privatisation qui par le passé figurait parmi les cibles prioritaires à atteindre dans les programmes convenus, à l’exception de la présence en Bourse des paquets minoritaires d’actions des compagnies d’énergie.
L’analyste économique Constantin Rudnitzki estime que, si on a décidé de renoncer aux privatisations contre la montre et sans préparation suffisante, ceci est une bonne chose : « Si le centre d’équilibre est transféré depuis une privatisation à la va vite et presque forcée des compagnies d’Etat roumaines vers la zone de restructuration, alors, je pense que c’est une idée sage car il est bien clair que dans un processus de ce type dans lequel des compagnies d’Etats ayant des pertes ou des dettes importantes envers le budget ou envers les créditeurs , on ne peut pas faire la privatisation contre la montre, dans un délai de trois ou de six mois, mais il faut d’abord procéder à la restructuration. Mais, désormais, c’est le problème qui commence. Comment restructurer ces compagnies, comment les porter dans une zone de performance ? Car ce n’est pas du tout simple, il s’agit d’une gestion professionnel et nous avons constaté combien de discussions et combien de problèmes a signifié l’adoption de ce type de gestion. Il s’agit, par exemple, d’une restructuration de personnel des compagnies et nous constations combien le gouvernement est intéressé par la partie sociale de la société roumaine Il s’agit de la restructuration financière de ces compagnies. Donc, les choses sont assez compliquées, mais, certes, pas impossibles. »
Et Constantin Rudnitzki d’ajouter que l’expérience des 20 dernières années a démontré qu’en Roumanie, la réforme s’arrête aux portes des entreprises d’Etat de sorte que les perspectives du processus de restructuration ne sont pas parmi les plus favorables. (trad. Costin Grigore)