Relations entre la Roumanie et le FMI
La Roumanie a conclu en 2011 un accord du type préventif avec le FMI et la Commission Européenne...
Florin Orban, 12.02.2013, 13:30
Comme nous vous avons déjà informé dans nos précédentes émissions, la Roumanie a conclu au printemps 2011 un accord du type préventif avec le Fonds Monétaire International et la Commission Européenne après un autre accord de type stand-by d’un montant de quelques 20 milliards d’euros qui s’est achevé avec succès fin mars 2011.
L’accord de type préventif qui devrait parvenir à échéance en mars 2013 stipule le déblocage d’environs 5 milliards d’euros dont 3,5 milliards du FMI mais seulement au cas où la Roumanie aurait besoin d’urgence de financement international, ce qui n’est pas le cas actuellement. Néanmoins, la délégation du FMI qui s’est trouvée en visite à Bucarest pendant la seconde moitié du mois de janvier dernier va demander au Conseil d’Administration du Fonds de prolonger de trois mois l’accord préventif stand-by conclu avec notre pays, comme déclarait le chef de la mission du FMI en Roumanie, Erik de Vrijer.
Compte tenu du fait que quelques cibles ont été ratées fin 2012 et puisqu’il y a eu des retards particulièrement en matière de reformes structurelles, le Gouvernement roumain a demandé une prolongation de trois mois pour bénéficier davantage de temps pour implémenter l’intégralité des mesures convenues lors de la dernière mission, la sixième, en été 2012.
« Nous sommes tombés d’accord de demander au board du FMI d’accorder cette prolongation » – a dit Erik de Vrijer mentionnant qu’il y a eu quelques échecs dans l’atteinte des cibles à la fin de 2012 et des retards dans les réformes structurelles dont le déficit budgétaire en liquide, les arriérés du budget d’Etat et des autorités locales ainsi que des actifs extérieurs nets de la Banque Nationale Roumaine tout en soulignant, pourtant, que la Roumanie a rempli la cible la plus importante, celle concernant le déficit budgétaire calculé selon le méthode européenne, les estimations montrant que celui-ci a été en 2012 de moins de 3% du PIB.
Parlant de ce qui a été convenu avec la délégation du FMI, le premier ministre roumain, Victor Ponta a dit : « Premièrement, nous avons convenu la forma finale du budget d’Etat et le budget des assurances sociales 2013, un budget apprécié par nos partenaires comme un budget réaliste et qui prévoit, selon la vision qui l’a guidé, les montants nécessaires tant pour couvrir les dépenses avec les salaires et les pensions de retraite que les dépenses d’investissement à un niveau accru vis-à-vis de l’année précédente et le co-financement des programmes utilisant des fonds européens et d’autres crédits remboursables. »
Le premier ministre roumain a , aussi, exprimé sa satisfaction devant l’acceptation de la délégation du FMI de proposer au conseil d’administration de l’institution de prolonger l’accord de trois mois : « Pratiquement, c’est une bonne nouvelle pour la Roumanie car notre pays continue de se trouver sous le parapluie de l’accord avec le FMI ce qui nous permet de consolider les résultats obtenus fin 2012 et au début de cette année, des résultats qui représentent notre stabilité du cour-taux de change, de la confiance des investisseurs, surtout de ceux qui prêtent à l’Etat, des résultats tout à fait remarquables à l’égard des coûts que le gouvernement roumain doit payer pour ses emprunts des marchés privés. C’est la raison pour laquelle l’accord de principe concernant cette prolongation du côté du FMI est une bonne chose et nous permettra d’accélérer la cadence des reformes structurelles assumées par les gouvernements de Roumanie, jusqu’à la réunion de son conseil d’administration, à savoir la présence en Bourse de 15% de TRANSGAZ, le choix d’un consultant pour la présence en Bourse de 15% de la Compagnie Energétique OLTENIA, 10% de NUCLEAROELECTRICA et 15% de ROMGAZ. Pratiquement, dans ces sociétés où l’Etat demeure majoritaire, par la présence en Bourse de leurs paquets d’actions de 10-15%, on permet non pas seulement la présence du capital privé mais, également, l’utilisation des sommes ainsi obtenues pour des investissements. »
En égale mesure, on va continuer la privatisation de la société de distribution ELECTRICA et on va achever la privatisation de la compagnie de transport ferroviaire de marchandises CFR MARFA. Le premier ministre a exprimé son désir que, l’été prochain, la Roumanie entame les négociations pour un nouvel accord, lui aussi de type préventif, après l’avis préalable de la Commission Européenne.
D’ailleurs, le conseiller du gouverneur de la Banque Nationale Roumaine, Adrian Vasilescu, a plaidé pour la poursuite des accords par lesquels les bailleurs de fonds internationaux offrent l’assistance en vue du redressement économique: « Les marchés regardent d’autres yeux lorsqu’un accord existe avec le FMI. Si l’argent est nécessaire à un moment donné, la cassation de payements ne survient car on fait appel aux trois partenaires , FMI, CE et BM, qui fournissent l’argent. Mon pont de vue personnel est que nous continuons d’avoir besoin de ce feu vert. C’est une illusion de mieux vivre sans accord avec le FMI, la Roumanie a besoin de passer cet examen, d’être examiné chaque année à l’égard des performances économiques car, à nous seuls, nous ne sommes pas capables de performances. »
Pour 2013, le FMI estime une croissance de l’économie roumaine de 1,5%. « La croissance économique de la Roumanie a été basse ces dernières années, sans être absente. Ceci n’est pas suffisant pour votre pays, il devrait y avoir une croissance de 3-4%. Nous estimons une croissance légère, lente, de 3% jusqu’en 2016 « – a affirmé le chef de la délégation du FMI, Erik de Vrijer. (trad.: Costin Grigore)