Relations entre la Roumanie et le FMI
Fin juillet dernier, la Roumanie a convenu un nouvel accord avec les bailleurs internationaux de fonds visant un emprunt de type préventif d’un montant de 4 milliards d’euros qui s’étalera sur deux années. L’argent provient en parties égales du FMI et de la Commission européenne et constitue une réserve en cas de situations exceptionnelles comme explique le premier ministre roumain Victor Ponta : « Nous avons estimé ainsi que nos partenaires que la Roumanie n’aura pas besoin de tirer ne soit-ce qu’un euro de cet accord, au contraire, nous continuons de rembourser ce qui a été emprunté la dernière fois. Ce fut, tout simplement , un chiffre, si vous voulez, pour montrer qu’il y a une amélioration du niveau des la Roumanie et de notre capacité de crédit, sans utiliser cet argent. Toujours, dans des cas exceptionnels, et la Roumanie n’est pas la seule dans cette position, l’on utilise pendant des périodes très brèves pour financer le déficit. Mais la Roumanie n’en a plus eu besoin. »
Florin Orban, 24.09.2013, 15:53
A son tour, la chef de la mission du FMI à Bucarest, Andrea Schaechter, a recommandé à la Roumanie d’utiliser le nouveau programme de financement comme appui pour accélérer les réformes et consolider la stabilité économique. Elle a apprécié les progrès de la Roumanie dans le cadre des deux accords conclus avec le FMI et a stipulé que les déséquilibres fiscaux et extérieurs ont été réduits et les marchés financiers en ont pris note. « On a, en même temps, initié des réformes structurelles, un exemple en étant l’entrée en vigueur du nouveau cadre réglementaire et de formation des prix dans le secteur de l’énergie. » – a également dit la chef de ma mission du FMI en Roumanie.
En matière de programme économique, celui-ci sera fondé sur les acquis des programmes antérieurs avec leurs deux objectifs: continuer les bonnes politiques et accélérer la cadence des réformes structurelles et achever les réformes là où ces reformes n’ont pas abouti — selon la source citée.
« La stabilité macro-économique , à elle seule, de toute évidence, ne suffit pas. Il faut l’accompagner de la réforme structurelle » – dit encore, Andrea Schaechter, mentionnant que le gouvernement roumain se propose d’implémenter l’agenda de réforme dans le secteur de la santé- essentiel pour améliorer la qualité des services d’assistance sanitaire, avec des dépenses plus efficaces et assurance de la susténabilté financière.
D’autres réformes portent sur les entreprise d’Etat inefficaces, la stimulation des investissements et l’efficacité du secteur de l’énergie et du secteur des transports, autant de domaines clés pour accroître la compétitivité de la Roumanie et pour obtenir une croissance économique de longue haleine.
A son tour, le directeur du FMI, Christine Lagarde, s’étant trouvée à mi-juillet à Bucarest, a déclaré que le prochain accord avec la Roumanie, de type préventif, sera un accord de consolidation macro-économique et de réformes structurelles suivant prioritairement la discipline des politiques appliquées et supposant la privatisation et la restructuration des certaines compagnies de l’Etat. Cristian Rudnitki, analyste économique, lui, a déclaré pour Radio Roumanie: « Ce type d’accord préventif contient quelques grandes qualités pour l’Etat qui décide un tel accord avec le FMI et la Commission Européenne. Sa principale qualité est que ce type d’accord attache, pour ainsi dire, un bon qualificatif pour l’Etat en question dans le sens que c’est une garantie pour les investisseurs qui veulent se rendre en Roumanie. Ce type d’accord conclu avec le FMI montre, en fin de compte, aux investisseurs que l’économie roumaine observe les paramètres convenus avec les bailleurs de fonds et, dans telles circonstances, c’est , certes, un bon point en matière de discision que les investisseurs pourraient, d’une part, prendre en ce sens. De l’autre part, l’autre avantage est que cet accord avec le FMI et la Commission Européenne établit les comptes de financement de la Roumanie à un niveau plus bas lorsque le cas se présente de faire appel aux marchés internationaux et, non pas en dernière instance, un accord de type préventif a le grand avantage que la Roumanie ne s’endette pas, en réalité, puisque cet argent peuvent ne pas être tiré, comme on dit, ce qui veut dire ne pas les recevoir effectivement au bénéfice de l’économie roumaine, de l’Etat roumain. Et donc ; si cet argent ne vient pas, il est bien clair qu’il ne peut pas mener qu’à une croissance de la dette publique de la Roumanie, dette qui, de toute façon, se situe entre des paramètres beaucoup plus rationnels vis-à-vis d’autres économies européennes. Cette discussion continue, certes, à l’égard de l’endettement de l’économie roumaine en suivant ces accords. Un tel accord de type préventif peut éviter une telle situation, c’est à dire enrayer la hausse de la dette publique. »
L’accord le plus récent de la Roumanie avec le FMI et l’Union Européenne d’un montant de 5 milliards d’euros et achevé en juin dernier a été traité par les autorités roumaines comme étant de prévention sans en tirer des fonds après une entente de type stand by d’un montant de quelques 13 milliards d’euros signée en 2009 et arrivée à l’échéance en 2011. Le dernier accord a été parafé au printemps 2011, une suite de l’accord de 2009, et devrait être achevé en mars 2013.
Le conseil d’administration du FMI a avalisé au mois de mars la demande des autorités roumaines de prolonger l’accord de trois mois jusqu’à la fin du mois de juin, de sorte que le Gouvernement aie le temps de diminuer les arriérés et adopter des mesures d’amélioration de la gestion des compagnies appartenant à l’Etat… (trad. : Costin Grigore)