Prévisions économiques pour 2014
Les prévisions des analystes indiquent pour 2014 une croissance de léconomie roumaine à des taux compris, en général, de 1,5% à 3%...
Florin Orban, 14.01.2014, 12:30
Les prévisions des analystes indiquent pour 2014 une croissance de l’économie roumaine à des taux compris, en général, de 1,5% à 3%. Dans son estimation, la Commission Européenne table sur une croissance de 2,1% dans les circonstances où la demande interne devient un moteur plus important de la croissance vis-à-vis de l’exportation.
La Commission remarque, également, que les investissements vont s’accélérer cette année soutenues par une meilleure absorption des fonds européens pour les grands projets d’infrastructure qui seront accélérés. La consommation du secteur privé continuera d’être limité par la situation financière de la population tout en s’améliorant à la suite de la hausse de la confiance des consommateurs et de l’augmentation du revenu réel disponible sur la toile de fond d’une meilleure situation du marché du travail et du maintien de l’inflation à un niveau modéré — anticipe la Commission Européenne.
A son tour, la consommation du secteur d’Etat sera limitée, la consolidation fiscale étant nécessaire mais à une cadence plus lente — estiment les experts de la Commission. Ainsi, la consommation privée devrait augmenter en 2014 de 1,6% et le secteur publique devrait enregistrer une hausse d’environs 1,8%. Une estimation semblable a été présentée par le FMI. Quant à la Banque Mondiale, cette institution anticipe une croissance d’environs2,2% sans bénéficier, comme en 2013, d’une contribution importante de l’agriculture.
L’économiste principal pour la Roumanie de la Banque Mondiale, Càtàlin Pàuna, a estimé pour Radio Roumanie quels sont les moteurs de croissance cette année: «Une croissance modeste de la consommation et, nous l’espérons, une amélioration des investissements en même temps, probablement, qu’une hausse robuste des exportations car, au fur et à mesure que la situation économique des pays de destination de la zone euro s’améliore, nous allons voir, probablement, la suite de nouveaux records des exportations de la Roumanie. Par ailleurs, nous espérons avoir une meilleure absorption des fonds européens compte tenu du fait que la plupart des fonds ont été déjà engagées dans la perspective financière 2007-2013. »
Càtàlin Pàuna insiste en disant que si l’on veut une plus ample croissance économique qui puisse assurer la continuation du processus de convergence vers le niveau de développement des principaux pays de l’Union Européenne il est nécessaire de poursuivre les réformes structurelles dans les domaines de la santé, de l’éducation, des transports et de l’énergie, rendre efficaces les entreprises à capital d’Etat et améliorer l’administration publique.
Dans le dernier rapport de la Banque Mondiale concernant les évolutions économiques des Etats ayant adhéré à l’Union Européenne après 2004 on montre que dans ces pays la croissance économique continuera mais elle sera assez lente, l’accès aux crédits sera cette année aussi, difficile et le chômage va en se stabilisant mais au niveau actuel. Pour la Roumanie les défis spécifiques seront liés à une meilleure et plus efficace utilisation des fonds européens ainsi que des investissements publiques en général ainsi qu’au retour des investissements étrangers. Càtàlin Pàuna dit que les mesures d’implémentation capables d’accroître l’attractivité de la Roumanie pour les investisseurs ne sont pas du tout difficiles à prendre: « Le tout est lié à la bureaucratie, à la façon compliquée de payer ses taxes, d’obtenir des permis et différentes licences pour construire, pour se brancher aux utilités et ainsi de suite, autant d’aspects qui ont été simplifiés substantiellement dans d’autres pays, des mesures qui ne sont pas du tout onéreuses du point de vue économique. Je pense qu’il suffit de concentrer notre attention sur ces aspects pour les résoudre, l’impacte sur les investisseurs sera positif et important. »
A son tour, l’analyste économique Radu Cràciun dit que les principaux défis à l’échelon économique seront liés aux évolutions du domaine politique compte tenu des élections européennes fin mai et des élections présidentielles qui auront lieu , probablement, fin novembre: « Un premier défi pour la Roumanie sera de créer des conditions pour un minimum de stabilité politique où, pratiquement, on n’aie pas à faire à des tensions majeures ou des éléments aptes à bloquer le processus décisionnel en Roumanie. Les décisions politiques devraient être des plus immunes vis-à-vis des tendances populistes qui apparaissent traditionnellement en Roumanie pendant les années électorales. Un autre défi serait l’accélération de la croissance économique. »
Radu Cràciun estime qu’une hausse économique pareille à celle de 2013, même si cette année est qualifiée de bonne, serait une croissance insuffisante pour assurer une hausse du niveau de vie de la population, pour créer de nouveaux emplois.
Pour sa part, le président de ING Bank Roumanie, Misu Negritoiu, dit que pour notre pays suivra une période de croissance robuste et de stabilité : « Dans la période suivante, le potentiel de croissance économique de la Roumanie se situerait quelque part entre 4% et 5% si nous regardons jusqu’à 2020. L’inflation se situera vers les 3% et notre devise sera plus forte. Je pense qu’on aura une appréciation et , éventuellement, la perspective d’adopter l’euro à l’horizon de 2020. »
Les analystes anticipent pour l’année qui vient de commencer un taux cours de change de la monnaie nationale se situant dans l’intervalle de 4,35 à 4,65 de lei pour un euro… (trad. : Costin Grigore)