Nouvelles idées d’affaires dans le domaine agricole
Lélevage des autruches est devenu depuis quelques années une affaire profitable pour bon nombre de Roumains
România Internațional, 03.09.2013, 16:21
L’élevage des autruches est devenu depuis quelques années une affaire profitable pour beau nombre de Roumains et ceci pour la bonne raison que l’on vend tout, rien n’est jeté. La peau est recherchée par les industriels de la maroquinerie, la viande est particulièrement saine car contenant le moindre niveau de cholestérol et de graisse. Les entrailles sont, également, connues comme des friandises. Les plumes de l’autruche sont bien appréciées dans le monde de la mode et la graisse d’autruche est utilisée par l’industrie cosmétique et pharmaceutique.
Enfin, les œufs d’autruche sont consommés en omelette et les coquilles deviennent des décorations. Il y a Roumanie beaucoup d’éleveurs d’autruches mais la ferme de Giurgiu dont le propriétaire est un citoyen moldave de Kichinev est bien spéciale. Son propriétaire a établi son domicile en Roumanie dans les années ’90 et chaque année il élève quelques 1500 autruches, il détient 90% de la production de viande d’autruche de Roumanie ce qui lui apporte presque un million d’euros par an.
L’ingénieur Dorin Falcu, coordinateur de l’activité de cette ferme, nous donne des détails: « Notre société a commencé son activité d’élevage d’autruches en 2004, étant la plus moderne de Roumanie. Notre station d’incubation a une capacité de 3500 œufs par série. C’est la plus grande station d’incubation du monde automatisée à 100% où on produit des poussins d’autruches d’une journée. Ces œufs deviennent des poussins jusqu’à un mois dont la plupart est distribué aux éleveurs privés qui les élèvent jusqu’à l’âge d’un an lorsqu’ils ont un poids de 100 à 110 kilos qui sont rendus dans notre propre abattoir. C’est le seul abattoir autorisé d’Europe pour la viande d’autruche. Compte tenu de ses qualités et son bas niveau de cholestérol, il faut vus annoncer que la viande d’autruche a acquis un statut solide en Roumanie , aussi. Nous vendons aux grandes chaînes de magasins de Roumanie et à HoReCa , l’organisation commerciale regroupant hôtels et restaurants, l’abattoir disposant , également, d’une section de transformation en victuailles spécifiques pour les produits frais, bouillis, fumés ou secs. »
En 2010, cette compagnie a bénéficié de 800 milliers d’euros de l’UE destinés à la recherche. Deux années durant, c’est ici qu’on a étudié la possibilité de créer des produits cosmétiques à base de graisse d’origine animale fournie par les autruches.
C’est vers cet endroit, la ferme d’autruches de Giurgiu, qu’est acheminé presque tout le gibier chassé en Roumanie : « Dans cette section de victuailles on transforme, également, tout le gibier de Roumanie. Il s’agit d’ours, de cerf, de daim, de sanglier dont on réalise toute sorte de produits qui sont vendus à travers notre réseau de commercialisation. Nous avons conclu des contrats avec les administrations forestières et lors des parties de chasse organisées, ils nous annoncent , le gibier chassé est dirigé vers les laboratoires spécialisés pour analyse et, accompagné par les documents requis, il est transformé dans notre abattoir. »
Le silure africain est un poisson de proie naturalisé en Europe dans les années ’70 et, depuis, cette espèce a été améliorée par de croisements répétés, surtout au Pays Bas et en Hongrie. Sa technologie d’élevage n’a besoin que d’eau chaude, leur avantage étant que les adultes peuvent absorber l’oxygène directement de l’atmosphère et qu’ils peuvent survivre longtemps même sans eau si leur peau est humide ou s’il pleut.
Pour toutes ces raisons, un investisseur de Arad, Ioan Crisan, a mis en pratique l’idée d’une ferme d’élevage de cette espèce. Il a acheté une ancienne fabrique de transformation du coton, il y a aménagé 22 bassins d’eau thermale ou il élève des silures africains dont le poids varie entre 250 grammes et 15 kilos : « Les bassins que j’ai trouvé ici étaient en grande partie détériorés, on a du les refaire. Nous y avons adapté des systèmes de vidange, de remplissage, l’eau courante et les fourrages. La viande de ce poisson est beaucoup plus ferme que celle de la carpe ordinaire qui est le poisson le plus recherché en Roumanie. Une densité qui va , même, à 200 ou 250 kilos des poisson par mètre cube d’eau et qui fait penser à la rentabilité. Nous avons choisi le silure car son prix est raisonnable, sa croissance est rapide et dans une année ce poisson peut être consommé. »
Pour mettre au point cette affaire, Ioan Crisan a investi à peu près un demi million d’euros. La plupart der cet argent est utilisée pour acheter les fourrages de farine de poisson importés du Pays Bas. Au début, il a acheté 5000 exemplaires de silure africain de 50 grammes et 50 euros pièce. Actuellement, il élève des milliers de silures africains et il s’est , même , proposé de produire de la charcuterie de cette viande selon des recettes hongroises, des produits très recherchés par nos voisins d’ouest.
Chaque exemplaire peut arriver à un poids de 15 kilos mais l’investisseur le vend lorsque son poids n’est que de 2 à 3 kilos. Il estime pour cette année une production de 150 tonnes et l’année prochaine il compte sur 250 tonnes. Le poisson est distribué surtout aux restaurants dans la zone d’ouest du pays, cette année apportant, également, la diversification des modalités de vente et l’élargissement dans d’autres zones du pays. Remarquons l’apparition des premiers contrats avec des investisseurs de Turquie…(trad. : Costin Grigore)