Nouvelles cultures profitables
Depuis quelques années, les fermiers roumains sorientent vers de nouvelles cultures dont on a à peine entendu parler...
România Internațional, 10.09.2013, 12:12
Dans le nord de la Moldavie, les affaires agricoles se sont diversifiées en grande mesure. Les lots traditionnels de maïs, de blé ou de tournesol sont remplacés par d’autres cultures moins habituelles sur ces terrains, des cultures qui ouvrent aux investisseurs la voie vers l’exportation, vers le profit. Dans la zone Dràguseni (le nord-est du département de Botosani) on cultive une plante semblable aux chardons mais qui est particulièrement bénéfique pour la foie et qui a l’avantage de résister à la sécheresse.
En voici des détails fournis par Alexandru Voinea, représentant de la société cultivatrice : « Compte tenu du fait que pendant ces deux dernières années les précipitations étaient rares, surtout l’année dernière, l’eau s’est faite sévèrement nécessaire, et nous avons envisagé les alternatives aux cultures traditionnelles. Tout en essayant, nous avons expérimenté, dont une culture de armurarium. L’année dernière nous avons cultivé 50 hectares avec cette plante pour observer sa végétation. L’année dernière, en dépit de la sécheresse, nous en avons été très contents car cette plante est très résistante. Les grains de cette plante sont bien riches en silimarine qui est utilisée dans l’industrie pharmaceutique pour des médicaments utiles dans le traitement des maladies hépatiques. »
Les champs de chardons occuperont une plus grande superficie car le profit est certain. L’investissement s’élève à quelques 600 euros par hectare, le kilo étant vendu contre 2 à 3 euros : « L’année dernière, la production a été de une tonne à l’hectare étant exporté intégralement. Nous avons conclu un contrat avec une société d’Autriche qui à son tour l’achemine vers des sociétés qui en fabriquent des médicaments. C’est une culture assez rentable, le grand avantage étant qu’elle ne dépend pas de l’eau et, par conséquent, nous avons décidé d’en cultiver cette année 550 hectares avec cette plante. Nous sommes curieux de savoir quelle en sera la production par hectare. Nous avons étudié, également, des travaux spécialisés des étudiants et des professeurs de l’Institut Agronomique der Bucarest à l’égard de cette plante et nous en avons appris que la limite maximum de production est de 1,4 tonnes par hectare. A Dràgusani nous avons fait un autre investissement qui est, actuellement, achevé et nous nous trouvons dans la phase de testes pour motiver une campagne intégrale à partir de cet été, un investissement d’environs 5 millions d’euros dans l’endroit de réception de céréales, un silo d’une capacité de 21 milliers de tonnes. »
Convaincu que l’avenir appartient aux énergies régénérables, un investisseur du nord de la Moldavie a mis sur pieds une culture de saule énergétique, source importante d’énergie et, en égale mesure, d’argent.
C’est une culture qui résiste à la sécheresse et( bien rentable car, une fois cultivée, le saule n’a besoin de soins que pendant les deux premières années et, ensuite, son exploitation pendant 25 ans n’a besoin d’aucune intervention.
La culture de saule s’étend sur 100 hectares dans la localité de Curtesti et est utilisée pour en produire des pellettes et des briquets utilisés auèx centrales murales de chauffage fonctionnant avec des sources régénérables. Voici plus de détails fournis par Todiricà Florin , représentant de la société: « A la suite des analyses, nous avons constaté que des investissements dans une plante qui a une cadence très rapide de croissance et qu’on peut en faire une très bonne idée d’affaires investissant approximativement 1500-1600 euros pour un hectare, seulement au début, et, pendant 25 ans, au moins, on exploite cette culture sans aucun autre investissement. On peut obtenir une assez bonne production, 30 à 40 tonnes à l’hectare et, dans le cas des zones plus humides, on peut arriver à 60 tonnes à l’hectare. »
Les projets de notre investisseur ont toutes les chances de se transformer en une affaire à long terme, d’autant plus que, jusqu’à 2020, l’UE doit produire 20% du total de son nécessaire d’énergie de sources régénérables. Todiricà Florin confirme :« Notre idée est d’y entraîner, également, d’autres détenteurs de terrains qui , pour de différentes raisons, ne sont pas propices à l’agriculture et, donc, nous leurs offrons de jeunes plantes à cultiver et, ensuite, ils peuvent nous vendre leur production chaque année. Ce serait un avantage pour ceux qui possèdent de tels terrains. Une autre idée est d’y attirer les autorités départementales car même les terrains marécageux sont propices à cette culture. Nous avons acquis d’Allemagne une installation qui produit des pellettes à l’idée d’avoir un circuit complet depuis la culture, la récolte et, ensuite, en fin de la chaîne, on puisse offrir un produit finit au marché puisque, compte tenu des contrats déjà conclu avec les acteurs du marché européen, la demande en est très grande. Par exemple, des firmes d’Allemagne, d’Autriche et, même, d’Italie, nous ont contacté pour leur mettre à disposition les produits finis, c’est à dire les pellettes. Je pense, donc, qu’il y a un bon potentiel pour notre zone de stimuler cette culture qui pousse rapidement et qui n’exige pas des coûts ultérieurs. »
Mais les nouveautés de l’agriculture de ce département ne s’arrêtent pas ici. Un autre investisseur a choisi de commencer une plantation de Paulownia, un arbre qui pousse très vite et dont le bois, de qualité supérieure, est utilisé pour en faire des yachts, des avions légers ou des instruments de musique. Cet arbre pousse en Chine depuis 3000 ans étant reconnu pour sa résistance. Les restes qui demeurent à la suite d’obtention de matériel ligneux sont une bonne source d’énergie.
Deux kilos de ce bois équivalent un litre de gasoil. Plus que cela, ces plantes sont riches en nectar et, selon les spécialistes, le miel ainsi obtenu a une excellente qualité. Il y a, aussi, des plantations d’argousier blanc ou de noisetier qui prennent de l’ampleur dans ce département, un des vergers les plus étendus de noisetiers étant fondé l’année dernière à Bucecea, l’investisseur en question ayant déjà conclu des contrats avec des sociétés européennes à partir du moment ou les fruits seront disponibles en quantité suffisante…(trad.: Grigore Costin)