L’économie roumaine en chiffres
Cest grâce à la croissance de presque toutes les branches de léconomie roumaine qui le PIB de la Roumanie a augmenté au premier semestre 2015, constate lInstitut national de la Statistique.
Florin Orban, 22.09.2015, 14:51
Le commerce, les communications et l’industrie ont surtout contribué à la majoration de 3,7% du PIB par rapport au premier semestre 2014. Plus concrètement, au cours des 6 premiers mois de cette année, la production de l’industrie a avancé de plus de 3% par rapport à la même période de l’année dernière. En même temps, la consommation d’énergie dans l’économie a diminué de plus de 8%. Comment est-ce possible de produire davantage en utilisant moins d’énergie?
Réponse, avec Cristian Pârvan, secrétaire général de l’Association des Hommes d’Affaires de Roumanie: «L’explication est simple, la structure de la production industrielle passe des produits énergointensifs, tels que la métallurgie ou l’aluminium, vers les produits manufacturés, qui utilisent moins d’énergie et demandent de plus en plus de main d’œuvre, voire, à l’avenir, des automatisations supplémentaires qui engendreront une moindre consommation d’énergie. Toutefois, la Roumanie est toujours 2 fois moins efficace d’un point de vue énergétique que la moyenne européenne et doit travailler davantage sur son efficacité énergétique».
A son tour, l’analyste économique Constantin Rudniţchi se penche sur les évolutions dans l’industrie roumaine au cours du premier semestre de cette année et sur d’autres résultats de l’économie roumaine: «Les chiffres de l’industrie manufacturière sont extrêmement encourageants pour l’économie roumaine. Ils s’ajoutent à d’autres, dont ceux de la croissance du BTP, secteur qui avait connu des chutes importantes à cause d’une crise prolongée. C’est le dernier secteur à être sorti de la crise économique. On constate également une croissance côté crédits, notamment en monnaie nationale. Les demandes d’autorisations de construction se sont multipliées elles aussi, ce qui témoigne du développement du marché immobilier. Et pas en dernier lieu, on constate une croissance de 4% de la consommation au cours du premier semestre, ainsi que des marchandises alimentaires et non alimentaires. Par conséquent, aux côtés des exportations, tout cela prouve que le marché intérieur est en train de se redresser et que l’économie se porte bien sur son ensemble. Seul bémol dans les statistiques : l’industrie de l’extraction est à la baisse par rapport à l’année dernière. Et pour cause : le prix des matières premières, y compris du pétrole et du charbon, est à la baisse, et puis tant la population que les compagnies font plus attention à la consommation. Probablement, sur cette toile de fond, l’industrie de l’extraction connaît une légère baisse ou une stagnation tout au plus».
Les exportations de la Roumanie se sont chiffrées durant le premier semestre de l’année à 27 milliards d’euros, alors que les importations se sont élevées à 30,3 milliards d’euros. Le déficit de la balance commerciale a progressé de 15% par rapport à la même période de l’année dernière à environ 3,3 milliards d’euros, selon les chiffres de l’Institut national des statistiques de Bucarest. Ecoutons les propos du secrétaire général de l’Association nationale des exportateurs et importateurs de Roumanie, Mihai Ionescu : « Malheureusement, la photographie présentée par l’institut de la statistique est un premier miroir des risques auxquels se confronte l’économie roumaine dont une instabilité macro-économique que nombre d’institutions telle la banque centrale ont annoncé. Ces institutions ont confirmé le fait que la Roumanie n’était pas en mesure de baser son développement économique uniquement sur la consommation. Le taux de croissance des importations de 1% supérieur à celui des exportations en six mois a conduit à une majoration du déficit commercial par rapport à l’année dernière de près d’un milliards d’euros. Cela prouve que l’économie roumaine n’était pas à même de faire face à un bond de la consommation tant dans la zone des produits industriels, que pour ce qui est produits agroalimentaires. Et pourtant, la tendance à la hausse des exportations est positive. Malheureusement ces exportations sont accompagnées par un taux de croissance des importations supérieur. Et là il ne s’agit pas d’importations pour la production, mais pour la consommation. »
Les véhicules et les équipements de transport comptent pour 44,6% des exportations et 36,7% des importations de la Roumanie. Ces produits sont suivis par les produis agroalimentaires, les boissons et le tabac, les produits chimiques, les carburants et lubrifiants et les matières premières.