Le secteur viniviticole
Estimations, comparaisons, perspectives....
Florin Orban, 30.09.2014, 14:00
Les producteurs de vin s’attendaient à une bonne récolte de raisins cette année mais ils sont inquiets à présent. Compte tenu des précipitations abondantes depuis le mois d’avril au mois de juin, la production de raisins de cette année est de 25% moindre que celle de 2012, de 74.6000 de tonnes selon les appréciations des représentants du Patronat National de la Vie et de la Vigne. Le repère n-a pas été la production de l’année dernière (950000 tonnes) – disent les mêmes spécialistes car 2013 fut une année tout à fait spéciale en matière de production de raisins et pour l’agriculture, en général.
Le directeur de la Station de recherches en Viticulture et Vinification de Pietroasa du département de Buzàu, Sorin Marin détaille : « Cette quantité de précipitations d’avril en juin a oscillé chaque mois de 115 litres jusqu’à 145 litres par mètre carré, pour la plupart en régime torrentiel ce qui n’a pas permis l’exécution à temps des travaux dans les vignobles favorisant le développement des foyers de manne et autres maladies. L’évolution de ces foyers a été très rapide et l’évolution de ces trois mois, avec les températures et l’humidité favorables ainsi qu’aux influences secondaires multiples se sont concrétisés en épidémies et si l’année dernière on a appliqué 5-6 traitements, cette année nous sommes parvenus même à 11 traitements phytosanitaires qui ont représenté un plus de dépenses de quelques 40% vis-à-vis des années précédentes. Je ne saurais pas vous dire actuellement ce que cela représente du point de vue des coûts mais , seulement , que la production est en baisse. Dans notre ferme, j’estime une production de quelques 7 tonnes de raisins à l’hectare ce qui va, certainement, influencer le prix du vin dans l’immédiat. »
Le directeur de la Station de Recherches pour Viticulture et Vinification nous a aussi parlé des marchés : « Pour le moment, le vin de Pietroasa se vend sur le marché roumain mais de nombreuses discussions ont été entamées ainsi que des pourparlers vouées à entrer sur le marché international avec des partenaires d’Allemagne, de Chine et même de France. Il est bien de savoir que la Station de Recherches et Développement Viniviticole Pietroasa se trouve sous la houlette de l’Université de Sciences Agronomiques et de Médecine Vétérinaire de Bucarest et nous menons ensemble des efforts essayant de promouvoir le vin aux normes des plus élevées tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. »
Remarquons également qu’en 2013 la production de vin de la Roumanie a été de 5,11 millions de hectolitres tandis que pour cette anée la production estimée est de 4 millions de hectolitres. Compte tenu de la production de l’année dernière, la Roumanie occupe la cinquième place en Europe comme témoigne Ioan Oprea, expert du marché viniviticole : « Certes, le potentiel de la Roumanie est beaucoup plus grand. La tendance est de produire davantage et, surtout, des vins de qualité supérieure. Les vins roumains de bonne qualité font l’objet des transactions internationales et sont vendus en Allemagne, en France, aux Etats Unis tandis que la plus récente tendance est de vendre en Chine puisque la Chine est un grand consommateur de vins s’agissant d’un milliard et demi d’habitants qui sont intéressés par les vins roumains, surtout par les vins rouges. »
Le directeur du Patronat National de la Vigne et du Vin, Ovidiu Gheorghe parle des destinations extérieures des vins roumains : « Le plus grand marché de destination actuellement confirme une tradition de quelques bonnes années qui est l’Allemagne. Nos efforts se dirigent vers la promotion au niveau des marchés qui sont en ascension, surtout la Chine, ainsi que les autres marchés d’intérêt tels les Etats Unis et la Russie. Le japon, à son tour, a une bonne perspective à l’égard des vins roumains , beau nombre de producteurs de Roumanie s’orientant vers ce marché. »
A son tour, Ovidiu Gheorghe mentionne aussi que la Roumanie compte dans son circuit économique quelques 60 000 hectares cultivés de vigne d’un haut niveau de qualité dont 30 000 de hectares de vigne jeune, des superficies qui vont s’accroître à la suite du nouveau programme d’appui du secteur viniviticole 2014-2018 car un montant de 200 millions d’euros vont être alloués pour des mesures de reconversion des plantations.
Sur le total de des superficies convenues avec l’Union Européenne à l’étape de pré-adhésion, de 180 000 hectares, la Roumanie n’a que 60 000 dans le circuit commercial , le reste étant formé par de petites superficies en propriété des producteurs individuels.
Les statistiques du patronat en question, la superficie de vignes restructurés de 2009 à 2013 est parvenue à presque 28 000 hectares à une moyenne de 5500 hectares par an. Pour l’exercice financier 2014-2018 on prévoit des fonds totalisant 238,5 millions d’euros, quelques 47,7 millions d’euros par an pour les mesures de promotion sur des marchés tiers, de restructuration et reconversion des vignobles, pour des investissements et distillation des sous-produits. (Trad. Costin Grigore)