Le secteur bancaire roumain
Un rapport de la Banque centrale relève que le secteur bancaire roumain a fonctionné dans des paramètres convenables...
Florin Orban, 05.02.2013, 14:45
La plupart des banques enregistrent une solvabilité qui va de 12% à 20%, beaucoup en dessus du niveau minimum obligatoire de 8% mais, également, en dessus du seuil de 10% exigé par la Banque Centrale dans les conditions des effets de la crise économique mondiale. Une seule institution bancaire des 41 de Roumanie présentait un rapport de solvabilité dans l’intervalle 8-10% en juin 2012 mais elle ne détenait que 0,1% de l’activité du système bancaire roumain.
Pour sa part, la BNR a adopté des mesures fermes pour remédier la situation prudentielle de cette banque, comme on stipule dans le document concernant la stabilité financière . Le système bancaire roumain est caractérisé par une stabilité remarquable des indicateurs d’adéquation du capital et supporte de manière robuste la crise économique — affirme le vice-gouverneur de la BNR, Bogdan Olteanu : « Actuellement, le système bancaire supporte bien la crise économique et dispose d’indicateurs solides, les provisions ont augmenté de façon significative tout comme les créances dépréciées. Nos espérons approcher le moment du plafond des taux des crédits non-performants. Autre indicateur engendrant l’optimisme : le rapport entre la liquidité effective disponible des banques et la liquidité nécessaire calculée en fonction de leur activité. Dans tous les cas de figure, cette proportion est significativement sur-unitaire, ce qui montre que les banques disposent de la liquidité nécessaire au cas où une situation difficile apparaîtrait et qu’elles peuvent répondre aux demandes. »
Le vice-gouverneur Bogdan Olteanu estime que le système bancaire roumain ne sera pas fortement affecté par l’application de l’accord BASEL III convenu en 2010 par un comité formé par les banques centrales et les organismes de régulation du monde entier, un accord qui comprend des règles estimées comme vitales pour assures la capitalisation des institutions contre les éventuels chocs financiers : « Au niveau du marché roumain, cette nécessités d’augmenter le capital ne sera pas ressentie, du moins compte tenu des indicateurs actuels et de nos évaluations concernant l’avenir qui, à coup sur, ne sauraient viser l’année 2019. Selon nos calculs actuels, on ne s’attend pas au besoin d’accroître le capital à l’échelon du système bancaire. De toute façon, chaque banque fera l’objet d’une analyse individuelle. Ce qu’il faut comprendre est que cette croissance prudentielle n’est qu’une réaction publique légitime, une réaction légitime vis-à-vis des effets de la crise , vis-à-vis du fait que de nombreuses banques, non pas de Roumanie mais de nombreuses économies importantes ont été sauvées par l’argent publique. Alors, vis-à-vis de la réaction publique du financement des banques avec de l’argent publique, il est naturel d’avoir cette réaction des régulateurs d’imposer des mesures prudentielles supplémentaires au niveau de la micro-surveillance et de macro-surveillance. »
Selon le rapport de la Banque Nationale Roumaine, comme on mentionnait au début, les principaux défis à l’adresse du secteur bancaire roumain demeurent le risque du crédit venus, particulièrement, des personnes et des compagnies qui ont bénéficié de ces crédits en devises fortes sans avoir des revenus en ces devises et le risque associé au renouveau substantiel du financement étranger des institutions bancaires autochtones à capital majoritaire étranger, c’est à dire le risque que les banques-mères de l’étranger retirent les financements de leurs subsidiaires de Roumanie au moment où celles-ci parviennent à l’échéance.
L’analyste financier Dragos Cabat estime que la situation relativement bonne du système bancaire roumain est due aux mesures prises par la BNR et apprécie que la mise en pratique de l’idée d’unité bancaire à l’échelon européen serait bénéfique pour notre pays : « La Roumanie a un avantage engendré par les conditions imposées par la BNR, des conditions de réserves minima obligatoires assez élevées. Les banques-mères n’ont pas pu sortir de Roumanie des sommes importantes d’argent. Certes, des sorties de capital existent des succursales de Roumanie, ces deux années dernières, vers les banques-mères, mais les montants ne sont pas particulièrement grands. Les problèmes peuvent apparaître si les banques-mères ont, à leur tour, des difficultés dans l’assurance de leurs liquidités ou, sais-je moi, d’autres difficultés dans ce contexte. L’union bancaire va aider en bonne mesure la Roumanie à travers son organisme qui va surveiller directement et plus attentivement les banques de l’Union Européenne, surtout les banques de la zone euro et les grandes banques internationalement présentes, y compris en Roumanie. »
Seulement, pendant cette période, les restructurations continuent dans le secteur bancaire, comme précise le président de l’Association Roumaine des Banques, Radu Gratian Ghetea : « Le ‘retail’ en Roumanie, le ‘retail-banking’, s’est fortement développé pendant les années d’avant la crise, jusqu’en 2007-2008. Dans de telles conditions les banques ont amplifié leurs réseaux et leurs points de travail de sorte que le nombre des salariés a augmenté. Entre temps, les choses ont changé, le nombre d’unités destinées au retail a diminué et, naturellement, il a fallu réduire le personnel. »
En décembre 2012, les représentants du groupe BCR qui comprend la plus grande banque de Roumanie selon ses actifs, aux côtés de BCR Leasing, BCR Banque pour les Logements, BCR Retraites et BCR Kischinev, ont annoncé pour les 12 à 18 mois à venir, des licenciements de 1600 salariés et la fermeture de 60 succursales non-profitables.