Le projet RePatriot, de rapatriement par l’entrepreneuriat des Roumains qui habitent à l’étranger
Il a récemment réuni, à Bucarest, plus dune centaine dhommes daffaires, afin dencourager les Roumains de la diaspora à investir en Roumanie.
Florin Orban, 01.11.2016, 13:08
Plus de 30 entrepreneurs à succès qui travaillent en Roumanie soutiennent le projet, par lequel ils offrent conseils et informations pour pouvoir accéder rapidement aux opportunités d’affaires du pays. Dragoş Anastasiu, un des hommes d’affaires impliqués :« Selon nous, le retour n’est pas nécessairement physique. Le retour est premièrement mental, cela commence par ne plus parler en mal de la Roumanie, puis de parler en bien de la Roumanie et troisièmement de penser que la Roumanie entre en ligne de compte. Le premier pas pourrait être un partenariat avec quelqu’un de Roumanie, cela pourrait être un investissement en Roumanie. Et au-delà, si cas est et si tout va bien, qu’ils reviennent aussi physiquement. Faisons comprendre aux gens que la Roumanie est redevenue une option que d’autres ont prise en compte et ils se sont très bien débrouillés ou se sont débrouillés d’une façon ou d’une autre ».
« Le rapatriement des Roumains de la diaspora par l’entrepreneuriat est une niche importante, et la cible pour 2018, c’est l’image d’une Roumanie unie, pas partagée entre les Roumains vivant à l’étranger et ceux vivant au pays », a déclaré Marius Bostan, qui est à l’initiative du projet RePatriot : « C’est en fait une niche de rapatriement, cette opportunité par l’entrepreneuriat, mais elle est extrêmement importante du point de vue économique, parce que le retour des entrepreneurs et le retour de gens qui apportent de la plus-value et qui créent de l’emploi rendra également possible le choix d’autres catégories professionnelles – médecins, professeurs, professionnels de différents secteurs – à revenir. La Roumanie a besoin d’une croissance économique plusieurs années d’affilée pour que nous puissions nous permettre des salaires plus grands, une vie meilleure, un système de santé meilleur. »
La directrice exécutive du projet RePatriot, Ramona Chirilă: « Tous les participants ont apprécié la rencontre et sont impatients de passer à d’autres étapes, respectivement à faire des groupes, à poursuivre les discussions par domaines d’intérêt de manière à ce qu’elles se concrétisent ultérieurement aussi en idées de business, de nouveaux partenariats stratégiques et en une collaboration que nous espérons fructueuse entre les deux groupes d’hommes d’affaires. Ils proviennent surtout de certaines domaines – et le premier que je mentionnerais est celui des technologies de l’information. L’informatique est reconnue comme la principale opportunité que la Roumanie offre en ce moment. De nombreux investisseurs présents se sont intéressés aux domaines du bâtiment et de l’immobilier, de l’agriculture, de l’énergie, de la santé. Plusieurs personnes souhaitent développer leurs affaires en investissant en Roumanie et pensent déjà aux démarches concrètes à suivre. Des exemples de Roumains rapatriés par l’entrepreneuriat il y en a partout autour de nous. On peut même commencer par certains membres de l’équipe RePatriot et je peux nommer Dragoş Anastasiu, Gabriel Iştoc, Hildegard Brundle. Nous avons eu une trentaine d’autres entrepreneurs qui sont revenus à Roumanie pour y investir et qui ont déjà mis sur pied leur affaire.
Le projet dispose également d’un site, www.repatriot.ro, qui présente des histoires à succès et des opportunités d’affaires. Le gouvernement de Bucarest offre, lui aussi, un soutien aux entrepreneurs roumains de la diaspora qui souhaitent investir en Roumanie. Le ministère des Fonds européens et le ministère roumain des Affaires étrangères ont récemment lancé les inscriptions au programme « Diaspora Start-up », qui bénéficie d’un financement de 30 millions d’euros par le biais du Programme opérationnel « Capital humain ». Dans une première étape, les administrateurs de programmes entrepreneuriaux sont invités à proposer des projets de 5 millions d’euros tout au plus, par lesquels ils s’engagent à former les futurs entrepreneurs et à leur accorder des subventions pour lancer leurs affaires en Roumanie.
La condition obligatoire est l’existence d’un partenariat avec une entité des Roumains de la diaspora. Les projets peuvent être avancés jusqu’au 29 novembre. Dans une deuxième étape, les citoyens roumains éligibles qui souhaitent créer une compagnie peuvent bénéficier de fonds allant jusqu’à 40.000 euros et suivre une formation e-learning dans le domaine de l’entrepreneuriat, par l’intermédiaire des administrateurs de programmes entrepreneuriaux. Pour être éligibles, il faut être citoyen roumain, être âgé de 18 ou plus, prouver que l’on réside ou que l’on est domicilié à l’étranger depuis au moins un an et souhaiter démarrer une affaire en Roumanie. (Trad. : Ligia Mihăiescu, Dominique)