Le marché des matériaux de construction
Selon les opinions des spécialistes le marché des matériaux de constructions marquera une stagnation en 2013 après le déclin important depuis 2008 jusquen 2010.
Florin Orban, 22.01.2013, 13:11
Selon les opinions des spécialistes le marché des matériaux de constructions marquera une stagnation en 2013 après le déclin important depuis 2008 jusqu’en 2010.
Liviu Stoleru, directeur général d’une fabrique de briques située à Cluj (dans le nord-ouest) pense que : « J’estime que le marché des matériaux de construction, surtout pour les constructions résidentielles, n’aura pas de croissance en 2013, car je n’ai constaté aucun élément qui puisse motiver une telle croissan,ce. En ce qui me concerne, je pense que ce qui manque est un programme réel de stimulation de la consommation et d’accès aux financements, tant pour les personnes physiques que morales. La concurrence sera encore plus acerbe mais pour moi, en tant que leader de cette organisation, la concurrence est un élément bénéfique. Cela va m’aider à devenir encore plus créatif et à trouver des solutions plus performantes qui, en fin de compte, seront bénéfiques pour les consommateurs. Donc, cette lutte entre les acteurs du marché ne fait que se traduire en bénéfices pour les consommateurs . »
A son tour, le président du patronat de l’industrie du ciment — CIROM -, Mihai Rohan, parle de l’ensemble du domaine des constructions et, en particulier, des producteurs de ciment de Roumanie : « L’espoir existe d’achever ce qui a été entamé, ceci ne saurait que nous réjouire et à nous motiver dans notre activité. D’ailleurs, les chiffres le montrent, pendant les 9 mois de 2012. L’activité du bâtiment a augmenté de quelques 4% et en matière de matériaux de construction, d’autres 4%. Les constructions d’envergure ont augmenté de 15%, ont fait progresser un peu le marché et, par conséquent, les chiffres ne sont pas mauvaises. Nous, les cimentiers, nous avons souffert des mêmes problèmes du domaine, une chute de quelques 35 à 40% depuis 2008 jusqu’en 2010 et en 2011 , notre production a été de 7 millions 600 milles tonnes. C’est l’indicateur qui nous dit quel est le développement ainsi que la manière dont un pays se développe sainement — la consommation de ciment par habitant. Ce montant est, depuis quelques 10-15 ans, en moyenne de 500 kilos par habitant dans les pays européens développés, servant aux autoroutes, aux ponts, aux tunnels. Chez nous, cette quantité est de 350-360 kilos, avec une pointe en 2008. »
Mihai Rohan nous parle, également, des progrès enregistrés ces dernières années en matière de constructions et de matériaux de construction : « Tous ceux du bâtiment et ceux qui fabriquent des matériaux de construction sont préparés pour n’importe quel type de système. Nous avons constaté l’évolution accélérée de ces systèmes de construction ces dernières années, les briques actuelles ne ressemblent plus aux briques d’il y a 20 ans, les cadres vitrés ne sont plus les mêmes tout comme les systèmes d’isolation, les toitures, rien n’est plus comparable. C’est la raison pour laquelle les constructeurs et les producteurs se sont pliés aux exigences du marché, ils en ont beaucoup appris à construire de façon durable et « verte ». C’est la raison pour laquelle nous sommes prêts à tout faire pour faire avancer l’activité des constructions, un des moteurs de l’économie nationale. Cette activité représentait en 2008 10 à 11 % du PIB mais , à présent, elle n’est que de 9%, ce qui est bien sensible au niveau du PIB. »
Le président du patronat de l’industrie du ciment parle, également, des efforts des producteurs pour réduire leurs émissions polluantes : « Ce qui nous préoccupe est un élément valable pour toute la communauté industrielle :la diminution des émissions de dioxyde de carbone. Certes, ce que l’on demande jusqu’en 2020, de réduire ces émissions de 20% est un niveau impressionnant et très difficile à réaliser, mais , il faut en faire des efforts. Tout cela doit se réaliser, néanmoins, en concordance de ce qui est réalisable et de l’impacte économique, social et d’environnement que chacune de ces mesures comporte. De toute évidence, le plus simple serait de faire des économies d’énergie, de matériaux car, ainsi, on fait économie de combustibles et, donc, d’émissions de CO2. Ceci est à notre portée, plus facile à réaliser et chacun envisage de telles mesures. »
Remarquons que le marché roumain de matériaux de construction a attiré avant la crise économique de nombreux investisseurs étrangers, les leaders étant les trois grandes compagnies de l’industrie du ciment : CARPATCEMENT, filiale du groupe allemand HEIDELBERGCEMENT, HOLCIM Roumanie, représentant la fameux groupe suisse et la filiale du groupe français LAFARGE. Des investissements importants en Roumanie ont, aussi, réalisé les compagnies HENKEL, GEALAN et REHAU d’Allemagne, LINDAB de Suède, CARMEUSE et COLIPROFIL de Belgique, ALUBEL et MANNI d’Italie, RUUKKI de Finlande, WIENEBERGER , UMWELTTECHNIK et BAUMIT d’Autriche. La dernière grande transaction dans ce domaine a eu lieu en 2007 par laquelle le groupe américain BROADHURST INVESTMENT a vendu le producteur roumain de béton cellulaire auto clavé (BCA) ELPRECO de Craiova ( dans le sud) au groupe irlandais CRH, transaction estimée à 70-75 millions d’euros. (aut.: Cristian Mihu; trad.: Costin Grigore)