Le marché de l’immobilier
Le marché immobilier de Roumanie demeure extrêmement dépendant des crédits bancaires, en raison de la faible évolution du marché des capitaux...
Florin Orban, 02.07.2013, 13:46
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Le marché immobilier de Roumanie demeure extrêmement dépendant des crédits bancaires, en raison de la faible évolution du marché des capitaux. En échange, dans les autres pays d’Europe, on remarque une tendance à la hausse pour ce qui est du financement de sources non-bancaires de ce secteur, relève une étude de la compagnie de conseil immobilier DTZ Echinox.
Malheureusement, les fonds d’investissement, qui détiennent des propriétés en Roumanie et qui, en règles générales, attirent des ressources provenant du marché des capitaux, opèrent sur des marchés autres que celui de Bucarest, précise l’étude en question. Les représentants de la société DTZ Echinox affirment que le volume des transactions immobilières pourrait augmenter cette année jusqu’à 400 millions d’euros, compte tenu de l’intérêt manifesté par les potentiels investisseurs.
De l’avis des experts d’une autre compagnie, Jones Lang LaSalle, la perception des investisseurs s’est améliorée ces derniers mois. Il faut rappeler le fait que l’instabilité politique engendrée par la suspension de ses fonctions du président de la République, Traian Băsescu, au troisième trimestre de 2012 avait fait croître le coût de financement et amené un arrêt des activités d’investissement en cette période. Vers la fin 2012, on a assisté à un regain de confiance dans les fondements économiques de la Roumanie et par conséquent au démarrage d’importantes transactions, lesquelles sont parvenues à une phase avancée des négociations. Les investisseurs visent notamment les produits primaires, les investissements dans les produits secondaires ou dans des zones périphériques étant très limités, précise encore le rapport de la société Jones Lang LaSalle.
La valeur des transactions immobilières conclues en 2012 en Roumanie s’est chiffrée à quelque 340 millions d’euros, un niveau supérieur de 20 millions d’euros à celui enregistré l’année précédente. La moitié de cette somme a été représentée par les transactions immobilières opérées dans la capitale, les autres transactions s’étant déroulées dans de grandes villes du pays, telles que Timişoara, Sibiu, Braşov et Piteşti. Sur l’ensemble du marché de l’immobilier, ce sont les transactions de bâtiments de bureaux qui ont pesé le plus, avec un volume de près de 160 millions d’euros, soit l’équivalent de 47% du volume total. Viennent ensuite les espaces commerciaux, avec 116 millions d’euros, soit 34% du volume total. Les transactions immobilières dans les secteurs industriel et hôtelier ont enregistré un volume moindre en 2012. Le volume total des transactions effectuées l’année dernière inclut aussi les terrains destinés au développement immobilier, les plus importantes s’étant montées à plus de 40 millions d’euros.
Pour ce qui est du marché immobilier résidentiel, notons que les prix des habitations dans les principales villes roumaines ont baissé de 55% depuis le mois de mars 2008, quand le marché a atteint son pic, selon une analyse réalisée par le portail imobiliare.ro. Si avant l’effondrement, le mètre carré utile coûtait en moyenne 2.058 euros, à l’heure actuelle il est estimé à 986 euros. Ecoutons l’analyste immobilier Radu Zilisteanu: « Le début 2013 a été assez calme pour le marché immobilier, dont l’évolution a été similaire à ce qui s’est passé en 2012. Il s’agit d’évolutions pas du tout spectaculaires sur tous les segments du marché immobilier. Je m’attends à de possibles légères baisses des prix.»
Le gouvernement a accordé un appui important au marché de l’immobilier résidentiel à partir de l’année 2009 par le programme « Le premier logement », dont les bénéficiaires sont des personnes qui ne détiennent pas un logement ou qui détiennent un logement de moins de 50 mètres carrés. Aux termes de ce programme, les banques accordent des crédits à des taux d’intérêt très réduits et une avance de seulement 5%. Depuis le lancement du programme « Le premier logement », le Fond national de garantie des crédits aux PMEs a accordé 94 mille garanties et la valeur des financements a atteint les 3 milliards et demi d’euros. Ecoutons l’analyste immobilier Ion Sorin Rosu. « En l’absence du programme « Le premier logement » et d’autres programmes similaires, le marché immobilier résidentiel serait beaucoup plus touché. Un tel programme de financement ne fait qu’empêcher un nouvel effondrement du marché résidentiel. »
Le plus important volume de crédits accordés par le biais du programme « Le premier logement » fut enregistré l’année dernière : à savoir 1 milliard d’euros…(trad. : Mariana Tudose)