Le marché auto roumain
2012 fut pour le marché auto roumain la cinquième année marquée par la crise économique et financière mais ses divers segments ont connu des aspects différents...
Florin Orban, 05.03.2013, 15:12
2012 fut pour le marché auto roumain la cinquième année marquée par la crise économique et financière mais ses divers segments ont connu des aspects différents. Tandis que les ventes du marché intérieur ont baissé de quelques 21% vis-à-vis de 2011, ce qui représentait un retour aux niveaux de 2000, la production, elle, a augmenté de 0,8%, les exportations croissant, aussi, de 8,5%.
Le président de l’Association des Producteurs et Importateurs d’Automobiles de Roumanie, Ernest Popovici, énumère les raisons de la baisse des ventes du marché intérieur en 2012 et les possibles mesures de stimulation des ventes pendant l’année courante : « Le fonctionnement inadéquat de la taxe de pollution par la réduction de 25% de celle-ci par rapport à 2011 et la suspension de son application aux acquisition pour le parc interne, ensuite le fonctionnement inapproprié du Programme « Vieux tacot »(programme aidant le renouveau du parc auto), les restrictions de crédit, les normes sévères imposées par la Banque Nationale comprises, et la dévaluation de la monnaie nationale. En tant que mesures stimulateurs pour le marché automobile en 2913, notre objectif étant d’accroître celui-ci de 5% vis-à-vis de 2012, serait de réaliser un cumul d’instruments financiers-fiscaux pour stimuler l’acquisition et la possession de véhicules les moins polluants possible, la fiscalisation de l’activité de vente des véhicules déployée par des personnes physiques, les corrections des disfonctionnements du Programme « Vieux tacot » et sa prédictibilité, la hausse de la déductibilité de la TVA et les amortissements pour les véhicules utilisés à des fins économiques. »
Concrètement, les ventes de voitures et de véhicules commerciaux neufs ont diminué de 20,9% l’année dernière, jusqu’à 67 500 unités, celle-ci étant une des baisses les plus importantes au sein de l’Union Européenne. En 2012, les livraisons de voitures ont marqué une baisse de 23,7% jusqu’à 72 000 unités et les ventes de véhicules commerciaux a baissé de 7,4% jusqu’à 14 100 unités. Les personnes physiques ont généré 30% des ventes, la différence étant représentée par les acquisitions des compagnies.
Le top des ventes à l’égard des compagnies productrices de véhicules neufs a DACIA en tête, suivie par VOLKSWAGEN, SKODA, RENAULT, FORD et HYUNDAI. En échange, la production de véhicules a augmenté l’année dernière de 0,8% jusqu’à 337 000 unités tandis que les exportations réalisées par AUTOMOBILE DACIA de Pitesti et la fabrique FORD de Craiova ont enregistré en 2012 une croissance de 8,5% jusqu’à près de 331 000 unités. Le modèle le mieux vendu à l’exportation a été DACIA DUSTER avec 135 200 unités suivi par DACIA SANDERO, DACIA LOGAN, DACIA LOGAN MCV et FORD B-Max, ce dernier modèle enregistrant 30 540 unités vendus.
Le chef du service de relations avec la presse de DACIA, Silviu Sepciu, parle des résultats de l’année dernière : « DACIA a lancé six nouveaux modèles qui se retrouveront cette année sur le marché. Nous disposons, actuellement, d’arguments suffisamment forts à l’égard du produit pour avoir confiance en ce que nous pouvons réaliser cette année. »
A son tour, le directeur général de FORD ROUMANIE, Zoltan Brassai, parle de l’investissement de sa compagnie dans notre pays : « C’est un investissement pour l’avenir, c’est, je pense, le plus massif investissement, presque un milliard, dans lequel on va produire en base des technologies présentes dans 10 ans. Actuellement, il s’agit de toutes les technologies avancées quant au concept de voiture, de moteur de transmissions et sécurité de la voiture. » En 2012, la continuation de l’influence négative des l’importation massive de voitures d’occasion sur la marché roumain a fait qui a mené à un volume de quelques 175 000 d’unité de voitures et de 43 000 véhicules commerciaux , une croissance de 85%, respectivement, de 40% vis-à-vis de 2011. »
Plus de 76 000 en sont plus anciens de 10 ans » – a précisé l’Association des Producteurs et d’Importateurs d’Automobiles de Roumanie. Les représentants de l’industrie auto disent que cette croissance a été enregistrée, principalement, à la suite de la suppression, au début de l’année dernière, à l’ancienne taxe d’immatriculation, appelée, aussi, taxe de pollution, au sujet de laquelle des débats interminables ont eu lieu.
Cette taxe est remplacée cette année par l’ainsi dit « timbre d’environnement » dont les membres de l’Association ne sont pas d’accord, taxe à propos de laquelle la ministre de l’Environnement, Rovana Plumb, offre des informations : « Ce timbre d’environnement s’applique une seule fois pendant le durée de vie de la voiture. Ceux qui ont paye la taxe auto sous ses différentes formes en base du cadre légal depuis 2007 jusqu’à présent en sont exempts. Tous les possesseurs de véhicule immatriculés avant 2007 ne payeront pas cette taxe. Le timbre d’environnement ne sera payé qu’en cas de vente de la voiture. »
Pour sa part, le vice-président de l’Association des Producteurs et Importateurs de Véhicules de Roumanie, Brent Valmar, parle du programme de renouveau du parc auto intitulée « Programme Vieux tacot » qui a offert un ballon d’oxygène au marché l’année dernière : « Le programme est parvenu à la fatigue. Il faut trouver des voies d’appuyer, d’une part, les efforts de renouveau du parc par le retrait de circulation des véhicules anciens, des vieux tacots immatriculés en Roumanie et éviter, par ailleurs, la spéculation des tickets du programme Vieux tacot et contribuer davantage à rendre efficace ce programme. J’estime qu’il faut, en 2013, annoncer le démarrage de volumes accrus de voitures anciennes retirées de la circulation de sorte que, dans un délai raisonnable annoncé d’avance, disons , de deux ou trois ans, on puisse renoncer intégralement au programme vieux tacot. Celui-ci ne saura plus produire ses effets, sinon déterminer des distorsions au niveau du marché et, pour 2013, il faudrait annoncer au plus vite possible un contingent fixe, un ticket valable, tout au plus un mois, un mois et demi, avec une valeur plus grande qu’à présent et un seul ticket utilisable pour l’achat d’une voiture neuve. »
Jusqu’à présent, le programme Vieux tacot a permis d’envoyer à la casse plus de 300 000 véhicules plus anciens de 10 ans et d’acheter plus de 100 000 voitures neuves.