Le commerce extérieur de la Roumanie
Selon lInstitut National des Statistiques de Bucarest, pendant les neuf premiers mois de lannée courante, lé déficit commercial a totalisé en Roumanie 4,3 milliards deuros, une croissance de 108,7 millions deuros.
Florin Orban, 18.11.2014, 14:41
Les exportations ont totalisé 39 milliards d’euros , en croissance de 7,1% tandis que les importations ont été de 43,3 milliards d’euros — 6,6% accrus vis-à-vis des 9 premiers mois de 2013. La valeur des échanges intra-communautaires de biens s’est montée pendant la période mentionnée à 27,6 milliards d’euros en matière d’expéditions et de 32,5 milliards d’euros en matière d’entrées ce qui représente 70,8% du total des exportations, respectivement 75% du total des importations.
Le secrétaire général de l’Association des Exportateurs et Importateurs de Roumanie, Mihai Ionescu estime que : « La Roumanie a été un pôle d’attraction pour le capital étranger. Le fait qu’aujourd’hui 83,25% des exportations du pays se réalise à travers des sociétés ayant le capital étranger majoritaire ou minoritaire et ceci en dit longuement. Si ce capital n’existait pas en Roumanie en 2013, on aurait enregistré le même volume d’exportations qu’en 1989. Or ce plus de quelques 60 milliards de dollars ( la comparaison s’exprime en dollars ) est du justement à la présence de ce capital étranger qui réjouit le plus. La Roumanie a réussi en première à surmonter le seuil des 10 milliards d’euros d’exportations en matière de services , un record pour 2013. Nous espérons maintenir cette année au moins le volume de 50 milliards d’euros d’exportations de biens de l’année précédente, même si notre potentiel en est plus grand. Malheureusement , les fonds disponibles cette année ont baissé de 38 millions de lei à 28 millions( de 8,6 à 6,3 millions d’euros), ce qui veut dire une moindre présence des sociétés roumaines aux foires et aux missions économiques où on conclut des contrats, on prend des commandes pour l’exportation. Toute foire sans notre présence a fait que notre place soit prise par nos compétiteurs. Le marché local , quel que soit le pays, a besoin de produits et si nous ne sommes pas présents pour en offrir, il y a d’autres qui le font. »
Mihai Ionescu a présenté également les transformations survenues dans la structure des exportations pendant la crise économique : « La crise a été une bonne leçon pour la Roumanie de deux points de vue. D’abord, une restructuration de l’offre commerciale. Si avant la crise la Roumanie excellait dans trois domaines : métallurgie, pétrochimie et industrie légère, après la crise ces trois secteurs sont descendus du podium pour laisser la première position à l’industrie électrique, électronique et IT, la deuxième aux constructions mécaniques de voitures, accessoires et voitures complètes et la troisième : équipements et outillages de l’industrie mécanique. Ce serait le problème qualitatif. Du point de vue de l’orientation géographique , cette même crise nous a éveillé. Actuellement, la Roumanie ne peut plus demeurer en permanence et intégralement dépendante du marché européen qui occupait presque trois quarts des exportations roumaines. Tant les sociétés privées que celles de l’Etat se sont orientées vers la conquête de nouvelles zones géographiques dans la zone non-européenne dont la balance commerciale est positive est positive depuis de bons mois. Autrement dire, la Roumanie est compétitive dans beaucoup de zones du monde, nous avons fait la preuve d’en être capables, ce qui ne veut pas dire avoir atteint le maximum. Nous continuons d’envisager le marché russe, le marché chinois, l’frique du nord, l’Afrique de l’Est, l’Afrique de l’Ouest, le Sud-Est Asiatique, autant de zones d’impacte pour les produits roumains. »
En échange, l’analyste Aurelian Dochia estime que les exportations roumaines présentent une faiblesse liée à leurs concentration : « Il y a pratiquement quelques secteurs , je pourrais même dire quelques grandes entreprises qui réalisent une bonne partie de nos exportations ce qui, évidemment, crée une vulnérabilité au cas où, disons, le marché des voitures manifeste des moments de faiblesse ce qui ferait que notre économie s’en ressente bien fortement. Donc, il serait désirable en ce sens d’avoir une plus grande diversification des secteurs et des entreprises performantes à l’exportation. »
Le principaux exportateurs de Roumanie sont : la Société AUTOMOBILE DACIA- Groupe Renault, HONEYWELL TECHNOLOGIES , la compagnie pétrolière OMV PETROM, le chantier naval DAEWOO de Mangalia, le producteur de pneus CONTINENTAL ROUMANIE, le combinat d’aluminium ALRO de Slatina, et la compagnie ROMPETROL RAFINARE détenue par la compagnie d’Etat de Kazakhstan, KAZMUNAIGAZ. Les pays dans lesquels la Roumanie déploie les exportations les plus importantes sont : l’Allemagne, l’Italie, la France, la Turquie, la Hongrie, la Bulgarie, la Grande Bretagne et l ‘Espagne et, en matière d’importations : l’Allemagne, l’Italie, la Hongrie, la France, la Chine, la Fédération Russe, l’Autriche et le Pays Bas. (trad. Costin Grigore)