L’année économique 2016 (première partie)
Le bilan de léconomie roumaine dans les douze derniers mois...
Florin Orban, 27.12.2016, 13:30
Au cours des 3 premiers trimestres de 2016, l’économie roumaine a connu un progrès de 4,9% par rapport à la même période de 2015, soit la plus grande croissance économique de l’UE. Une tendance qui devrait se poursuivre au dernier trimestre de l’année, selon les spécialistes. D’ailleurs, selon les estimations de la Commission européenne, l’économie roumaine pourrait avoir une croissance de 5,2% cette année, alors que le FMI table sur 5%. En octobre, le déficit budgétaire était de 0,17% du PIB, informe l’Institut national de la statistique, ne devant pas dépasser les 2,8% du PIB à la fin 2016, selon le gouvernement de Bucarest. Notons aussi qu’au mois de novembre la Banque nationale de Roumanie a elle aussi maintenu à 0,4% son pronostic pour l’inflation.
2016 a démarré par des réductions de prix pour différents produits et services, suite à la baisse de la TVA de 24 à 20%. Pour les cinémas, les musées, les livraisons de livres, manuels et journaux, ainsi que pour les événements sportifs et culturels, la TVA a baissé de 9% à 5%. De même, une TVA de 9% a été appliquée aux médicaments, aux hôtels, aux aliments, aux restaurants et à la distribution d’eau. L’électricité est devenue de 6% moins chère, alors que l’impôt sur les dividendes a été réduit à 5%. Par contre, les impôts sur les terrains et les logements ont augmenté, tout comme l’assurance responsabilité civile (RC).
Début janvier, la Banque Transilvania, institution à capital roumain privé majoritaire, a parachevé le processus de fusion par absorption avec Volksbank. Désormais, 10% des 2,2 millions de clients proviennent de l’institution rachetée (Volksbank), tout comme 400 de ses 7300 employés. La Banque Transilvania est la 3e institution financière du système bancaire roumain en termes d’actifs, après la Banque commerciale roumaine (BCR) et la BRD, groupe Société Générale.
Toujours début janvier, le Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie a décidé de maintenir le taux directeur à 1,75%, un niveau qui est resté le même tout au long de l’année 2016.
Le 11 janvier 2016, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement faisait savoir qu’elle allait prêter 8,5 millions de dollars à la société belge Sonaca. Active dans les domaines de la construction aéronautique et aérospatiale, cette compagnie envisage d’élargir son activité en Roumanie. Ce financement permettra de construire une fabrique dans le nord-ouest de la Roumanie pour produire des composantes d’ailes nécessaires aux constructeurs aéronautiques Airbus et Embraer. La nouvelle unité de production, qui devrait être finalisée dans deux ans, sera située à une trentaine de km de Cluj-Napoca, deuxième ville du pays selon le nombre d’habitants et plus grand centre universitaire roumain, réputée, en plus, pour sa main d’œuvre hautement qualifiée.
Le 23 janvier, l’Agence Fitch Ratings confirmait ses notations financières pour les dettes à long terme de la Roumanie contractées en devises et en monnaie locale, respectivement « BBB moins » et « BBB », avec une perspective stable. La note « BBB moins », qui entre dans la catégorie « investement grade », concerne les investissements. Les notations accordés à la Roumanie s’appuient sur des perspectives économiques plus robustes, sur une meilleure fiscalité et sur des indicateurs de gouvernance plus favorables que dans d’autres Etats ayant reçu le qualificatif BBB. Il existe pourtant certains risques liés aux mesures d’allègement fiscal prévues pour 2016 – 2017, mettait en garde l’Agence de notation financière Fitch Ratings.
Le 28 janvier, Albalact Alba Iulia, plus grande société à capital majoritaire roumain dans lindustrie laitière, était rachetée par le groupe français Lactalis, leader mondial dans lindustrie de la transformation du lait.
Le 19 février, la Roumanie a attiré 1,25 milliards d’euros des marchés extérieurs, à des coûts atteignant des minima historiques, par la réouverture de deux émissions d’euro-obligations lancées en octobre 2015, qui arrivent à maturité en 2025 et 2035. « Cette somme a été obtenue par la réouverture des deux tranches d’obligations en euros, avec des rendements en baisse, de 2,84% à 2,55% pour la tranche sur 10 ans et de 3,93% à 3,90% pour celle échelonnée sur 20 ans. Ainsi, les deux maturités ont-elles atteint de nouveaux minima historiques. L’émission a été sur souscrite de près de deux fois, a précisé le ministère roumain des Finances. (trad. : Valentina Beleavski, Mariana Tudose)