La Roumanie et la PAC
La Nouvelle Politique Agricole Commune est plus moderne et stimule la demande de produits « Fabriqué en UE »...
Florin Orban, 08.07.2014, 13:00
La Nouvelle Politique Agricole Commune est plus moderne et stimule la demande de produits « Fabriqué en UE », le budget qui lui est imparti étant distribué de façon plus équitable, même si plus petit en termes réels, la protection de l’environnement étant améliorée compte tenu du soutien accordé aux pratiques agricoles soutenables. Ce sont les trois arguments en faveur de la Politique Agricole Commune (PAC) réformée offerts par le commissaire européen à l’agriculture et au développement rural, Dacian Ciolos: “La nouvelle Politique Agricole Commune a pour objectif d’offrir des perspectives aux agriculteurs de l’Union Européenne afin de développer leur production agricole sur des fondements compétitifs tant du point de vue économique que du point de vue écologique ou, autrement dire, avoir une compétitivité durable. L’agriculture de l’Union Européenne a un grand potentiel et des perspectives excellentes tant sur le marché européen que sur la marché international. En échange, nous avons des agricultures très diverses au sein de l’Union , du sud au nord, de l’est à l’ouest et ce que nous avons l’intention de faire à travers cette PAC est de ne plus favoriser uniquement certains et offrir aux autres seulement des dérogations , nous allons retrouver tous les modèles d’agriculture de l’UE dans le système d’appui financier mené par la PAC, y compris pour les petits fermiers, y compris pour les zones de montagne, y compris pour les organisations des producteurs, des jeunes fermiers , et ainsi de suite. »
Dacian Ciolos explique les bénéfices pour la Roumanie de la nouvelle PAC: « Vis-à-vis de la période d’après l’adhésion, donc 2007-2013, lorsque l’agriculture roumaine n’avait que 13 milliards d’euros alloués, donc, pour des payements directs et développement rural, pendant la nouvelle période budgétaire 2014-2020 dans les conditions où le budget européen global diminue, la Roumanie passe des 13 milliards d’euros aux 20 milliards d’euros de payements directs et développement rural. Donc, de ce point de vue, l a Roumanie est gagnante. Certes, une partie de ce montant vient du Traité d’adhésion de la Roumanie, c’est une hausse naturelle mais , plus que cela, dans cette nouvelle PAC la Roumanie a encore gagné quelques milliards d’euros qui s’y ajoutent. Ceci, dans les circonstances où des pays ayant une agriculture importante et plus anciens dans l’UE, tels la Belgique, l’Italie, le Pays Bas, l’Allemagne et la France vont perdre dans la période suivante à l’agriculture ayant une allocation budgétaire plus basse. Je disais , donc, que de ce point de vue la Roumanie est bien placée. »
D’autres avantages sont aussi envisagées : « La Roumanie en tant qu’Etat membre de l’UE bénéficie de tout ce que la Commission européenne négocie au nom de l’UE à l’égard d’accords commerciaux de libre échange avec d’autres marchés consommateurs nets de produits alimentaires tels les marchés asiatiques où de la zone d’Arabie ou de l’est extrême de l’Europe ou d’Amérique Latine mais, surtout, la zone asiatique où l’UE a un potentiel très important d’exportation de produits agroalimentaires. La Roumanie pourrait, elle aussi, compétitive sur ces marchés compte tenus des coûts de production. » Le commissaire européen à l’agriculture a rappelé pour Radio Roumanie une de ses plus récentes propositions législatives avalisée par le Parlement Européen et par le Conseil des Ministres : porter au triple le budget européen pour la promotion de ses produits agroalimentaires tant au sein de l’Union que sur les marchés extérieurs: « Au fur et à mesure que l’industrie alimentaire se développe en Roumanie et que l’on va transformer sa matière première à l’intérieur en produits à TVA élevée , elle pourra utiliser les fonds européens , des millions d’euros, pour promouvoir des labels roumains , des labels traditionnels, tant sur la marché européen que sur le marché extérieur. Des produits comme les vins, par exemple, ou des produits à indication géographique protégée (ADOC) en Europe, comme le magiun ( jam de prunes traditionnel) qui bénéficient de tels programmes de promotion mais, pour 2014-2020, j’espère avoir davantage de ces projets de Roumanie qui touchent des fonds européens. »
A son tour, le directeur de la publication « Lumea satului « (Le monde du village), Ion Banu a apprécié pour Radio Roumanie qu’on peut dire qu’en Roumanie il y a beaucoup de personnes ayant de l’expérience en matière d’attraction des fonds européens: “Nous avons, effectivement, 7 années de plus par rapport à ceux d’avant 2007 à la suite du programme SAPARD . Donc , nous ne manquons pas d’expérience. Il est aussi nécessaire que le système de Roumanie soit plus flexible, autrement dire , réduire un peu la bureaucratie de sorte que ces analyses des projets et des investissements qui se réalisent à la fin puissent mieux fonctionner et soient plus vite implémentés. »
Le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, lui aussi, apprécie que notre pays devrait absorber cette année 2,9 milliards d’euros de fonds européens pour des investissements dans l’agriculture, 200 millions de plus par rapport à l’année dernière. « Hélas, les choses ne marchent pas à la cadence que je voudrais, du moins en matière de développement rural, car des difficultés persistent du côté du co-financement, des crédits et des garanties. » – a encore dit le ministre de l’Agriculture…(trad. : Costin Grigore)