Investissements étrangers en Roumanie
La Banque Nationale Roumaine a récemment publié les informations définitives concernant les investissements étrangers en Roumanie en 2012...
Florin Orban, 29.10.2013, 15:25
La Banque Nationale Roumaine a récemment publié les informations définitives concernant les investissements étrangers en Roumanie en 2012. Selon ces données, les investissements étrangers directs nets ont augmenté l’année dernière pour la première fois depuis 2008, l’avancée étant de 18,7% vis-à-vis de 2011 à hauteur de 2,14 milliards d’euros. En 2008, l’année de début de la crise, le niveau des investissements étrangers était de quelques 9,5 milliards d’euros.
Tandis que les investissements greenfield enregistraient l’année dernière un très bas niveau, de seulement 18 millions d’euros, le poids prédominant dans le flux de participations de capital a été représenté par les développements des sociétés: 99,5% du total. Ainsi, le niveau des investissements étrangers a atteint, fin 2012, 59,12 milliards d’euros. Seulement, pendant le premier semestre de l’année courante les investissements étrangers directs n’ont atteint que 666 millions d’euros, en baisse de 19% par rapport à la période semblable de 2012. Le président du Conseil Fiscal, Ionut Dumitru, estime que les raisons d’une telle réduction du niveau des investissements étrangers directs est rattaché tant aux évolutions à l’échelon international qu’aux problèmes structurels de l’économie roumaine : « Actuellement, nous pouvons dire pouvoir réussir attirer les ainsi dits investisseurs de portefeuille qui achètent, par exemple, des titres d’Etat roumains avec un horizon d’investissement assez bref. Nous ne réussissons pas à capter plusieurs investisseurs à long terme, cette explication étant liée, premièrement , du sentiment des investisseurs à l’échelon global, beaucoup plus précautionneux et, également, d’une composante locale. Ceci puisque, aux yeux des investisseurs, l’économie roumaine n’est pas brillante et ceux-ci sont beaucoup plus attentifs quant à leur argent et leurs investissements. »
Ionut Dumitru dit que, si pendant toute l’année 2013 les investissements étrangers directs sont de 1,5 — 2 milliards d’euros, ce montant serait assez bon dans le contexte actuel. Et d’ajouter qu’il est nécessaire que la Roumanie attire davantage d’investisseurs à long terme qui créent de la valeur ajoutée et des emplois et ne pas se limiter à offrir des facilités ou des aides d’Etat : « Pour pouvoir les attirer et parler de montant plus importants investis en Roumanie par de tels investisseurs il faut mieux travailler en marge de l’agenda des reformes structurelles , de la compétitivité de l’économie. En premier chef, les investisseurs se plaignent actuellement en Roumanie, et en ont des raisons, de la qualité de l’infrastructure car c’est la zone la plus déficitaire de l’économie. Personne ne vient investir dans un pays qui n’a pas d’infrastructure. Ils l’ont fait par le passe se fondant sur des promesses de l’Etat de procéder à mettre au point l’infrastructure nécessaire mais les obligations n’ont pas été concrétisées. Or , on ne peut pas tromper un investisseur deux fois et la fois prochaine il sera beaucoup plus attentif , tout comme les autres. »
Les représentants de l’exécutif de Bucarest, tels le premier ministre Victor Ponta, sont plus optimistes: « D’une part, nous sommes un des pays, peu nombreux, de l’Union Européenne qui avions une consolidation fiscale-budgétaire importante, adoptant en même temps des mesures de croissance économique, de création d’emplois, de stimulation de la consommation. Ceci ne veut pas dire que la méthode roumaine est, nécessairement, une méthode à exporter, mais je pense que cela nous donne le droit d’être plus optimistes quant au rôle et la place de la Roumanie , d’un élève qui était , toujours, envoyé au fond de la classe et, éventuellement sorti au tableau pour être grondé, à un membre actif, puissant et impliqué dans toutes les décisions qui devraient être adoptées à l’échelon européen. »
Le ministre délégué au budget, Liviu Voinea estime que: « Aux côtés des améliorations en matière d’absorption des fonds européens, les reformes structurelles représentent le principe le principal moteur de croissance économique soutenable à moyen terme et pour pouvoir mieux faire face dans le cadre des accords de partenariat international qu’en dehors de ces accords. Une partie des améliorations perçues vis-à-vis de l’image de la Roumanie aux yeux des investisseurs étrangers est due à la stabilité politique et aux reformes , surtout dans la zone de consolidation fiscale, une autre partie étant due à l’existence de l’accord avec nos partenaires, FMI et la Commission Européenne. »
A son tour, la base de défense anti-missile que les Américains développent dans la localité de Deveselu (dans le sud) est estimée comme étant importante pour la confiance des investisseurs étrangers, selon Bogdan Aurescu, secrétaire d’Etat au Ministère Roumain des Affaires Etrangères: « Tout environnement de sécurité plus sur est, en même temps, un milieu meilleur pour les investissements étrangers, pour les affaires et je peux constater , des informations directes que j’ai en vertu de ma profession qu’après septembre 2001, en dépit de la crise économique, l’intérêt des compagnies américaines de venir faire des affaires en Roumanie a augmenté. »
Le secrétaire d’Etat Bogdan Aurescu a aussi affirmé qu’il y a déjà deux groupes de travail roumano – américains qui son préoccupés d’attirer des investissements dans le domaine de la sécurité énergétique et dans celui de l’infrastructure stratégique…(trad. : Costin Grigore)