Evolutions de l’industrie roumaine
La production industrielle de la Roumanie a connu une croissance de 7,6% au cours des 8 premiers mois de l'année.
Florin Orban, 11.11.2014, 13:21
Conformément aux plus récentes informations publiées par l’Institut National des Statistiques, pendant les premiers 8 mois de cette année , la production industrielle de la Roumanie a connu une croissance de 7,6% vis-à-vis de la même période de l’année précédente. Cette évolution est due à la hausse de l’industrie de transformation de 9%. Pourtant, l’industrie de l’énergie a baissé de 0,9% mais la hausse au niveau des facteurs macro-économiques ne se retrouve pas à la même hauteur dans uns croissance effective du niveau de vie.
L’analyste économique Constantin Rudnitky offre une explication : « L’évolution n’est pas celle attendue dans la zone privée car c’est la croissance économique dont nous parlons assez souvent. Nous nous trouvons dans une situation paradoxale dans l’économie, les chiffres le démontrent, car il y a plus de stabilité dans le secteur budgétaire et, parfois, même les hausses salariales viennent du secteur budgétaire et trop peu du secteur privé. Ceci montre que l’économie réelle ne fonctionne pas encore, les fameuses hausses macro-économiques ne se retrouvent pas dans l’économie réelle, beaucoup de secteurs , probablement, souffrent, les affaires soufrent ou bine ne se portent pas bien et alors les entrepreneurs sont très attentifs aux salaires qu’ils offrent aux employés. Même si l’industrie, en général, représente en Roumanie, néanmoins, quelques 30% du PIB, il n’y a que quelques industries qui sont performantes et, plus que cela, il n’y a que certaines compagnies qui réussissent de performer dans le sens de réussir de croître, surtout les compagnies qui exportent, et, deuxièmement, les compagnies qui ont d’importantes zones de vente au niveau du marché intérieur : l’industrie pétrolière , la distribution pétrolière ; le gaz naturel, donc la zone de l’énergie. Il y a des secteurs économiques assez bien dessinés où la croissance est plus évidente et ou la hausse salariale peur suivre. On peut transférer la croissance de la compagnie ne soit-ce que partiellement vers les employés. Mais, malheureusement, cela n’arrive pas au niveau de toute l’économie roumaine et , pour cette raison, la hausse macro-économique est si difficilement saisissable dans la poche des consommateurs. »
Pour prendre le pouls de l’industrie roumaine nous avons eu des dialogues avec les représentants de plusieurs compagnies. Par exemple, le Combinat AZOMURES de Târgu Mures, le plus grand producteur d’engrais chimiques de Roumanie est en train de faire des investissements de presque 200 millions d’euros qui vont mener à la diminution significative des émanations d’ammoniaque et de poussières de sorte qu’à la fin de l’année prochaine on puise observer toutes les normes européennes en matière de protection de l’environnement.
Néanmoins, on envisage également d’autres investissements qui vont conduite à la hausse de la capacité de production et à la baisse de la consommation d’énergie — dit le directeur de la société, Mihai Anitei : « Pratiquement, il ne restera que très peu de la fabrique d’urée, il y aura une totale transformation de la technologie. D’autres projets existent encore, la station d’épuration est déjà en construction, théoriquement dans 5 ans , on aura une nouvelle AZOMURES. Cette technologie nous aide à diminuer substantiellement les émissions et nous encadrer entre les limites normalisées, on augmente la capacité de production et on diminue la consommation de gaz. On aura une fabrique beaucoup plus efficace. »
A son tour, Oana Gusanu, représentante d’une autre société, VULCAN de Bucarest, spécialisée en outillages industriels, nous parle de l’évolution des affaires : “Les affaires vont bon train, nous avons des clients dans toute l’Europe, nous livrons dans des pays arabes et dans l’Amérique du Sud, pratiquement VULCAN exporte ses produits dans le monde entier. »
Pour sa part, Silvia Harabu, représentante de la société FAUR de Bucarest, a dit : « Les affaires tournent bien dans certaines domaines, il y en a qui ont régressé mais nous cherchons d’autres débouchés car, étant orientés vers l’industrie lourde, à un moment où un domaine industriel piétine, nous essayons de nous orienter vers un autre domaine. Par exemple, ces deux dernières années, nous avons réalisé beaucoup d’équipements ou composantes pour l’industrie énergétique dont la plupart pour l’exportation en Europe : Allemagne, Autriche, France, Suisse et moins en dehors de l’Europe. Une plus ancienne collaboration subsiste en Egypte, composantes et pièces de rechange pour locomotives, et en Turquie à travers une firme autrichienne, des composantes diverses pour l’énergie hydraulique. »
Selon l’opinion des analystes économiques, 2014 est une année où l’agriculture ne peut se situer que tout au plus au niveau de l’année précédente, la croissance économique de la Roumanie continuera d’être fondée sur l’industrie et surtout sur les exportations. Les spécialistes ajoutent que, même si on apprécie dans les prévisions pour 2014 une année de croissance économique plus réduite que celle de l’année précédente, même une valeur de 2% jusqu’à 2,5% de cet indicateur représenterait une bonne performance dans les circonstances où la plupart des pays européens enregistrent des rythmes de croissance bien réduits. (Trad. Costin Grigore)