A propos de l’absorption des fonds européens
Pendant la deuxième moitié du mois de février, la CE a viré à la Roumanie 141,5 millions deuros destinés au POSDRU...
Florin Orban, 12.03.2013, 14:22
Pendant la deuxième moitié du mois de février, la Commission Européenne a viré à la Roumanie 141,5 millions d’euros destinés au Programme Opérationnel Sectoriel Développement des Ressources Humaines (POSDRU), celle-ci étant une première tranche venue de Bruxelles après le déblocage du programme au début du mois en question.
« La reprise des payements par la Commission Européenne fournit les ressources nécessaires pour la paye des factures aux bénéficiaires et, ainsi, le déroulement du programme rentre dans la normalité » – a déclaré le ministre roumain des fonds européens, Eugen Teodorivici qui ajoutait que la priorité dans l’immédiat etait de débloquer les trois programmes qui continuent de se trouver dans la phase de pré-suspension, c’est à dire: Le Programme Opérationnel Régional, le Programme Opérationnel Sectoriel des Transports et le Programme Opérationnel Sectoriel de Croissance de la Compétitivité Economique.
La Commission Européenne a suspendu POSDRU en août 2012 à la suite des déficiences identifiées par la partie communautaire en matière de fonds européens utilisés de 2009 à 2011 — a-t-on mentionné dans un communiqué du Ministère des Fonds Européens.
Suite aux mesures implémentées par le Gouvernement roumain, la Commission a décidé de débloquer le programme début février 2013. Fin janvier, POSDRU déroulait 2455 contrats de financement, le montant alloué par l’Union Européenne pendant l’exercice financier de ce programme opérationnel étant de 3,4 milliards d’euros.
Rappelons que, le 8 février, selon l’accord concernant le cadre financier pluriannuel 2014-2020 convenu au Conseil Européen, la Roumanie pouvant recevoir le montant de 39,2 milliards d’euros du budget de l’Union Européenne ce qui la rend « un clair gagnant comme Etat membre » selon le commentaire du site de nouvelles autrichien FRIEDL NEWS. « Néanmoins, les progrès de la Roumanie demeurent modestes jusqu’à présent. Au début de l’année courante les transferts totalisés des fonds structurels de la Commission Européenne vers la Roumanie se montent à, seulement, 20,7% du total des allocations 2007-2013 c’est à dire 4 milliards d’euros « – commente encore le site autrichien.
Le ministre Eugen Teodorivici, lui, parle des solutions pour améliorer l’absorption des fonds européens :« En premier chef, simplification du système. Nous parlons simplification depuis de longues années et, malheureusement, nous avons un des plus touffus systèmes d’Europe en matière de fonds européens. Il faudrait éliminer les étapes qui sont, effectivement, inutiles et bureaucratiques. Ceci est un de mes objectifs, d’impliquer davantage le système bancaire, stimuler et beaucoup réduire le système d’Etat, central et, même, local. Il faut compter sur un système très souple, à brefs délais de payement, entre le moment de payer la facture aux contracteurs et le moment de demander à la Commission Européenne, le remboursement se fasse dans un très bref délai, un mois au maximum, de sorte que ce que nous dépensons soit exigé très rapidement à la Commission Européenne pour remboursement et ne pas trop affecter le budget de l’Etat. Donc, les mesures sont nombreuses qui, cumulées, feront atteindre ce cible de 6,5 milliards d’euros. Au cas contraire, la différence se perd effectivement vers la Commission Européenne et, comme je viens de dire, tous ces éléments se constitueront en bonne pratiques pour un nouveau système qui dépense, depuis, 2014, l’argent comme il convient, y compris par unification, approche unitaire et unifiée en matière de management des fonds européens et non pas en sept structures comme à présent. Une approche unitaire, une unification de ce style de management des fonds européens. »
Le ministre des Fonds Européens précise, également, les domaines d’investissements envisagés:«En premier chef, il faudra investir dans les zones de Roumanie dans lesquelles elle a assumé des engagements clairs vis-à-vis de l’Union Européenne. Autrement, les pénalités seront nombreuses, pour non conformité avec ces délais. Ces zones sont :environnement, eau, égouts, déchets. Certes, l’infrastructure des transports est, on le sait bien, très importante pour assurer le développement du pays mais, certes, le milieu privé qui, on le sait également, représente le moteur de l’économie. Ce sont les trois domaines , mais autres existent, tels la santé et l’éducation, qui sont tout aussi importants. Il faudra très bien réfléchir et de la façon la plus équilibrée, de sorte à assurer le financement des principales zones d’intérêt pour l’économie. »
Pour leur part, les experts autrichiens de REIFFEISEN RESEARCH ont précisé que »même si l’expérience des années antérieurs n’est nullement encourageante, ils attendent une amélioration de l’absorption des fonds européens par la Roumanie cette année vis-à-vis de 2012. A partir de 2013, la Roumanie peut perdre des fonds européens si un niveau suffisent des dépenses existe pour être reconnus comme payements intermédiaires par la Commission Européenne.
Par conséquent, ont attend des efforts supplémentaires des autorités locales pour limiter les pertes de fonds à la suite de leur dès-engagement. » dit, encore, REIFFEISEN RESEARCH…(trad. : Costin Grigore)