Vote final visant Rosia Montanà
Valentin Țigău, 04.06.2014, 13:40
La Chambre des Députés de Bucarest a rejeté mardi le projet de loi visant des mesures d’exploitation des minerais d’or et d’argent du périmètre Rosia Montanà au centre de la Roumanie. Le projet avait été aussi rejeté par le Sénat en novembre 2013 et puisque la Chambre des députés est le forum décisionnel, ce vote marque le rejet définitif du projet de loi initié par le Gouvernement roumain. Selon le rapport de rejet rédigé par une commission spéciale, le projet ne couvre pas de façon satisfaisante toutes les exigences concernant le cadre de déroulement de l’activité d’exploitation des ressources minérales en Roumanie.
Plus que cela, ce projet représenterait une tentative de modification de la législation minière qui favoriserait de façon illégitime la compagnie canadienne GABRIEL RESOURCES à exploiter par des cyanures le gisement de Rosia Montanà. Ses stipulations auraient, également, excepté la compagnie d’obtenir les avis nécessaires et se serait fondé sur des actes administratifs annulés par la justice roumaine ces 15 dernières années.
Les procédures non-constitutionnelles d’expropriation, l’obligation des autorités d’émettre des avis dérogatoires de la loi des monuments historiques et des monuments naturels et de la Directive européenne concernant les eaux , tout cela a été dénoncé par la société civile. En automne dernier, des dizaines de milliers de citoyens manifestaient dans la rue exigeant au Gouvernement de retirer la loi, d’interdire l’utilisation les cyanures dans l’industrie minière et de débloquer les procédure d’inclusion de Rosia Montanà, l’ancienne colonie romaine Alburnus Maior , sur la liste de l’UNESCO.
Sous la pression de la rue, l’appui politique pour ce projet où l’Etat roumain aurait une participation de quelques 19% a aussi baissé.
En égale mesure, les scientifiques roumains et étrangers se sont prononcés contre le projet utilisant des cyanures de Rosia Montanà soutenant que ce type d’activités économiques est incompatible au principe du développement durable et au droit des citoyens de vivre dans un environnement propre. De l’autre part , GABRIEL RESOURCES a menacé l’Etat roumain de demander des dédommagements se montant à des milliards d’euros au cas où le projet est rejeté.
La Roumanie est crédité comme ayant les plus grandes réserves d’or de lUE avec ses 68 gisements identifiés dans le Quadrilatère Aurifère des Carpates Occidentales roumaines. Le succès des projets d’exploitation à base de cyanures ou de flottation mènerait, néanmoins, à la formation de 2900 hectares de déchets de cyanures engendrant le risque de catastrophes à l’égard de l’environnement et de problèmes sociaux d’envergure…(trad. : Costin Grigore)