Visite à Bucarest du premier ministre britannique
Partenaires au sein de l’UE et de l’OTAN, le Royaume-Uni et la Roumanie le sont également en matière d’échanges commerciaux. Ces derniers ont atteint en 2014 le niveau record de 3,5 milliards d’euros, a précisé mercredi à Bucarest le chef du gouvernement de Londres, David Cameron. La Roumanie représente une des étapes de sa tournée diplomatique en Europe centrale et de l’est, qui l’a également mené en Pologne et en Bulgarie.
Bogdan Matei, 10.12.2015, 14:03
Partenaires au sein de l’UE et de l’OTAN, le Royaume-Uni et la Roumanie le sont également en matière d’échanges commerciaux. Ces derniers ont atteint en 2014 le niveau record de 3,5 milliards d’euros, a précisé mercredi à Bucarest le chef du gouvernement de Londres, David Cameron. La Roumanie représente une des étapes de sa tournée diplomatique en Europe centrale et de l’est, qui l’a également mené en Pologne et en Bulgarie.
Une tournée qui survient sur la toile de fond des négociations concernant la reconfiguration des relations entre Londres et Bruxelles et dans le contexte où les Britanniques envisagent d’organiser un référendum pour trancher la question du maintien de leur pays au sein de l’UE. Londres souhaite une réforme de l’Union qui satisfasse les intérêts britanniques, notamment en ce qui concerne la libre circulation, en général et celle de la main d’œuvre, en particulier.
David Cameron : Je soutiens la libre circulation, qui est un principe fondamental. Comme tous les autres Européens, les Roumains ont contribué au progrès de certains secteurs d’activité au Royaume-Uni, tels les finances, les sciences ou la médecine. Pourtant, je n’ai jamais cru que cette liberté de circulation puisse engendrer un si grand afflux de ressortissants étrangers. Nous sommes tenus de résoudre la question de la pression que subissent actuellement les écoles, les hôpitaux et les services publics. La migration nette au Royaume-Uni, qui s’élève à 300.000 personnes annuellement, n’étant pas soutenable, il est absolument nécessaire de trouver des solutions à ce problème.
A l’instar de la Pologne, la Roumanie exclut toute autre limitation de la liberté de circulation des personnes, un des principes fondamentaux de l’UE. La grande majorité des ressortissants roumains vivant au Royaume-Uni sont très bien intégrés dans la société britannique et contribuent, par les taxes et impôts qu’ils paient, à l’économie de ce pays, a souligné le président Klaus Iohannis, lors de son entretien avec le premier ministre britannique.
Le chef du gouvernement roumain, Dacian Cioloş, a précisé, à son tour, que: Les propositions du Royaume-Uni peuvent être soutenues par Bucarest, excepté la question des droits des travailleurs dans l’UE. Là, nous avons insisté sur la nécessité de trouver une solution qui ne contrevienne pas aux droits déjà inscrits dans la législation européenne, les droits sociaux notamment, étant donné que, dans la plupart des cas, les Romains qui se rendent au Royaume-Uni le font pour travailler et qu’ils s’acquittent de leurs obligations fiscales. Je pense que l’on pourra identifier des solutions qui prennent en compte ces préoccupations de la Roumanie.
Le renforcement de la coopération économique et sécuritaire roumano-britannique, ainsi que la réforme des mécanismes communautaires ont également été évoqués lors des rencontres du chef du cabinet de Londres, David Cameron, avec les responsables politiques de Bucarest.(trad. Mariana Tudose)