Vers une majorité gouvernementale et parlementaire
Les partis parlementaires pro-européens ont décidé de former une coalition gouvernementale et législative.
Ştefan Stoica, 11.12.2024, 12:47
Le 4 décembre, le PSD, le PNL, l’USR, l’URMR et le groupe des minorités nationales ont signé un document sous la forme d’un pacte pour une coalition pro-européenne et euroatlantique. Cette décision est intervenue peu de temps après les élections législatives et la validation par la Cour constitutionnelle du premier tour du scrutin présidentiel. Le pacte était censé bloquer l’accès au fauteuil présidentiel de Calin Georgescu, un candidat extrémiste, proche de Moscou, dont la victoire lors du premier tour avait choqué et inquieté les partenaires stratégiques de la Roumanie. Par conséquent, le 4 décembre, les partis pro-européens du Parlement roumain décidaient de mettre en place une coalition qui assure la stabilité et la modernisation du pays, tout en réaffirmant le parcours européen et euroatlantique.
Appel pour un vote informé
Dans un appel aux électeurs roumains, les signataires du pacte ont encouragé un vote informé et raisonnable lors du deuxième tour de scrutin, prévu le 8 décembre, afin que la démocratie perdure et que le pays reste proche de l’Europe, à l’abri de l’extrémisme et du populisme. Mais voilà que le 6 décembre, la Cour constitutionnelle décide d’annuler le résultat du premier tour des élections présidentielles, en dénonçant des ingérences de la part d’un acteur étatique au bénéfice du candidat Călin Georgescu.
Des partis souverainistes au Parlement
Même si celui-ci semble actuellement sorti de la course électorale, les trois partis souverainistes qui le soutiennent, l’Alliance pour l’Unité des Roumains, AUR, le parti SOS Roumanie et celui de la jeunesse POT, occupent, ensemble un tiers des mandats parlementaires. Dans ce contexte, le PSD, le PNL, l’USR, l’UDMR et le groupe des minorités nationales autres que celle hongroise, ont renouvelé leurs engagements et promis de se coaliser au sein d’une majorité parlementaire pro-européenne et d’un gouvernement proche de l’Union. Ils se sont engagés aussi à appuyer ensemble, un potentiel candidat pro-européen aux futures élections présidentielles. Au terme de ce pacte, les quatre partis, épaulés par les représentants des minorités nationales oeuvreront ensemble à un programme de gouvernance commun, fondé sur le développement, les réformes et les priorités des citoyens.
Un projet pro-européen
Les signataires ont décidé de la nécessité d’un projet concret censé décourager la bureacratie au sein de l’administration publique et réduire les dépenses d’Etat. Ils ont également décidé d’accélérer le rythme des investissements et des réformes dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. Les partis pro-européens s’engagent à accroître le niveau de confiance des citoyens dans les institutions d’Etat et la classe politique, à rendre plus transparentes les transactions publiques et à offrir aux Roumains un plus de respect de la part des autorités. George Simion, le responsable du parti souverainiste AUR a attaqué les formations pro-européennes qu’il a accusées de s’accrocher de toutes leurs forces au pouvoir. Le futur gouvernement ne sera connu qu’après le vote d’investiture du nouveau législatif, prévu le 21 décembre. Parmi ses priorités, mentionnons la construction budgétaire pour 2025 et le calendrier des élections présidentielles.