Vers une coalition PNL-PSD-UDMR?
Leyla Cheamil, 09.11.2021, 11:53
Après la destitution, début
octobre, par motion de censure, du gouvernement minoritaire PNL- UDMR dirigé
par le libéral Florin Cîtu, voilà que l’idée d’une coalition gouvernementale
entre le PNL, le PSD et l’UDMR se cristallise de plus en plus sur la scène
politique de Roumanie. Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, annonçait la semaine
dernière qu’il convoquerait les partis pour des consultations seulement à
partir du moment où une majorité parlementaire assumée sera coagulée. Les
libéraux ont refusé une nouvelle alliance avec l’USR, ce qui les a obligés de
se tourner vers les sociaux- démocrates, aux côtés desquels ils ont déjà dirigé
le pays entre 2013 et 2014. D’ailleurs, cette alliance- là ne fut pas la seule
que la Droite politique a faite avec la Gauche. En 2008, le Parti démocrate,
conduit de fait par le président Traian Basescu, est entré en coalition
gouvernementale avec les sociaux- démocrates de Mircea Geoana.
Du coup, la direction
libérale a décidé à une majorité de voix d’entamer des négociations avec le PSD
en vue de former un nouveau gouvernement. Le projet gouvernemental impliquera
aussi l’UDMR et les représentants des minorités nationales. Les conditions
imposées par le PNL ne sont pas négociables. Ils refusent toute majoration de
taxe et prétendent que l’Etat reste un partenaire honnête du milieu des
affaires. Et bien sûr, ils souhaitent
une majorité autour du PNL et un premier ministre libéral. Les libéraux se
proposent aussi de poursuivre les réformes administratives, notamment dans le
domaine des salaires et des pensions de retraite et ils souhaitent respecter le
partenariat avec le chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Pour moi, a fait savoir le
chef de file libéral et premier ministre par intérim, Florin Cîtu, les réformes
sont importantes. Reste à voir avec qui on devra s’associer pour les continuer
dans la période à venir. Il nous faut un partenaire, car à lui seul, le PNL ne
dispose pas d’une majorité parlementaire. Personnellement, je souhaite
poursuivre les réformes à l’agenda du Programme nationale de relance et de
résilience, la réforme des pensions de retraite, des salaires, la réforme de
l’administration publique. Faire en sorte pour être surs de pouvoir maintenir
le rythme de croissance des dépenses d’investissements.
Pour sa part, la direction
sociale-démocrate veut profiter de l’invitation libérale pour revenir au
pouvoir. Du coup, elle a voté à l’unanimité pour des négociations avec le PSD.
Le Conseil Politique National a dit oui, car nous, on veut rester ouvert à
toute négociation afin de solutionner le plus vite possible les problèmes des
Roumains a affirmé le vice- président social-démocrate, Sorin Grindeanu. Le PSD
a lui aussi sa propre liste de mesures à mettre en place. Il s’agit de mesures
de lutte contre la pandémie ou encore de majoration des allocations, des
pensions de retraite ou du SMIC.
L’UDMR devrait elle aussi,
faire partie du futur gouvernement. Le parti a décidé donc d’entamer des
négociations avec le PNL et le PSD. De l’avis du président de la formation
magyare, Kelemen Hunor, cette coalition gouvernementale pourrait avoir du sens
seulement si elle permet une réforme de la Constitution censée permettre la
mise en place d’une république parlementaire.