Verdict pour le Steaua Bucarest
C’est le soulagement parmi les membres de l’équipe et les supporters du Steaua bucarestois. La Commission de contrôle et de discipline de l’UEFA a rendu publique mardi sa décision dans l’affaire de corruption, décision qui aurait pu couper court aux ambitions européennes du club roumain le plus primé. C’est une sanction avec sursis qui est tombée — toutefois, le Steaua doit éviter de se voir mêler à toute histoire de corruption les cinq prochaines années, sous peine de se voir exclure complètement des compétitions continentales.
Ştefan Stoica, 26.06.2013, 13:05
C’est le soulagement parmi les membres de l’équipe et les supporters du Steaua bucarestois. La Commission de contrôle et de discipline de l’UEFA a rendu publique mardi sa décision dans l’affaire de corruption, décision qui aurait pu couper court aux ambitions européennes du club roumain le plus primé. C’est une sanction avec sursis qui est tombée — toutefois, le Steaua doit éviter de se voir mêler à toute histoire de corruption les cinq prochaines années, sous peine de se voir exclure complètement des compétitions continentales.
Mais, comment cet ancien possesseur de la Coupe des champions est-il entré dans le collimateur de l’UEFA ? Celle-ci s’est saisie d’office après que le patron du Steaua, l’homme d’affaires controversé George Becali, eut été condamné à trois ans de prison ferme pour sa tentative de primer l’équipe qui allait jouer avec l’adversaire de Steaua, lors de la dernière étape de l’édition 2008 du championnat interne. Ce que George Becali avait estimé être une motivation financière pour une équipe déjà rétrogradée d’un point de vue mathématique, était, en fait, un versement de pots-de-vin, selon la Haute Cour de cassation et de justice, qui a envoyé l’homme d’affaire en prison. L’UEFA a rebondi sur l’affaire, alors qu’elle avait déjà démarré une campagne d’éradication de la corruption dans le football européen. Plusieurs équipes de poids, tels le Juventus de Turin, ont été exclus des tournois continentaux pour avoir faussé des matchs ou pour corruption d’arbitres. C’est le cas également de deux des grands clubs d’Istanbul — Fenerbahce et Besiktas — qui ont été interdits de terrain en Europe, pour faute grave. Ces affaires étaient jugées de concert avec le cas de Steaua et c’est probablement ce rapprochement qui a joué en faveur de l’équipe roumaine, qui n’avait pas essayé de verser de l’argent à un adversaire direct.
La décision de l’UEFA redonne de l’espoir aux proches de ce club, qui s’attendaient à un verdict draconien. Le Steaua se voit ainsi ouvrir la voie vers les groupes de la Ligue des champions, où il a toutes les chances de figurer, car il est tête de série dans les tours préliminaires et le play-off. Toutefois, ce n’est pas seulement le jeu qui compte — une qualification renflouerait les caisses du club avec 20 millions d’euros, une somme qui lui garantirait le financement sans que George Becali, aujourd’hui en prison, contribue également au soutien matériel de l’équipe.
Néanmoins, la décision de l’UEFA reste une mise en garde sévère pour le football roumain tout entier, entouré de nombreux soupçons de corruption aggravée. Il ne faut pas oublier que les chefs de la Fédération et de la Ligue professionnelle de football roumaines font l’objet d’enquêtes menées par le Parquet anticorruption pour abus de confiance, tandis que plusieurs noms marquants du foot roumain — dirigeants de clubs et managers — sont également sous la loupe des procureurs pour des transferts illégaux de footballeurs roumains et étrangers. (trad.: Andrei Popov)