Une Roumaine à la tête du Parquet européen
Daniela Budu, 25.09.2019, 13:09
La semaine dernière, lors
de la réunion des ambassadeurs des Etats membres, COREPER, Laura Codruţa Kövesi
avait obtenu le soutien du Conseil de l’UE pour occuper le poste de procureur
en chef du Parquet public européen (ou Bureau du Procureur Général Européen).
Dans une déclaration à Radio Roumanie, Mme Kövesi avait alors dédié le soutien
reçu de la part des ambassadeurs de l’UE au système de justice de Roumanie et
aux gens qui soutiennent la lutte contre la corruption: «Je
crois que nous devons comprendre ce vote comme un succès de tous les Roumains
qui, ces dernières années, ont soutenu la lutte contre la corruption et ont
défendu l’Etat de droit et les valeurs européennes. », avait-elle déclaré.
L’accord
sur la désignation de Laura Codruţa Kövesi à la tête du nouveau parquet
européen doit être formalisé aussi bien par le Parlement européen que par le
Conseil de l’Union européenne. Bruxelles affirme que le BPGE aura le pouvoir
d’enquêter et d’engager des poursuites pénales et ramener devant la justice les
auteurs d’infractions portant atteinte au budget de l’UE, telles que la fraude,
la corruption, le blanchiment de capitaux et la fraude transfrontalière à la TVA.
Le Parquet européen devrait être fonctionnel d’ici la fin de l’année prochaine.
Le Bureau européen antifraude (OLAF) est le seul organisme de l’UE pouvant
mener des enquêtes indépendantes en matière de corruption liée aux fonds
européens, mais sans engager des poursuites pénales, il peut seulement
recommander aux autorités nationales de le faire. Au total, 22 Etats européens, dont la Roumanie,
font partie du BPGE. Limogée, l’année dernière, de son poste de procureure en chef de la
Direction nationale anti-corruption, Laura Codruţa Kövesi a été très appréciée
par d’autres capitales européennes pour son activité qui a mené à des
condamnations en justice de ministres, maires et parlementaires de premier rang.
(Trad. : Ileana Ţăroi)