Un weekend plein de sanctions, en Roumanie
Au bout de deux mois de confinement, la Roumanie a levé vendredi l’état d’urgence pour le remplacer par un état d’alerte. Même si le danger est toujours présent, les gens se sont vu enfin autorisés à sortir de chez eux librement. Une facilité dont les Roumains ont profité dès le départ, en déferlant en voiture dans la nuit de vendredi à samedi, juste après minuit, sur le grand parking devant le Palais du Parlement de Bucarest qui a fini par afficher complet. Rouverts dès vendredi, les parcs et les jardins publics ont été pris d’assaut par les gens désireux de profiter du soleil et du weekend et dont plusieurs ont complétement ignoré les mesures de distanciation obligatoires.
Corina Cristea, 18.05.2020, 00:54
Au bout de deux mois de confinement, la Roumanie a levé vendredi l’état d’urgence pour le remplacer par un état d’alerte. Même si le danger est toujours présent, les gens se sont vu enfin autorisés à sortir de chez eux librement. Une facilité dont les Roumains ont profité dès le départ, en déferlant en voiture dans la nuit de vendredi à samedi, juste après minuit, sur le grand parking devant le Palais du Parlement de Bucarest qui a fini par afficher complet. Rouverts dès vendredi, les parcs et les jardins publics ont été pris d’assaut par les gens désireux de profiter du soleil et du weekend et dont plusieurs ont complétement ignoré les mesures de distanciation obligatoires.
A jeter un coup d’oeil jeté sur les réseaux sociaux, on a été surpris de voir des photos d’une multitude de jeunes qui ont fait la fête au bord du lac Herastrau, dans le nord de la capitale. Après avoir improvisé une sorte de terrasse, ils se sont réunis par des groupes de dizaines de personnes dont seulement quelques-unes portaient un masque. Et puisque certaines d’entre elles étaient assises, on a soupçonné que les bars en question avaient rouvert illégalement leurs terrasses.
Toujours sur les réseaux sociaux, les Internautes ont pu voir des images prises pendant un concert qu’un DJ a organisé spontanément, sur les allées du même parc, en rassemblant par sa musique des centaines de personnes qui se sont mises à danser. La fête a duré jusqu’à l’arrivée des policiersLe premier jour de déconfinement, des centaines de personnes se sont réunies devant le siège du gouvernement pour critiquer l’OMS et protester contre les mesures adoptées par les autorités roumaines qu’elles ont accusées de violation de la Constitution. Même si le déplacement en dehors des localités est toujours limité et soumis à des restrictions, de nombreux Roumains se sont aventurés quand même, en marquant sur leurs justificatifs des raisons difficiles à prouver. Du coup, les forces de l’ordre ont dû se contenter de leur réitérer les recommandations en vigueur.
Une foule de personne se massait en weekend autour des postes-frontières dans l’ouest de la Roumanie, aussi bien pour entrer que pour sortir du pays. De longues files de voitures s’étalaient sur plusieurs kilomètres, notamment au poste de frontière de Nadlac dont le passage s’est fait même au bout de 8 heures d’attente. Rapatriés en car, de nombreux ressortissants roumains travaillant à l’étranger ont décidé de venir rendre visite à leurs familles, dès la levée de l’obligation de la quarantaine institutionnalisée. D’autres Roumains se sont bousculés pour quitter le pays en direction de l’Occident. Afin de fluidifier le trafic à la frontière roumano- hongroise, un deuxième poste a été ouvert. Il s’agit de Nadlac II, sur l’autoroute pan-européenne, réservé dernièrement au trafic de marchandises.
Pourtant, la loi décidant de nouvelles normes à respecter et des possibles sanctions n’est entrée en vigueur que ce lundi. Au terme de celle-ci, les amendes pour non-respect des restrictions en place pendant l’état d’alerte vont de 500 lei, soit une centaine d’euros jusqu’au 15000 lei, soit 3000 euros, avec la possibilité d’un rabais de 50% si l’amende est réglée dans un délai de 15 jours. (trad. Ioana Stancescu)