Un nouvel appel à la responsabilisation
Bogdan Matei, 03.09.2020, 11:37
Les statistiques sont implacables. Chaque jour, des
dizaines de Roumains succombent au nouveau coronavirus, tandis que le nombre de
nouveaux cas d’infection dépasse un millier de personnes par jour, en semaine.
Ce chiffre devient moins inquiétant seulement le weekend quand le nombre de
tests de dépistage baisse lui aussi. Dans ce contexte, le chef de l’Etat, Klaus
Iohannis, a de nouveau appelé mercredi, la population à respecter les mesures
de protection sanitaire. Partout dans le monde, les systèmes de santé se sont
vu mettre une pression énorme et la Roumanie n’y fait pas exception.
En
attendant qu’un vaccin soit mis au point, les Roumains doivent prendre soin
d’eux-mêmes et se protéger tout seuls, a encore affirmé Klaus Iohannis :
« Chers
compatriotes, continuez à vous conduire d’une façon responsable. Faute de
vaccin, il n’y a qu’une seule barrière
contre ce virus : le soin que chacun d’entre nous prend de soi-même et des
autres. Protégez-vous en respectant les mesures bien connues : le port du
masque, la distanciation et l’hygiène des mains. »
Pour les autorités, tout comme pour le système médical et
pour la population, l’arrivée de l’automne implique un nouveau test
d’endurance. Déjà que les stations au bord de la mer ou à la montagne affichent
toujours complet, ce qui pourrait justifier, selon les experts, l’explosion des
cas, ces derniers temps. A cela s’ajoute la rentrée scolaire qui approche et à
partir, de ce moment-là, les mesures de distanciation seront encore plus difficiles
à respecter. Enfin, les Roumains sont attendus aux urnes aussi bien le 27
septembre, pour les élections locales, qu’en novembre, pour les législatives.
Dans
son allocution, le président roumain plaide pour une rentrée scolaire à la date
prévue, à savoir le 14 septembre. Pourtant, a-t-il dit, si le nombre de cas de
contamination augmente, les autorités remettront en place les mesures appliquées
au dernier semestre de l’année scolaire précédente.
« Nombreux
sont ceux qui se posent la question : et maintenant, qu’est-ce qu’on
fait ? Pour l’instant, on fait confiance aux experts et aux
épidémiologistes, selon lesquels les écoles peuvent rouvrir leurs portes à
partir du 14 septembre. En revanche, si, par malheur, on constate une
recrudescence des cas d’infection ou, pire, une hausse du nombre de personnes hospitalisées
en soins intensifs, eh bien on pourrait recourir à des formules déjà utilisées,
telles la formation à distance ou les cours optionnels organisés une fois par
an, lors de ce qu’on l’on appelle « la Semaine déroulée autrement ».
Mais bon, espérons que ce ne sera pas le cas. » a conclu le chef de l’Etat.
A l’heure où l’on parle, non seulement les responsables
politiques de l’opposition, mais aussi les syndicalistes de l’Education et les
représentants des associations des élèves critiquent la manière dont le
gouvernement gère la rentrée scolaire. Les protestataires dénoncent l’absence
de procédures claires et de matériel sanitaire nécessaire en pleine pandémie. (trad. Ioana Stancescu)