Un nouvel accord sur le Brexit
Qualifié de « juste et équilibré » par le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier ou encore d’ « excellent » par le premier ministre britannique, Boris Johnson, le nouvel accord entre Bruxelles et Londres sur la sortie du Royaume-Uni du bloc communautaire, a reçu l’aval des leaders des pays membres de l’UE, réunis pour leur sommet d’automne.
Corina Cristea, 18.10.2019, 12:48
Qualifié de « juste et équilibré » par le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier ou encore d’ « excellent » par le premier ministre britannique, Boris Johnson, le nouvel accord entre Bruxelles et Londres sur la sortie du Royaume-Uni du bloc communautaire, a reçu l’aval des leaders des pays membres de l’UE, réunis pour leur sommet d’automne.
Le document avalisé invite la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’Union à franchir toutes les étapes nécessaires pour que cet accord entre en vigueur le 1er novembre 2019. Le texte ne comporte aucune mention sur un éventuel nouveau report du Brexit en cas de vote négatif des députés britanniques.
Selon Michel Barnier, lors d’un entretien téléphonique entre le président en exercice de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le premier ministre britannique Boris Johnson s’est dit confiant dans sa capacité à obtenir l’appui du Parlement de Londres. A son tour, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a exprimé son optimisme et assuré qu’il ne donnerait jamais son feu vert à un accord si celui-ci n’était pas Ok pour l’UE et pour l’Irlande.
Le compromis sur le divorce entre la Grande Bretagne et l’UE prévoit que l’Irlande du Nord reste alignée sur les normes européennes fixées dans le cadre du marché intérieur communautaire, même si elle fait partie du territoire douanier britannique. Les marchandises ayant pour destination l’Irlande du Nord et qui transitent par le Royaume — Uni seront exemptes des taxes douanières imposées par l’UE. De même, aucun tarif de lUE ne serait payé sur les biens personnels transportés par des voyageurs franchissant la frontière entre les deux Irlandes.
A la différence de la solution du backstop stipulée par le précédent accord négocié par l’ex première ministre Theresa May et rejeté à trois reprises par le Parlement britannique, il n’y aura pas besoin que le nouveau protocole convenu maintenant soit remplacé par un accord ultérieur, entre Londres et Bruxelles, ce qui constitue une concession substantielle de la part des Européens.
Le président Klaus Iohannis, qui a signé le document au nom de la Roumanie, a déclaré que l’accord sur le Brexit annoncé jeudi n’apportait aucun changement en ce qui concerne la situation des ressortissants roumains résidant au Royaume Uni, en ce sens que tous leurs droits continueront d’être respectés. Les seuls aspects de l’accord à avoir été renégociés et modifiés ont trait à la question de la frontière irlandaise, a précisé le chef de l’Etat roumain, qui a réaffirmé que la sortie de l’UE sur la base d’un accord était la meilleure variante. (Trad.Mariana Tudose)