Un nouveau premier ministre désigné à Bucarest
Après consultations avec les partis parlementaires de Bucarest, le président Klaus Iohannis a chargé l’ancien ministre de l’Economie, Mihai Tudose, de former un nouveau gouvernement. La coalition de gauche formée du PSD et de l’ALDE, au pouvoir en Roumanie, a avancé le nom de Mihai Tudose ; c’est la même qui avait destitué, la semaine dernière, son propre gouvernement par motion de censure.
Corina Cristea, 27.06.2017, 14:57
Officiellement, les mécontentements liés à l’ancien premier ministre Sorin Grindeanu au bout d’un mandat qui n’a même pas duré six mois relèvent de retards dans le programme économique de gouvernance. Le chef de l’Etat a synthétisé la situation politique ainsi : « Le PSD et l’ALDE affirment qu’ils continuent d’avoir une majorité au Parlement. Ces deux formations se sont présentées ensemble aux consultations et ont avancé une proposition en la personne de monsieur Tudose. Les partis d’opposition, notamment, n’ont pas eu de propositions pour les fonctions de premier ministre. Les discussions n’ont pas permis de conclure qu’il y aurait un accord politique entre les partis d’opposition. D’autre part, cette crise que nous traversons, parce que c’est une crise politique, nuit gravement à la Roumanie, elle nuit à l’économie roumaine, elle nuit à l’image de la Roumanie dans le monde et j’estime qu’il faut lui mettre fin très vite. Il faut avoir un nouveau gouvernement aussi vite que possible, un gouvernement censé commencer à solutionner les problèmes restants, respectivement ceux qui se sont fait jour en raison de cette crise qui s’est déclenchée à l’intérieur du PSD. »
Mihai Tudose connaît les mécanismes économiques et il est en capacité de gérer l’exécutif, a assuré le leader du PSD, Liviu Dragnea. Les critiques de Mihai Tudose, un juriste de 50 ans, même ceux du PSD, pensent toutefois qu’il ne serait pas la bonne personne pour ces foctions. Ils rappellent qu’il y a peu, Mihai Tudose a renoncé au titre de docteur après des accusations que sa thèse aurait été un plagiat. Des informations concernant ses rapports avec le SRI se sont également fait jour.
Dans un communiqué, le SRI rejette fermement les spéculations selon lesquelles l’institution aurait eu une quelconque implication dans la désignation du premier ministre et affirme encore une fois qu’elle ne s’ingère pas aux disputes politiques ou dans des actions ne relevant pas de ses missions, selon la loi. La coalition PSD-ALDE est décidé d’accélérer les procédures pour que le cabinet Mihai Tudose prenne ses fonctions jusqu’à la fin de la semaine.
