Un nouveau pas vers le Brexit
Réunis en Conseil à Bruxelles à la fin de la semaine dernière, les leaders européens ont donné leur feu vert à l’ouverture de la deuxième étape des négociations sur la rupture entre l’UE et le Royaume Uni. Cette étape sera encore plus difficile que la première, a averti le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, en précisant qu’elle portera notamment sur la future relation entre les deux parties à partir de 2019.
Corina Cristea, 18.12.2017, 13:37
Londres a fait des progrès satisfaisants dans tous les trois dossiers à régler au cours de cette première phase des négociations, ont décidé les 27. Il s’agit du montant de la facture du divorce entre l’UE et la Grande Bretagne, de la question des droits des Européens vivant au Royaume-Uni après le Brexit et des conséquences du divorce sur la frontière entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord.
La Roumanie salue les progrès enregistrés jusqu’à présent qui, affirme-t-elle, répondent intégralement à ses objectifs de négociations, peut-on lire dans un communiqué de la présidence de Bucarest. Du coup, le Brexit ne portera pas atteinte aux ressortissants roumains vivant en Grande Bretagne et à leurs familles. Ceux-ci se verront préserver tous les droits stipulés par la législation européenne et obtenus à l’époque où Londres était encore membre de l’UE. Et on pense notamment au transfert des prestations de sécurité sociale y compris familiales et les allocations parentales, tout comme la reconnaissance des qualifications professionnelles obtenues avant le Brexit. Par ailleurs, les négociations de vendredi, de Bruxelles, ont porté aussi sur la question de la réintégration familiale censée permettre aux enfants des familles des ressortissants de bénéficier des mêmes droits que leurs parents.
Le Conseil de Bruxelles a offert aux 27 leaders européens l’occasion d’adopter aussi bien les lignes directrices destinées à guider les négociations d’une période de transition vers le Brexit que le cadre des futurs rapports entre Londres et Bruxelles. Selon le communiqué élaboré par la présidence roumaine, les directions adoptées portent ont trait à la finalisation de tous les aspects stipulés dans cette première phase des négociations et au renforcement des résultats déjà obtenus, au respect de tous les engagements assumés lors de la première étape du Brexit et à l’intention de préserver un partenariat serré avec la Grande Bretagne dans des domaines d’intérêt commun tels la sécurité, la politique étrangère et de défense.
Présent à Bruxelles pour représenter la Roumanie au Conseil européen, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a tenu à souligner l’intérêt que Bucarest accorde à un futur partenariat avec Londres dans différents domaines tels la sécurité, la défense, les relations extérieures ou encore la lutte contre le terrorisme. (trad.Ioana Stancescu)