Un nouveau Parlement européen
Corina Cristea, 02.07.2014, 13:13
Appuyé par les sociaux-démocrates et le Parti Populaire européen, Martin Schulz a été reconduit, pour les deux ans et demi à venir, dans ses fonctions de président du Législatif européen, une première à Bruxelles. Parmi les priorités de son mandat, il a énuméré le chômage des femmes, les réformes du secteur financier, l’agenda numérique et une politique commune en matière d’asile. Martin Schulz déclarait: « Le Parlement européen doit tout mettre en œuvre pour lutter contre le chômage des jeunes, car le chômage détruit la confiance en les institutions européennes. C’est pourquoi, en tant que président du Parlement européen, je me donnerai comme principale tâche de veiller à ce que l’argent soit investi dans la création d’emplois pour la jeune génération. »
L’UE va trouver des solutions à ses problèmes internes seulement lorsqu’elle aura résolu les problèmes des régions où ils apparaissent, estime Martin Schulz. Et lui d’ajouter que ces aspects, quelque peu négligés en raison de la crise économique, ont fait que des choses dramatiques qui ont lieu autour de nous passent inaperçues, telles que la guerre civile en Syrie et le flux de réfugiés en provenance de ce pays. De nouveaux défis se posent chaque jour, dont le démantèlement de l’Irak ou d’autres Etats, la radicalisation de certaines régions voisines de l’UE, a-t-il martelé, en précisant que ces choses-là ne devraient pas être sous-estimées. Selon le haut responsable européen, il faudrait non seulement organiser un débat sur la manière de gérer cette déferlante de réfugiés, mais aussi disposer de fonds supplémentaires pour la mise en place de la politique de développement.
Par ailleurs, il a souligné la nécessité de poursuivre les réformes financières, et d’élargir les négociations avec les Etats-Unis en marge de l’Accord de libre échange qui s’annoncent difficiles. Tout le monde s’accorde pour dire combien il est nécessaire d’avoir une Charte des Droits Fondamentaux Numériques, a affirmé le président du Parlement européen, qui a également plaidé en faveur d’une politique commune en matière d’asile, d’une justice au service des gens et d’une politique énergétique susceptible d’assurer l’indépendance dans ce domaine.
Le combat contre les changements climatiques aura lui aussi un rôle important, a précisé le social – démocrate Martin Schulz, dont le premier mandat à la tête du Parlement européen débutait en janvier 2012. Dans la seconde moitié de l’actuelle législature, la direction du Parlement européen reviendra à un représentant du Parti Populaire. Les députées roumaines Corina Creţu et Adina Vălean, nominées respectivement par les sociaux-démocrates et le PPE, compteront parmi les 14 vice-présidents du Parlement européen. (trad. : Mariana Tudose)