Un nouveau gouvernement à Bucarest
« A partir d’aujourd’hui, le gouvernement de la Roumanie est votre partenaire, un partenaire auquel vous pouvez faire confiance et qui est toujours prêt à rejoindre vos efforts de mettre en pratique votre vision de développement de la Roumanie, afin de réaliser les programmes et les projets à même de remettre la Roumanie sur la bonne route », a dit ce lundi au président Klaus Iohannis, le nouveau premier ministre libéral, Ludovic Orban, lors de la cérémonie d’investiture du nouveau cabinet. M Orban a jugé de véritable merveille l’adoption de la motion de censure qui a renversé le gouvernement de la social démocrate Viorica Dancila et l’investiture du nouveau cabinet, puisque les deux ont été le fruit d’une large coopération entre partis politiques.
Daniela Budu, 05.11.2019, 12:30
« A partir d’aujourd’hui, le gouvernement de la Roumanie est votre partenaire, un partenaire auquel vous pouvez faire confiance et qui est toujours prêt à rejoindre vos efforts de mettre en pratique votre vision de développement de la Roumanie, afin de réaliser les programmes et les projets à même de remettre la Roumanie sur la bonne route », a dit ce lundi au président Klaus Iohannis, le nouveau premier ministre libéral, Ludovic Orban, lors de la cérémonie d’investiture du nouveau cabinet. M Orban a jugé de véritable merveille l’adoption de la motion de censure qui a renversé le gouvernement de la social démocrate Viorica Dancila et l’investiture du nouveau cabinet, puisque les deux ont été le fruit d’une large coopération entre partis politiques.
L’exécutif libéral sera ouvert à un dialogue constant et tiendra compte des attentes des Roumains, a promis le nouveau premier ministre, qui a également évoqué les priorités du nouveau cabinet : « Nous commençons un chemin difficile dans une situation également difficile pour la Roumanie. Nous devons résoudre des problèmes majeurs et débloquer une multitude de projets qui ont piétiné et qui ont empêché le développement de la Roumanie, à commencer par des projets d’infrastructure dans le domaine des Transports, en passant par les projets d’investissements dans la Santé, par le déblocage de toutes les procédures compétitives dans les marchés publics et jusqu’à la dotation de l’armée et à l’octroi d’un budget de 2% du PIB à la défense, conformément aux engagements assumés par la Roumanie » a déclaré Ludovic Orban.
Parmi les urgences du nouveau exécutif figurent l’organisation du scrutin présidentiel de ce novembre, tant en Roumanie qu’à l’extérieur du pays, le collectif budgétaire de l’année 2019, ainsi que la construction du budget de l’année prochaine. Par rapport au vaste gouvernement social-démocrate, les libéraux ont choisi une formule gouvernementale à seulement 16 ministères. Parmi leurs titulaires figurent des personnalités dont la compétence est reconnue même par leurs adversaires politiques, tels l’avocat Catalin Predoiu – ministre de la Justice, le diplomate Bogdan Aurescu – chef de la diplomatie roumaine et le général vétéran des opérations en Afghanistan et Irak, Nicolae Ciuca – ministre de la défense.
L’équipe de Ludovic Orban devrait gouverner la Roumanie pendant une année, jusqu’aux élections législatives de l’automne 2020, même si le scénario d’un scrutin parlementaire anticipé n’est pas hors de question. Le président Klaus Iohannis a félicité les représentants du nouveau cabinet pour le vote d’investiture au Parlement et souligné le fait que leur mandat sera bref, mais difficile. Le chef de l’Etat souhaite que les libéraux mettent en pratique leurs projets et qu’ils s’impliquent dans la solution de plusieurs problèmes urgents. Klaus Iohannis : « Je m’attends à ce que ce nouveau cabinet gère plusieurs problèmes urgents : boucler le budget de l’année 2019 et rédiger un projet de budget pour l’année 2020, reprendre les débats au sujet des lois de la Justice, parce que ce qu’il faut réparer ce que le PSD a gâché dans ce domaine. Il faut également encourager la lutte contre la corruption, il faut préparer et mettre en pratique les élections d’une manière très transparente, correcte et efficace. Nous avons certainement besoin de beaucoup d’implication », a déclaré le président roumain.
Par ailleurs, l’ex-cheffe du cabinet social-démocrate, Viorica Dancila a averti que désormais, le PSD allait prendre au sérieux son rôle de principal parti d’opposition. Viorica Dancila : « Nous assumons sérieusement toutes les responsabilités qui découlent de ce rôle. Et si je viens d’évoquer le mot responsabilité, sachez que conformément à la décision adoptée par le Comité exécutif national, tous les sénateurs et députés sociaux-démocrates qui ont trahi le parti à l’occasion de ce vote, ont déjà été exclus du PSD » a martelé Viorica Dancila. Rappelons-le, tant l’adoption de la motion de censure, que le vote d’investiture du nouveau gouvernement libéral ont été possibles grâce aux voix de quelques élus nationaux du PSD.