Un nouveau commissaire roumain à Bruxelles
La série « Le commissaire roumain » touche à sa fin, après que la présidente élue de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, eut annoncé avoir accepté la nomination de la députée européenne Adina Vălean du Parti national libéral et du PPE pour le portefeuille des Transports. La candidate sera auditionnée dans la Commission Transports du PE le 14 novembre, après le test d’intégrité dans la Commission juridique. Antérieurement, à Bucarest, le nouveau premier ministre, le libéral Ludovic Orban, avait déclaré qu’Adina Vălean et son collègue du même bord en Roumanie et appartenant au même groupe politique, Siegfried Mureşan, sont les propositions du cabinet de Bucarest pour les fonctions de commissaire européen. Un porte-parole de l’équipe de transition de l’Exécutif communautaire, cité par la correspondante de Radio Roumanie à Bruxelles, a précisé que, lors de l’entretien avec Mme von der Leyen, les deux candidats avaient été convaincants. Les commentateurs estiment que c’est l’équilibre de genre et le souhait d’atteindre la parité à l’intérieur de la future Commission qui ont fait pencher la balance en faveur de Mme Vălean.
Bogdan Matei, 07.11.2019, 12:58
La série « Le commissaire roumain » touche à sa fin, après que la présidente élue de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, eut annoncé avoir accepté la nomination de la députée européenne Adina Vălean du Parti national libéral et du PPE pour le portefeuille des Transports. La candidate sera auditionnée dans la Commission Transports du PE le 14 novembre, après le test d’intégrité dans la Commission juridique. Antérieurement, à Bucarest, le nouveau premier ministre, le libéral Ludovic Orban, avait déclaré qu’Adina Vălean et son collègue du même bord en Roumanie et appartenant au même groupe politique, Siegfried Mureşan, sont les propositions du cabinet de Bucarest pour les fonctions de commissaire européen. Un porte-parole de l’équipe de transition de l’Exécutif communautaire, cité par la correspondante de Radio Roumanie à Bruxelles, a précisé que, lors de l’entretien avec Mme von der Leyen, les deux candidats avaient été convaincants. Les commentateurs estiment que c’est l’équilibre de genre et le souhait d’atteindre la parité à l’intérieur de la future Commission qui ont fait pencher la balance en faveur de Mme Vălean.
Professeure de mathématiques, eurodéputée depuis 2007, Adina Vălean, 51 ans, a été vice-présidente du PE, elle a dirigé la Commission de l’environnement, et elle est à présent présidente de la Commission de l’industrie. En 2009, la députée européenne a contribué de manière décisive à la réduction des tarifs pour le trafic Internet en itinérance. En avril dernier, une étude réalisée par VoteWatch Europe a placé Adina Vălean en 4e position parmi les députés européens les plus influents de l’ancienne législature. Le premier ministre Orban a mentionné s’être consulté avec le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, avant de la nommer. Cette précision était devenue obligatoire après que, la semaine dernière, la porte-parole de la Commission, Mina Andreeva, avait déclaré qu’il existait de « sérieux doutes » que la proposition de commissaire faite par l’ancien cabinet social-démocrate était « légitime », vu que l’ancienne cheffe du gouvernement, Viorica Dăncilă, n’avait pas consulté le président. Elle avait proposé l’ancien ministre délégué aux Affaires européennes, Victor Negrescu.
Antérieurement, deux autres propositions sociales-démocrates avaient failli : les anciens ministres Rovana Plumb, dont la candidature a été rejetée par la commission juridique, pour des raisons d’intégrité, et Dan Nica, pour qui les procédures n’ont même pas commencé, car le gouvernement a été destitué par motion de censure le 10 octobre. La presse est presque sûre maintenant qu’Adina Vălean deviendra le 4e commissaire de Roumanie, après Leonard Orban au Multilinguisme, Dacian Cioloş à l’Agriculture et Corina Creţu à la Politique régionale. Les journaux de Bucarest écrivent aussi que le fait de confier le portefeuille des Transports à un pays qui ne dispose pas encore d’un réseau cohérent d’autoroutes, qui n’a plus investi depuis des décennies pour réhabiliter l’infrastructure ferroviaire et dont la compagnie aérienne, Tarom, a connu des pertes de 340 millions d’euros les deux dernières années est pour le moins ironique.
(Trad.: Ligia)