Un nouveau collectif budgétaire
Le nouveau collectif budgétaire imaginé par le gouvernement de Bucarest est censé combler un manque de recettes d’environ 18 milliards de lei (quelque 3,75 milliards euros), ce qui amènera toutefois le déficit budgétaire à 4,3% du PIB, soit presqu’une moitié de plus par rapport à la limite de 3% imposée par l’UE. Parmi les ministères qui recevront davantage d’argent figurent le Travail, la Santé, le Développement régional, les Finances et les Milieu des Affaires. S’y ajoutent les Services de renseignement intérieur et extérieur et le Service de protection des personnalités. Parmi les ministères qui verront leurs budgets diminuer, figurent l’Education, l’Intérieur, les Transports et l’Agriculture. A préciser que tous les fonds pris auprès de ces ministères étaient attribués à des projets qui ne peuvent plus être finalisés avant la fin de cette année, affirment les autorités.
Corina Cristea, 27.11.2019, 12:50
Le nouveau collectif budgétaire imaginé par le gouvernement de Bucarest est censé combler un manque de recettes d’environ 18 milliards de lei (quelque 3,75 milliards euros), ce qui amènera toutefois le déficit budgétaire à 4,3% du PIB, soit presqu’une moitié de plus par rapport à la limite de 3% imposée par l’UE. Parmi les ministères qui recevront davantage d’argent figurent le Travail, la Santé, le Développement régional, les Finances et les Milieu des Affaires. S’y ajoutent les Services de renseignement intérieur et extérieur et le Service de protection des personnalités. Parmi les ministères qui verront leurs budgets diminuer, figurent l’Education, l’Intérieur, les Transports et l’Agriculture. A préciser que tous les fonds pris auprès de ces ministères étaient attribués à des projets qui ne peuvent plus être finalisés avant la fin de cette année, affirment les autorités.
Le collectif était nécessaire, vu l’exécution du budget à l’heure où l’on parle et le fait que l’ancien cabinet social-démocrate avait construit le budget à l’aide de fausses informations et en surévaluant les recettes, a expliqué de son côté le nouveau ministre libéral des Finances, Florin Cîţu. En même temps, il précise qu’il est temps d’arrêter certaines pratiques illégales, contre lesquelles la Commission européenne avait elle-même tiré la sonnette d’alarme.
Florin Cîţu : « Par ce collectif budgétaire, nous mettons fin à une pratique qui distribuait de l’argent aux barons locaux au lieu de l’allouer aux dépenses sociales. En même temps, on arrête une pratique par laquelle, en fin d’année, le déficit était réduit artificiellement en reportant des paiements pour l’année suivante. Nous respectons la loi et nous montrerons ce qui a été volé, d’où l’argent a été pris et quelles surévaluations ont été faites. Quant à ce collectif, il garantit les fonds nécessaires tant pour les investissements, que pour les pensions de retraite, les salaires, les allocations, les congés maladie, les médicaments. Bref, il couvre tout ce qui ne figurait pas dans le budget en début d’année. »
En réplique, un des auteurs du programme de gouvernance de l’ancien Exécutif social-démocrate, Cristian Socol, affirme que le déficit budgétaire aurait pu rester autour des 3% du PIB. A son avis, à l’heure actuelle, l’argent public est gaspillé afin de tenir pour coupable plus tard l’ancienne gouvernance sociale-démocrate. Il explique que certaines dépenses figurant dans ce nouveau projet auraient pu être effectuées par tranches, alors que les recettes auraient pu être majorées avec un simple effort de collecte d’ici la fin de l’année. (Trad. Valentina Beleavski)