Un nouveau candidat désigné aux fonctions de premier ministre
Le président roumain Klaus Iohannis a nommé jeudi Nicolae Ciucă, l’actuel ministre de la Défense par intérim, candidat au poste de premier ministre après une nouvelle série de consultations avec les partis parlementaires. C’était la proposition du Parti national libéral (PNL), qui a abandonné à la dernière minute la nomination de son chef Florin Cîţu, le premier ministre destitué par le Parlement par motion de censure. La Roumanie est entrée en crise gouvernementale après que l’Union Sauvez la Roumanie (USR) a quitté la coalition de centre-droit formée après les élections avec le PNL et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), arguant des désaccords irrémédiables avec le chef du cabinet de Bucarest. La motion de censure a été initiée par le Parti social-démocrate (PSD), d’opposition, et a été soutenue par les ultra-nationalistes de l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR) et par l’USR. Le président Iohannis a souligné jeudi que le pays avait besoin d’un gouvernement doté de pleins pouvoirs, censé résoudre les problèmes qui préoccupent les Roumains : la crise pandémique, la situation dramatique dans les hôpitaux, l’hiver qui approche et la hausse des prix de l’énergie. Il s’est dit très heureux que le Parti national libéral ait adopté une nouvelle approche.
Eugen Coroianu, 22.10.2021, 11:16
Le président roumain Klaus Iohannis a nommé jeudi Nicolae Ciucă, l’actuel ministre de la Défense par intérim, candidat au poste de premier ministre après une nouvelle série de consultations avec les partis parlementaires. C’était la proposition du Parti national libéral (PNL), qui a abandonné à la dernière minute la nomination de son chef Florin Cîţu, le premier ministre destitué par le Parlement par motion de censure. La Roumanie est entrée en crise gouvernementale après que l’Union Sauvez la Roumanie (USR) a quitté la coalition de centre-droit formée après les élections avec le PNL et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), arguant des désaccords irrémédiables avec le chef du cabinet de Bucarest. La motion de censure a été initiée par le Parti social-démocrate (PSD), d’opposition, et a été soutenue par les ultra-nationalistes de l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR) et par l’USR. Le président Iohannis a souligné jeudi que le pays avait besoin d’un gouvernement doté de pleins pouvoirs, censé résoudre les problèmes qui préoccupent les Roumains : la crise pandémique, la situation dramatique dans les hôpitaux, l’hiver qui approche et la hausse des prix de l’énergie. Il s’est dit très heureux que le Parti national libéral ait adopté une nouvelle approche.
La Roumanie traverse l’une des périodes les plus difficiles de son histoire récente — a souligné à son tour Nicolae Ciucă – appelant à la responsabilité de la classe politique. Il a également déclaré avoir compris le fait de se voir confier le mandat de Premier ministre comme un geste de responsabilité pour que la Roumanie puisse surmonter la crise actuelle. « Nous négocierons avec toutes les forces responsables afin que, dans les plus brefs délais, nous puissions former le gouvernement et afin que le cabinet proposé puisse être approuvé au Parlement », a déclaré M Ciucă.
Il s’agit de la deuxième proposition de premier ministre faite par le chef de l’Etat, après Dacian Cioloş, le leader de l’USR, dont la tentative de rassembler une majorité parlementaire a échoué, car il n’a été soutenu par aucune autre formation politique. Nicolae Ciucă est un général réserviste, sénateur du PNL, et a également été ministre de la Défense l’an dernier dans le gouvernement libéral de Ludovic Orban. Il a aussi exercé les fonctions de premier ministre par intérim en décembre 2020 après la démission du chef de l’exécutif de l’époque. M Ciucă a été le chef de l’Etat-major, le plus haut gradé de l’armée. Il est militaire de carrière et s’est fait remarquer en participant à de nombreuses missions à l’étranger, en Irak, en Afghanistan ou en Bosnie. Le premier ministre désigné dispose de dix jours pour former son cabinet et élaborer un programme de gouvernance à soumettre au Parlement pour obtenir un vote de confiance.
(Trad. : Ligia)